Editorial

La Regideso confrontée à la sous-consommation de l’électricité

Depuis plus de quatre mois, les habitants de la ville de Bujumbura se réjouissent de la disponibilité de l’électricité au moins 18 h par jour, c’est-à-dire de 6 h à minuit. Cela est le résultat de l’augmentation de la production de l’électricité par la Regideso qui a été suivie par la hausse des tarifs.

Bella Sonia Ndamiye, Rédactrice en chef a.i

Cependant, après un certain temps de consommation, le constat est amer pour les gestionnaires de la société de distribution de l’eau et de l’électricité. Il y a une faible consommation, surtout de la part des industries qui traditionnellement étaient de bons preneurs de ce produit. La Regideso s’inquiète. Le gouvernement a injecté beaucoup d’argent pour que le courant soit en quantité suffisante. Mais, comble de malheur, les clients n’en utilisent pas comme à l’accoutumée. Est-ce  un investissement qui  va rapporter comme escompté ? Est-ce que le plan financier a été bien étudié par la Regideso ?  Pourquoi une faible consommation ? Est-ce la surfacturation ? Tout un tas de questions tourne autour de cette sous-consommation de courant.

La diminution de la clientèle des entreprises a engendré une faible production et par conséquent une faible consommation d’électricité. Mais la Regideso, elle, a besoin de payer mensuellement 6 milliards de FBu à la société Interpetrol qui a construit la centrale thermique de 20 MW. Que faire de l’électricité produite? Est-elle stockable ?

Si la Regideso a fait un plan financier correct au niveau des additions, a-t-elle fait préalablement l’étude du marché ? De toutes les façons, pour payer Interpetrol, il faut qu’il y ait des acheteurs de l’électricité produite.

A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

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  • éditorial

    Menace évidente ?

    Menace évidente ?

    Selon les récentes statistiques du Recensement Général de la Population, de l’Habitat, de l’Agriculture et de l’Elevage de 2024, Bujumbura est la ville la plus peuplée avec 3 353 555 habitants, suivie de Gitega avec 2 118 551 habitants, respectivement capitales économique et politique du pays. Cette croissance démographique, observée d’année en année, est inégalement répartie : une grande partie de la population vit désormais dans les quartiers périphériques. Certains y voient une aubaine, notamment en ce qui concerne la disponibilité de la main-d’œuvre. D’autres, en revanche, perçoivent cette situation comme une menace évidente. Une ville surpeuplée, si elle n’est pas bien urbanisée, peut en effet devenir victime de graves problèmes environnementaux.
  • Journal n° 656

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