Au moment où les fers à béton pirates prolifèrent sur le marché, la société de production des fers à béton « Fabrimetal » demande au Bureau Burundais de Normalisation et de contrôle de la qualité d’inverser la tendance. Sinon, des conséquences fâcheuses sont imminentes. Les détails dans ce numéro

Jean‐Emile Tousch, directeur général de Fabrimetal :«Il y a beaucoup de fers à béton qui ne remplissent les normes de qualité sur le marché».
La société de production des fers à béton »Fabrimetal » lance un cri d’alarme du fait qu’il y a beaucoup de fers à béton qui ne remplissent les normes de qualité sur le marché, fait remarquer lundi le 14 août 2023 Jean‐Emile Tousch, directeur général de Fabrimetal .
« Nous avons fait une enquête aux marchés de kayanza, de Ngozi, de Ruvumera, de Gitega, de Rumonge , de Muyinga et au quartier Asiatique . Les tests effectués nous montrent que la majorité des fers à béton vendus à ces endroits ne respectent pas les normes de qualité », déplore-t-il.
A titre illustratif, on y trouve des fers à béton de moins de 8 mm de diamètre et de moins de 12m de longueur.
Quid des conséquences ?
Selon Tousch, si rien n’est fait dans l’immédiat ‚les conséquences seront fâcheuses. Les infrastructures vont s’effondrer. Et d’ajouter qu’il y aura des morts et des blessés. « Nous voulons alors qu’il n’y ait pas de ce drame suite à l’utilisation des matériaux de construction pirates », insiste-t-il.
Pour gagner le pari, le contrôle drastique des fers à béton à l’entrée est une nécessité. Concernant ceux qui sont déjà sur le marché, il demande qu’ils soient saisis et refondus pour être retransformés en produit de qualité par des sociétés compétentes.
Tousch se réjouit du fait que le Bureau Burundais de Normalisation et de contrôle de la qualité veut inverser la tendance. Il a déjà refoulé deux camions remplis de ces matériaux de construction pirates.
Détecter les fers à béton pirates, c’est simple
Sur la question de savoir comment la population peut distinguer les fers à béton pirates de ceux de bonne qualité, Tousch répond que c’est simple. Ça se voit à l’œil nu. Il suffit de mesurer le diamètre et la longueur.
Les normes appliquées au Burundi exigent des fers à béton de 6 mm, de 8 mm, de 10 mm, de 12 mm, de 14 mm et de 16 mm de diamètre et de 12 m de longueur. Il ajoute que même les commerçants mettent à nu à leur insu cette différence. Ils te disent que ceux de bonne qualité sont chers par rapport à ceux de mauvaise qualité, renchérit-il.
Les responsables du BBN affirment que la présence des fers à béton pirates sur le marché est une réalité qui crèvent les yeux. Ils expliquent que la raison majeure de cette situation est que ce bureau n’a pas de personnel suffisant pour être présent sur tous les points d’entrée.
Un autre défi est qu’il ne dispose pas de laboratoire pour faire l’analyse des normes chimiques. Pour cela, il fait recours aux autres bureaux comme celui implanté à Dubaï, car il n’est pas capable de faire lui-même cette analyse.
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