Economie

Rétro 2016: L’économie et la gouvernance mal cotées

Ndikumana

Faustin Ndikumana

Lors de la présentation de la rétrospective de 2016 et des perspectives pour l’année 2017, Faustin Ndikumana a relevé certains défis dont une économie toujours en berne et une gouvernance qui accuse des manquements. Pour pallier à tous ces défis, M. Ndikumana propose l’amélioration du climat politique dans le pays.

Dans le domaine de l’économie, M. Ndikumana indique que les aides extérieures ont diminué entraînant ainsi une pénurie de devises. Il fait savoir que cette pénurie entraine la pauvreté qui, à son tour, se répercute sur la hausse des prix. Ii informe que le taux de croissance économique n’a pas augmenté si on se réfère à celui de l’année 2015. M. Ndikumana déplore la non transparence dans l’utilisation du budget par certaines entités publiques. Et le président de PARCEM de rappeler que les relations diplomatiques avec les pays partenaires n’ont pas été bonnes au regard de l’interdiction du commerce transfrontalier avec certains pays. Il indique que les activités de développement inscrites dans les programmes du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP) n’ont pas été réalisés du fait du manque de budget. M.Ndikumana met un accent particulier sur le secteur de l’agriculture et de l’élevage, celui du tourisme et celui de l’énergie et des mines où il déplore le fait que l’année 2016 s’achève sans que le nickel de Musongati soit exploité.

Dans le domaine éducation, M.Ndikumana indique que beaucoup de réformes ont opéré. Il fait savoir que les moyens financiers ont manqué alors que personne n’ignore le rôle important que joue l’éducation dans le développement du pays. Il déplore également le fait que la croissance démographique n’a pas été prise en compte alors qu’elle a des conséquences fâcheuses sur l’avenir du pays d’autant plus que l’étendue du territoire ne s’épaissit pas.

Dans le domaine de la gouvernance, M. Ndikumana affirme que quelque chose de palpable n’a pas été réalisée dans la lutte contre la corruption alors que cette dernière constitue un handicap au développement. Il indique qu’il a été constaté que lors de la célébration de la journée mondiale dédiée à la lutte contre la corruption que l’implication des autorités n’a pas été remarquable

Dans les perspectives de 2017, M. Ndikumana souhaite que l’étiquette de pays en crise politique soit enlevée sur le Burundi. Il souhaite également que les relations diplomatiques, la coopération avec les pays qui aidaient le Burundi reprennent. Il demande également que les plans de développement inscrits dans les documents CSLP soient mis en œuvre. Il souhaite que l’année 2017 soit une année de respect des avoirs publics, une année de tolérance zéro à l’endroit de ceux qui dérobent les biens publics .M. Ndikumana demande enfin que de nouvelles lois sur la lutte contre la corruption soient mises en place pour une lutte efficace contre cette dernière.

Notons que M.Ndikumana a apprécié que la situation sécuritaire a évolué.

A propos de l'auteur

Mathias Ntibarikure.

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Menace évidente ?

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Selon les récentes statistiques du Recensement Général de la Population, de l’Habitat, de l’Agriculture et de l’Elevage de 2024, Bujumbura est la ville la plus peuplée avec 3 353 555 habitants, suivie de Gitega avec 2 118 551 habitants, respectivement capitales économique et politique du pays. Cette croissance démographique, observée d’année en année, est inégalement répartie : une grande partie de la population vit désormais dans les quartiers périphériques. Certains y voient une aubaine, notamment en ce qui concerne la disponibilité de la main-d’œuvre. D’autres, en revanche, perçoivent cette situation comme une menace évidente. Une ville surpeuplée, si elle n’est pas bien urbanisée, peut en effet devenir victime de graves problèmes environnementaux.

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