Santé

Les sages-femmes engagées à assurer la santé maternelle et néonatale en cas d’urgence

Le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) en collaboration avec le ministère de la Santé Publique organise  en date du 22 au 26 juin un atelier de renforcement des capacités de 54 sages-femmes travaillant dans les maternités en réseau SONU (soins obstétricaux et néonatals d’urgence) sur le dispositif minimum d’urgence (DMU) en santé de la reproduction en situation humanitaire et pour la prévention contre la Covid-19. Les sages-femmes bénéficiaires saluent cette initiative et espèrent acquérir des connaissances suffisantes dans la protection de la mère et de l’enfant

Le dispositif minimum d’urgence est une série d’activités menées en cas d’urgence ou de catastrophes naturelles qui vise à répondre rapidement en offrant des services de qualité et à assurer le droit de la santé sexuelle reproductive aux victimes pendant la période d’urgence et quand tout semble s’écrouler autour d’elles.

Les sages-femmes engagées à assurer la santé maternelle et néonatale en cas d’urgence.

Richmond Tiemoko, représentant résident du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA)  indique que  plus de 75% des populations touchées par les crises humanitaires et les catastrophes naturelles sont des jeunes et des femmes dont celles enceintes. Elles sont aussi parmi les personnes déplacées internes, les réfugiées sans oublier qu’elles sont souvent les plus vulnérables et très exposées pendant les périodes de pandémie comme actuellement avec la covid-19 qui n’épargne personne.  « La santé de la reproduction ayant été reconnue par les acteurs humanitaires comme une question des droits de l’homme devrait faire partie intégrante des domaines d’intervention prioritaires pour porter assistance aux populations affectées lors des crises ». Selon lui, les sages-femmes ont un grand rôle à jouer dans la prévention des décès maternels néonatals évitables. Apres cette formation, les sages-femmes pourront accomplir efficacement leur tâche surtout pendant les périodes d’urgence, de catastrophes naturelles ou de pandémie comme la Covid-19.

« Apprêter les systèmes de santé afin de ne pas mettre à mal la santé de la mère et de l’enfant »

Tiemoko assure que le Burundi a fait des progrès au cours de ces dernières années en matière de baisse de la mortalité maternelle. « L’Enquête Démographique et de Santé de 2016-2017 a montré une baisse de la mortalité maternelle de près de 40%. En outre, actuellement, il y a 334 décès maternels pour 100 mille naissances vivantes. Il faut faire en sorte que ce progrès ne soit pas mis à mal par la pandémie de Covid-19 ou par les catastrophes naturelles. Donc, il faut apprêter les systèmes de santé et leur personnel pour répondre à cela afin de ne pas mettre à mal la santé de la mère et de l’enfant.

Pour ce diplomate onusien, la sage-femme ne peut pas faire une distanciation sociale avec  une femme qui accouche. En plus, on ne peut pas confiner une femme qui assure un travail d’accouchement. «Il faut prendre tout cela en compte et donner le matériel de protection et aussi les informations sur la façon de se protéger contre la Covid-19».

Chloé Ndayikunda, directeur général des services de santé et de la lutte contre le Sida soutient que les conséquences humanitaires des aléas climatiques au Burundi sont de plus en plus alarmantes durant la saison des pluies avec une aggravation de la vulnérabilité des populations déplacées. Ces personnes ont besoin des soins de première nécessité, d’un accès aux services sociaux de base et de protection pour améliorer immédiatement leurs conditions de vie. « Les épidémies fréquentes, y  compris la covid-19 doivent sonner l’alarme pour une meilleure prévention et préparation aux urgences par le pays et ses partenaires. Les prestataires de soins ne sont pas bien préparés aux urgences humanitaires dans le plan de développement, rendant ainsi plus problématique la réponse humanitaire, y compris la prévention de la Covid-19. Les formations sanitaires manquent souvent de médicaments essentiels et d’équipements médicaux et de personnel médical formé ».

Les bénéficiaires s’en réjouissent d’avance

Médard Kanyamuneza, sage-femme  à l’hôpital Rema de la province Ruyigi fait savoir que cette formation va être bénéfique pour eux. Cela leur apprendra comment se comporter en cas de crise ou de catastrophe naturelle, comment se   comporter avec les femmes qui accouchent et les nouveaux-nés afin de les aider efficacement dans les plus brefs délais.

Sœur Ancille Ntaconayigize, sage-femme au centre de santé de Musenyi en province de Ngozi révèle que même en période de pandémie comme la Covid-19 ou en période d’urgence humanitaire, les femmes continuent à tomber enceinte et à accoucher. « On n’avait pas de matériel suffisant pour la prévention de la Covid-19, mais avec ce renforcement de capacités on saura comment protéger efficacement nos patients pour assurer une meilleure qualité des soins maternels et une meilleure protection contre la Covid-19 ».

A propos de l'auteur

Chanelle Irabaruta.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

Vers la nationalisation du secteur pétrolier ?

Vers la nationalisation du secteur pétrolier ?

A peine créée, le challenge pour la nouvelle société pétrolière pointe son nez. Les files d’attente réapparaissent devant les stations-service. Le pays connait une nième pénurie du carburant malgré les bonnes intentions d’en assurer la disponibilité. Et si le problème était ailleurs ? La pénurie des devises persiste. Les réserves officielles s’amenuisent. La Banque centrale n’arrive pas à constituer assez de réserves pour financer les importations. A la fin du quatrième trimestre 2023, les réserves totales de change s’élevaient à 234,4 millions USD. De quoi assurer les importations des biens et des services pendant au moins 24 jours. Le pays plonge dans une spirale de crise économique malgré les réformes économique initiées.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 602

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

  • éditorial

    Vers la nationalisation du secteur pétrolier ?

    Vers la nationalisation du secteur pétrolier ?

    A peine créée, le challenge pour la nouvelle société pétrolière pointe son nez. Les files d’attente réapparaissent devant les stations-service. Le pays connait une nième pénurie du carburant malgré les bonnes intentions d’en assurer la disponibilité. Et si le problème était ailleurs ? La pénurie des devises persiste. Les réserves officielles s’amenuisent. La Banque centrale n’arrive pas à constituer assez de réserves pour financer les importations. A la fin du quatrième trimestre 2023, les réserves totales de change s’élevaient à 234,4 millions USD. De quoi assurer les importations des biens et des services pendant au moins 24 jours. Le pays plonge dans une spirale de crise économique malgré les réformes économique initiées.
  • Journal n° 602

  • Dossiers Pédagogiques