Commerce

Une hausse des prix qui perdure

Les consommateurs assistent impuissamment à la hausse des prix des différents produits de première nécessité dans les différents marchés de la capitale économique Bujumbura. Cette situation qui s’empire du jour au lendemain préoccupe également les confédérations syndicales COSYBU et CSB. Elles proposent cependant au gouvernement quelques pistes de solutions pour pouvoir s’en sortir

A moins de deux semaines, pour un même produit, le prix peut augmenter de 200 FBu voire plus.

Les prix de certains denrées alimentaires deviennent de plus en plus insoutenables sur les différents marchés de la capitale économique Bujumbura. A moins de deux semaines, pour un même produit, le prix peut augmenter de 200 FBu voire plus.  Pour certains produits, les prix stagnent tandis que pour d’autres, les prix ont baissé d’une façon considérable. En l’occurrence, l’huile appelé Golden. Il y a une semaine, dans les différentes boutiques à Bujumbura, un bidon de 5 litres de l’huile Golden s’achetait entre 53 et 55 mille FBu. En date du 8 novembre 2022, au marché chez Sion, ce même bidon s’achetait à 48000 FBu. Les vendeurs nous ont fait savoir que tout dépend du prix d’approvisionnement. Mais pour le riz, la tendance en est autre.

Un kilo de riz en provenance de la Tanzanie première qualité qui s’achetait à 4500 FBu la semaine passée se négocie aujourd’hui à 4800 FBu. Le riz local s’achète jusqu’à 3600 FBu le Kilo. Cela inquiète les consommateurs d’autant plus que cela se remarque surtout sur les produits de première nécessité. 

Des prix plus ou moins volatiles

Au marché Bujumbura City Market (BCM), une palette de 30 œufs Mutoyi s’achète à 13500 FBu. Celle des œufs communément appelés amarundi s’achète à 18000 FBu. Un kilo de petits pois revient à 2500 FBu. Il faut également souligner que les prix diffèrent d’un vendeur à un autre et que la différence peut être parfois élevée. 

A titre d’exemple, la pâte dentifrice dénommée Whitedent de 190g s’achète entre 3000 FBu et 4500 FBu. La bouteille d’1,5 litre d’eau produite par Kinju s’achète entre 1500 FBu et 1800 FBu. Il revient alors aux acheteurs d’identifier les points de vente où les prix sont plus ou moins abordables.

Dans ce tableau, nous avons comparé les prix de certains produits en date du 3 novembre et ceux de ces mêmes produits en date du 8 novembre.

Articles

Prix 3 nov 2022

Prix 8 nov 2022

Riz Tanzanie

4500 FBu/kg

4800 FBu/kg

Riz moins cher

3200 FBu/kg

3200 FBu/kg

Haricots jaunes

2800 FBu/kg

3200 FBu/kg

Farine Manioc (Ikivunde)

2000 FBu/kg

2000 FBu/kg

Farine Manioc (Inyange)

1200 FBu/kg

1200 FBu/kg

Grains de Maïs 

2200 FBu/kg

2300 FBu/kg

Haricot Kinure

2300 FBu/kg

2400 FBu/kg

Tomates

2200 FBu/kg

2500 FBu/kg

Golden 5L

5500 FBu

4800 FBu

Cooki 5l

45000 FBu

45000 FBu

Oignons blancs

1500 FBu/kg

1700 FBu/kg

Oignons rouges

1500 FBu/kg

1500 FBu/kg

Farine de maïs (Sembe) 

2800 FBu/kg

3200 FBu/kg

Des pistes de solutions

Dans un communiqué de presse du 2 novembre 2022, les confédérations syndicales COSYBU et CSB ont fait savoir qu’ils sont préoccupés par la hausse des prix de certains produits de première nécessité. 

Dans ce communiqué, ces confédération Syndicales invitent le gouvernement à prendre des mesures de stabilisation des prix et d’autres mesures pour éviter la détérioration du pouvoir d’achat des travailleurs en particulier et de la population en générale. 

« Les confédération Syndicales COSYBU et CSB demandent au gouvernement de poser des actes susceptibles d’atténuer les effets de cette flambée des prix, notamment : stabiliser les prix, indexer les salaires des cadres et agents de l’Etat par rapport au coût de la vie, accélérer le processus de révision à la hausse du salaire minimum interprofessionel garanti tel que déjà convenu par les partenaires sociaux et revoir à la hausse la tranche non imposable de l’impôt professionnel sur les rémunérations », lit-on dans ce communiqué. 

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A propos de l'auteur

Florence Inyabuntu.

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Un commentaire
  • Minani Charles dit :

    Dear Florence Inyabuntu, BurundiEco Journal

    Thank you so much for this intriguing information. Referring to this high increment of prices, it is clear that Burundian agriculture tends to become obsolete. So, if I could propose what could be done to find remedy for this issue, first, the government needs to sensitize the necessity of entrepreneurial projects for young generation. Youth are are able to bring about many changes provided that they are the epicenter of workforce. Besides, we need to improve the agricultural sector by introducing novel farming strategies that match our agricultural seasons and climate changes. can be more productive because it is the pillar of Burundian Development. With this, we will have enough food for citizens and a lot of exports and then increase the development of our country.
    Please, keep informing us for more economic news. I love you and value your work.

    Sincerely,
    Charles Minani

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