Plus de 20 jeunes joueurs de handball et leurs entraîneurs participent à un camp d’entraînement pour apprendre les nouvelles techniques de ce sport avec l’expertise de Rabah Graichi, un expert international. Cette initiative est soutenue par l’ambassade de France au Burundi
Ce camp d’entraînement, qui se tient du 23 au 29 octobre 2024 sur le terrain dit « Département » à Bujumbura, accueille 28 jeunes joueurs de handball dont 14 garçons et 14 filles des équipes Intwari, SOS, Hirondelles de l’Est, Les Fleurs du Nil, Ambassodors women, etc. Ces joueurs, accompagnés de leurs entraîneurs, bénéficient de diverses séances de formation encadrées par l’expert Rabah Graichi, venu d’Algérie. Selon Dauphin Nikobamye, président de la Fédération Burundaise de Handball (FEBUHAND), en plus des entraînements physiques, des séances théoriques sont prévues pour corriger des erreurs techniques encore présentes chez les joueurs. Les jeunes participants, sélectionnés pour leur talent, acquièrent de nouvelles techniques et pratiques qui les aideront à participer à des compétitions internationales. Le camp d’entraînement sera donc bénéfique tant pour les joueurs que pour les entraîneurs.
« Nous passerons une semaine ensemble, au cours de laquelle les joueurs acquerront de nombreuses compétences auprès du professionnel international », indique M. Nikobamye. Il encourage les joueurs à tirer le maximum de cette expérience en faisant preuve de discipline et de ponctualité. Selon lui, les apprentissages acquis leur seront utiles à l’avenir. Le président de la FEBUHAND compte particulièrement sur ces jeunes sportifs, qui représentent l’espoir du handball burundais et pourraient représenter le pays dans des compétitions régionales, continentales ou mondiales. De son côté, l’expert Graichi insiste sur l’engagement, la discipline et la concentration des joueurs pour que leur travail porte des fruits. Malgré cet élan, le handball burundais est confronté à des défis de taille, principalement financiers, qui freinent le développement de ce sport et de ses joueurs, souligne M. Nikobamye.
Un projet financé par l’ambassade de France
Ce camp d’entraînement s’inscrit dans le cadre du Projet pour l’Emergence et la Promotion des Sportifs (PEPS), financé par l’ambassade de France au Burundi à hauteur d’un million d’euros pour une période de 18 mois. Ce projet est mis en œuvre par le Comité National Olympique (CNO) et le Comité Paralympique du Burundi (CPB) et vise à renforcer les capacités des sportifs burundais en vue des compétitions internationales à l’horizon 2026. Le projet s’articule autour de trois volets : la détection des talents et le renforcement des clubs, le suivi et l’accompagnement des talents ainsi que l’appui aux compétitions et à la mobilité internationale.
Le CNO, soutenu par le projet PEPS, ambitionne de gagner des médailles aux prochaines olympiades et de multiplier le nombre d’athlètes burundais compétitifs sur la scène internationale. « En réalité, le projet PEPS s’adresse particulièrement aux sportifs, car ce sont eux qui sont susceptibles de remporter des médailles dans les compétitions internationales », précise Jean Clément, chargé de projets à l’ambassade de France au Burundi. Mais, ajoute-t-il, pour atteindre cet objectif, les sportifs doivent s’entraîner deux à trois fois par jour sous l’encadrement des experts ; d’où la présence de l’expert algérien au Burundi pendant une semaine. M. Clément encourage les jeunes participants à prendre des notes, car une fois l’expert parti, ils devront poursuivre les entraînements collectifs et individuels.
Le projet PEPS soutient les sportifs en facilitant leur entraînement, en fournissant les équipements nécessaires, en formant les encadreurs et en assurant les soins médicaux requis. En cas de compétitions internationales ou de stages, le projet prendra en charge les frais. Toutefois, comme le souligne M. Clément, ce soutien sera accordé aux sportifs les plus méritants et les plus déterminés. En plus, les équipes affichant un fort potentiel recevront un appui pour participer à des compétitions internationales en complément des efforts déployés par l’Etat burundais.
Outre le handball, d’autres sports bénéficient également de l’appui du projet PEPS, notamment le basketball, le rugby, le badminton, le goalball, le tennis de table, le para-athlétisme et bien d’autres.
Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.
Un commentaire
Les commentaires sont fermés.