Société

Eradication des grossesses non désirées en milieu scolaire : Surtout ne pas lâcher du lest

Les cas de grossesses non désirées en milieu scolaire s’élèvent à 1233 au cours de l’année scolaire 2019-2020. David Ninganza, directeur du centre de protection de l’enfant et chef du programme protection, prévention et plaidoyer à la SOJPAE appelle les parties prenantes à se rassurer de la véracité des chiffres avancés 

1233 cas de grossesses non désirées en milieu scolaire pour les filles de 13ans et plus ont été enregistrées au cours de l’année scolaire 2019-2020. Bernard Nahimana, responsable de la cellule zéro grossesse en milieu scolaire au ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique précise que ces chiffres ont baissé comparativement à ceux de l’année scolaire antérieure.

IL précise également que la province de Bubanza vient en tête dans la lutte contre les grossesses non désirées en milieu scolaire. Selon lui, cela se traduit par une baisse considérable de ces cas comparativement aux années scolaires antérieures. Il déplore cependant que dans les provinces comme Muyinga et Kayanza, les cas de grossesses non désirées en milieu scolaire restent élevés.

Le rôle de la communauté dans la lutte contre les grossesses non désirées en milieu scolaire est primordial.

Source de tous les maux

Selon M. Nahimana, les grossesses non désirées en milieu scolaire constituent une source principale des abandons scolaires. A cause de leur jeune âge, ces jeunes filles sont exposées de plus en plus aux différentes maladies comme la fistule vésico obstétricale. Selon le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), 25% des décès maternels enregistrés dans les hôpitaux s’observent chez les jeunnes filles de moins de 25 ans.

Le rôle de la communauté est primordial

Selon David Ninganza, directeur du centre de protection de l’enfant et chef du programme protection, prévention et plaidoyer à la SOJPAE, le rôle de la communauté dans la lutte contre les grossesses non désirées est primordial. « Peut-être que les grossesses se font remarquer au sein des établissements scolaires mais, dans la plupart des cas, ces jeunes filles se font engrosser dans les ménages.

Cela explique que la lutte contre ce fléau doit continuer même dans la communauté », insiste-il. Il appelle cependant les parents et les administratifs à la base à doubler d’efforts dans l’encadrement des jeunes, surtout pendant cette période des grandes vacances.

Des chiffres à prendre avec beaucoup de pincettes

Pour cet activiste des droits de l’enfant, la baisse des cas de grossesses non désirées en milieu scolaire signifie que les parties prenantes ont exercé leur responsabilité. Néanmoins, il doute de la fiabilité des chiffres avancés. « Pour ne pas salir leurs établissements, certains directeurs auront tendance à présenter des chiffres erronés. Les parties prenantes ont le devoir de se rassurer de la véracité des chiffres avancés », suggère-t-il.

Le ministère en charge de l’éducation a de quoi être fier

Bernard Nahimana, se réjouit de la baisse des cas de grossesses non désirées en milieu scolaire au cours de l’année scolaire 2019-2020.Selon lui, cela a été rendu possible par les efforts conjugués du ministère ayant l’éducation dans ses attributions et de ses différents partenaires dans la lutte contre ce fléau. Il a cité notamment le programme d’institutionnalisation de « Tantes et Pères école » initié dans tous les établissements scolaires du Burundi par le ministère ayant l’éducation dans ses attributions, en 2019.Ce programme a été créé dans le but de renforcer l’éducation parentale et d’assurer un encadrement de qualité basé sur une information complète et correcte. Ces «Tantes et Pères école» jouent le rôle d’éducateurs et de conseillers.

Signalons que les cas de grossesses non désirées en milieu scolaire étaient estimés à 1064 au cours de l’année scolaire 2016- 2017 dans les différentes écoles du pays. Au cours de l’année scolaire 2017 – 2018, les cas de grossesses non désirées en milieu scolaire étaient de 1092.

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A propos de l'auteur

Florence Inyabuntu.

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