Actualité Régionale

La nouvelle taxe EAC explose les prix

Les pays membres de la Communauté Est Africaine renforcent le protectionnisme. A partir du 1er juillet 2022, le tarif extérieur commun pour les importations entrant dans ce bloc a été porté à 35%. Le prélèvement est imposé sur les produits finis importés des Etats non membres.  Cette stratégie vise à stimuler la production et l’industrialisation locales.   

Dans le cadre du Tarif Extérieur Commun (TEC), la taxe sur importation repart à la hausse. Désormais, le taux d’imposition des produits importés hors pays membres de l’EAC s’élève à 35%.  L’entrée en vigueur de cette nouvelle taxe va entrainer automatiquement la hausse des prix des produits très prisés tels que les produits laitiers, la viande, l’alcool, les céréales, le coton et les textiles, énumère The Citizen. Le prélèvement affecte une tranche fiscale de produits qui comprend également le fer et l’acier, les huiles comestibles, les meubles, les produits en cuir et les fleurs fraîchement coupées. Le Tarif extérieur commun (TEC) frappe également les importateurs des fruits, des noix, du sucre et des confiseries, du café, du thé, des épices, des produits céramiques et des peintures, …

Désormais, le taux d’imposition des produits importés hors pays membres de l’EAC s’élève à 35%.

Vers une hausse généralisée des prix dans la sous-région

Dans ce contexte, les importations des produits entrant au Burundi, au Kenya, au Rwanda, au Soudan du Sud, en Ouganda, en Tanzanie et en RD Congo coûteront désormais plus cher qu’au mois de juin, analysent nos confrères du quotidien The Citizen.

L’Autorité fiscale du Kenya (KRA) a informé les importateurs à propos de ces changements et les a exhortés à les intégrer dans leurs transactions fiscales. « Kenya Revenue Authority souhaite attirer l’attention des contribuables et du grand public sur les récents changements apportés au système harmonisé de désignation et de codage des marchandises (SH) et au tarif extérieur commun de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC TEC) », a déclaré Lilian Nyawanda, Commissaire aux douanes et au contrôle des frontières dans une circulaire.

Le nouveau prélèvement est plus élevé que le tarif de 30 ou 33 % qui avait été précédemment proposé par les États partenaires de la CAE.

L’accord de mai a permis la mise en œuvre du TEC de la CAE qui a débuté en 2005 après l’entrée en vigueur du Protocole d’union douanière de la CAE.

Le Conseil des ministres de l’EAC – un organe décisionnel clé du bloc – a toutefois convenu d’une flexibilité dans la mise en œuvre du TEC révisé, en particulier sur les produits actuellement touchés par les réalités économiques mondiales actuelles. Ainsi, certains produits revêtant une certaine importance économique pour les États partenaires sont assujettis à des taux de droit supérieurs à 25 %, notamment le sucre, le blé, le lait, les produits textiles, le maïs, le riz et les cigarettes.

Ouganda : vers la restructuration de la filière thé 

Le gouvernement ougandais émet des doutes sur la rentabilité de la filière thé.  D’après les données du ministère de l’Agriculture, tout le potentiel n’est pas suffisamment exploité. Sur une superficie de 200 000 hectares disponibles, le pays n’exploite que 60 000 hectares. De surcroît, 93 % du thé cultivé est vendu aux enchères à Mombasa à des prix dérisoires en raison des problèmes de qualité. Ce qui entrave la commercialisation du thé, rapporte The Daily Monitor.

En collaboration avec le secteur privé, le gouvernement vient de mettre en place une politique du thé. Celle-ci vise à promouvoir la filière thé sur toutes les chaînes de valeur, y compris la création d’une marque de thé raffiné pour l’Ouganda.

RDC : des progrès notables dans la traçabilité des minerais 

L’Agence Congolaise de Presse revient sur la traçabilité des minerais en provenance de la province du Nord-Kivu. Les minerais exploités dans cette contrée du pays-continent  respectent bel et bien les principes de la traçabilité jusqu’à leur exportation, selon les révélations de l’ONG Pact, un organisme de droit américain spécialisé dans la règlementation de l’exploitation et la commercialisation des substances minières. Le vice-président de cette Ong basée à Washington DC, Roger Marc De Souza parle d’une évolution notable qui s’observe sur terrain. « L’heure est à l’identification d’autres sites miniers sur lesquels il est envisagé l’application des normes établies à l’échelle internationale et ainsi quantifier les progrès atteints », révèle-t-il.

En suivant les exportations de la cassitérite, du wolframite et du coltan (3T), plus de 90% des minerais exportés sont hors conflits. Il reste seulement que les petites poignées des zones encore contrôlées par des groupes armés. La traçabilité aurait permis aux exploitants miniers d’engranger plus de revenus. En ce sens, l’assainissement du secteur minier constitue ainsi un moteur non négligeable du développement des milieux d’exploitation, voire de toute la sous-région, conclut l’Agence Congolaise de Presse.

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Benjamin Kuriyo.

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Des initiatives à faible portée

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Malgré les multiples signaux de relance économique, la crise économique perdure. Le pays n’a pas assez de devises pour couvrir ses importations. Par effet de contagion, les produits importés plongent le pays dans une spirale inflationniste. La dépréciation continue du FBu retarde l’impact des réformes macroéconomiques entreprises. L’inflation affiche une tendance baissière depuis le début de l’année. Le taux d’inflation aurait diminué de 5 points passant de 17,2% à 12% entre janvier et avril 2024, selon les données officielles. Cependant, cette baisse n’est pas ressentie chez les consommateurs qui assistent à la flambée des prix des denrées alimentaires.

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