Société

9 millions d’euros pour aider les réfugiés burundais

L’Union Européenne annonce 9 millions d’euros pour venir en aide aux réfugiés burundais qui sont dans les Etats limitrophes et à ceux qui sont rentrés volontairement au pays. D’un autre côté, le PAM réduit à moitié l’aide alimentaire destiné aux réfugiés Congolais vivant au Burundi

L’UE estime que les rapatriés ont besoin d’aide pour réintégrer leur communauté d’origine ou intégrer une nouvelle communauté

Dans son communiqué du 03 avril 2023, la Commission Européenne a annoncé une aide de 9 millions d’euros pour les réfugiés Burundais séjournant encore dans les pays voisins et ceux qui sont volontairement rentrés au pays natal.

Selon le communiqué, plus de 300 000 réfugiés Burundais ont été enregistrés dans les quatre principaux pays d’asile dont la Tanzanie, la RDC, le Rwanda et l’Ouganda jusqu’en février 2023. « La plupart d’entre eux dépendent entièrement de l’aide internationale pour couvrir leurs besoins essentiels tels que la nourriture, la santé, l’eau, l’assainissement, l’hygiène, l’hébergement et l’éducation », lit-on dans ce communiqué.

Depuis 2017, plus de 200 000 réfugiés Burundais dont la plupart avaient fuient la crise de 2015 sont retournés au Burundi. L’UE estime que les rapatriés ont besoin d’aide pour réintégrer leur communauté d’origine ou intégrer une nouvelle communauté. Ils sont souvent confrontés à des difficultés, étant donné que les agriculteurs rapatriés peuvent avoir perdu leurs terres.

« L’UE axera principalement son action sur les activités de protection tout en encourageant, en collaboration avec les acteurs du développement, des solutions à plus long terme », note le communiqué.

Le PAM réduit de moitié la ration alimentaire destinée aux réfugiés Congolais

En raison de la diminution du financement des opérations humanitaires du Programme Alimentaire Mondial au Burundi, plus de 56 000 réfugiés Congolais hébergés dans cinq camps au Burundi ne recevront à partir du 01 avril 2023 que la moitié des rations alimentaires.

Jusqu’au 31 mars, chaque personne recevait de l’argent ou de la nourriture pour l’équivalent de 0,55 dollars américains par jour pour couvrir une ration alimentaire complète, c’est-à-dire 2 100 kilocalories journalières nécessaires pour répondre aux besoins alimentaires et nutritionnels minimums. « Cette quantité sera réduite de moitié », déclare le PAM.

Les réfugiés, dont la plupart fuient le conflit à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), dépendent de l’assistance alimentaire pour subvenir aux besoins de leurs familles, explique le PAM. Cette institution note tout de même que la réduction des rations aggravera l’insécurité alimentaire et la situation nutritionnelle des réfugiés et pourrait exacerber les tensions entre les communautés d’accueil et les réfugiés vivant autour des camps et des centres de transit.

7,1 millions USD sont nécessaires pour rétablir des rations alimentaires complètes pour 56 000 réfugiés au cours des six prochains mois, précise Housainou Taal, Représentant et Directeur Pays du PAM au Burundi.

Avec le soutien des bailleurs de fonds et en collaboration avec les partenaires humanitaires et au développement, le PAM a assisté près d’1 million de personnes en situation d’insécurité alimentaire au Burundi en 2022.

A propos de l'auteur

Bruce Habarugira.

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