Editorial

Bonne chance aux coopératives de collecte de déchets

La question d’enlèvement des déchets fait couler beaucoup d’encre ces derniers jours dans la mairie de Bujumbura. Autrefois confié aux Services Techniques Municipaux (SETEMU), plusieurs associations et sociétés privées se sont succédé dans la collecte et l’enlèvement des déchets. La plus récente est Bujumbura Cleaning Company (BCCO) qui, après un laps de temps n’a pas pu être à la hauteur de ce travail de collecte des immondices dans les ménages de la capitale. Après avoir constaté des insuffisances dans ce domaine, la Mairie a jugé bon de réorganiser l’enlèvement des déchets. C’est de cette manière que Bujumbura Cleaning Company a gagné le marché de collecte des déchets. Un marché qui a suscité beaucoup de polémiques car, attribué dans des conditions obscures sans compétence ni concurrence. Et, maintenant, la Mairie a confié cette tâche à 14 sociétés et coopératives.

Bella Sonia Ndamiye, Rédactrice en chef a.i

Au moment où toutes les anciennes associations et sociétés de collecte de déchets ont enregistré un échec dans ce secteur, il y a lieu de se poser ces questions : Pourquoi tant d’échecs pour les uns et les autres ? Quelles forces auront les sociétés et coopératives pour réussir là où les autres ont échoué ? Le fait que la Mairie a affecté chaque société dans sa zone d’intervention constitue-t-il une solution pour le ramassage des ordures dans les quartiers ? Pourquoi les SETEMU ne figurent pas sur la liste des sociétés et coopératives de collecte de déchets pour appuyer dans ce domaine? Après tout, l’union fait la force. Surtout que le directeur des SETEMU avait rassuré qu’ils en sont capables. Les inquiétudes ne manquent pas surtout que les décisions tombent les unes après les autres sans même avoir eu le temps de digérer ou de mûrir les premières.

La Mairie de Bujumbura peut avoir toutes les qualités qu’il faut. Toutefois, le manque de propreté fait qu’elle reste loin des normes standards des capitales modernes. La gestion des déchets y est préoccupante que ce soit dans les marchés, les rues, les parkings; bref dans les lieux publics. Raison de plus de trouver une solution à ce problème. Pour y arriver cette tâche incombe à tout un chacun. Et le gouvernement devrait instaurer le principe de « pollueur-payeur » pour sauvegarder l’environnement par tous les moyens. Enfin de compte, nous ne pouvons que souhaiter bonne chance aux sociétés et coopératives en leur disant, « pourvu que ça dure !!! ».

A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

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éditorial

Vers la redynamisation de la filière café ?

Vers la redynamisation de la filière café ?

Le café reste le pilier de l’économie nationale dans la mesure où il apporte des devises et des revenus aux ménages. Cependant la production du café vert est en chute libre. Elle oscille autour de 8 000 tonnes alors que les projections portent sur une quantité exportable de 45 000 tonnes chaque année. Pour gagner ce pari, il faudra mobiliser des investissements conséquents pour redynamiser l’ensemble de la chaine de valeur. Malgré les tentatives de nationalisation de la filière café, les défis demeurent nombreux. Les milieux bien informés évoquent notamment le désintéressement de la population, le faible encadrement des producteurs, les opérateurs privés qui s’enrichissent sur le dos des producteurs.
  • Journal n° 606

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