Développement

Bujumbura et Rumonge : A quand la mise en place d’une usine de transformation des mandarines ?

Les habitants des provinces de Bujumbura et de Rumonge qui produisent des mandarines se lamentent du fait qu’ils ont du mal à trouver un marché d’écoulement.  Ils demandent à l’Etat et aux partenaires techniques et financiers de mettre en place une usine de transformation des mandarines dans cette localité   

Nous sommes lundi le 11 avril 2022 sur la colline Kiremba de la commune Kabezi dans la province Bujumbura.  Cette colline est verdoyante suite à différentes cultures de manioc, de maïs, de mandariniers, d’orangers, etc. A cet endroit, les habitants se lamentent du fait qu’ils manquent de marché d’écoulement pour leurs mandarines.  Marceline Baryutwabo, habitant cette colline  fait savoir qu’auparavant ils vendaient ces fruits au marché de Cotebu situé dans la capitale économique.  

Nonobstant, elle s’inquiète  du fait que ce marché est actuellement inaccessible pour la majorité des  habitants des provinces Bujumbura et Rumonge qui  souhaitent y écouler leurs produits suite à la masure prise par le gouvernement d’interdire l’utilisation des vélos, des motos et des tricycles dans certains quartiers de la ville de Bujumbura.  Avec les moyens de déplacement ci-haut cités, elle confie que les cultivateurs écoulaient beaucoup de ces fruits à un prix abordable. «Je pouvais faire transporter cinq paniers  de mandarines à vélo», martèle Baryutwabo. Actuellement, les producteurs  de ces mandarines sont contraints de payer un taxi pour les transporter jusqu’au marché d’écoulement.    

Les habitants se lamentent du fait qu’ils manquent de marché d’écoulement pour leurs mandarines.

Ouverture des frontières, une nécessité

Selon Bernard Ntakirutimana habitant la même colline, la fermeture des frontières entre le Burundi et le Rwanda  constitue une  autre entrave au commerce des mandarines et des oranges.  Auparavant, une grande partie de ces fruits était écoulée dans ce pays voisin. Cependant, avec la fermeture des frontières entre les deux pays,  les clients potentiels ne viennent plus. Une autre anomalie qui fait que ces fruits ne cessent de pourrir suite au manque de marché d’écoulement c’est la pénurie du carburant qui s’observe depuis quelques jours. «Nous travaillons à perte. Le coût d’un panier de mandarines varie actuellement entre 3000 FBu et 5000 FBu», déplore- t- il. 

Selon Alexandre Ntibahumukene, habitant également la colline Kiremba, si on y ajoute les taxes et les autres consommations y relatives, on enregistre des pertes colossales. Auparavant, le prix d’un panier des mandarines variait entre 6000 FBu et 8000 FBu.  Un mandarinier pouvait coûter plus de 40000 FBu et plus.

La bonne réglementation du marché des mandarines, une nécessité 

Les producteurs de mandarines demandent à l’Etat de mettre en place une usine de transformation de ces fruits. De plus, réglementer le marché de ces fruits est une nécessité, car la mandarine produite au Burundi est très appréciée dans la sous-région pour la qualité de son jus.  Selon ces derniers, c’est la raison pour laquelle les commerçants se bousculaient dans certaines communes des provinces Rumonge et Bujumbura pour s’approvisionner en mandarines en vue de les exporter surtout vers le Rwanda. Chaque jour, des camionnettes lourdement chargées de mandarines se dirigeaient à Kigali. Par contre, aujourd’hui, ils précisent que la perte est colossale, car ils ne sont pas à mesure de les consommer en entièreté.  Et ce qui est dommage est qu’une partie non négligeable de ces fruits ne cesse de pourrir. 

Le représentant légal du forum des organisations des producteurs agricoles du Burundi Fœtus Ciza, de son coté, demande au gouvernement burundais de penser toujours à la transformation lorsqu’il y a excès de production consécutivement à la sensibilisation de la population à augmenter la production agricole.

 Notons qu’il y a  quelques années, les responsables de la province de Rumonge avaient promis d’implanter une telle usine à Kizuka en commune et province de Rumonge.

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A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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Un commentaire
  • Ngingo dit :

    Et ce marché des pays de l’Afrique de l’Est ? Ouvrons les frontières pour que nos compatriotes s’enrichissent !
    La libre circulation des biens et des personnes est source d’amélioration du niveau de vie !!

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