Le Burundi via le ministère du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme et la République Démocratique du Congo (RDC) via son ministère du Commerce Extérieur viennent de lancer officiellement le Régime Commercial Simplifié (RECOS) du COMESA. C’était ce mercredi 30 octobre 2024. L’objectif est de faciliter et de booster les échanges commerciaux entre ces deux pays
Selon Julien Paluku Kahongya, patron du ministère du Commerce Extérieur en RDC, la mise en place du RECOS vient faciliter le commerce transfrontalier entre les commerçants des deux pays. « Les commerçants vont gagner en termes de temps de transit dans leurs activités quotidiennes, car les procédures de dédouanement seront simplifiées », explique-t-il.
Il va permettre aux commerçants transfrontaliers de rendre plus dynamiques leurs activités quotidiennes jusqu’ à ce qu’ils parviennent même à créer des emplois.
A cette occasion, il a officialisé l’intention d’importer les boissons alcoolisées à partir du Burundi tout en indiquant au passage que les produits de l’industrie brassicole sont très appréciés par les consommateurs congolais.
Marie Chantal Nijimbere, ministre en charge du commerce au Burundi salue la mise en œuvre de ce régime qui concrétise un des accords de coopération bilatérale conclus en 2022 entre les deux gouvernements.
RECOS et ses avantages
Selon elle, le RECOS présente beaucoup d’avantages. Le passage des frontières avec des marchandises est rendu plus simple et plus clair aussi bien pour le commerçant que pour le douanier.
Les douaniers et les autres agents opérant aux frontières doivent suivre la procédure écrite.
Le commerçant est mieux informé sur ses droits et sur ses obligations et cela réduit l’octroi des pots de vin et la contrebande.
Il y a moins de cas de harcèlements et de saisie ou perte de marchandises. Le dédouanement des marchandises se fait plus rapidement et à moindre coût. Ce qui contribue à la réduction du prix des marchandises.
Seulement 66 produits visés par RECOS
Elle a précisé que le régime RECOS concerne seulement 66 produits d’origine Burundaise et Congolaise tout en invitant les opérateurs économiques locaux à redoubler d’efforts pour booster la production et dégager un surplus exportable.
Ceux qui exercent le commerce transfrontalier en RDC et au Burundi qui sont en grande partie constitués par des femmes et des jeunes s’en réjouissent. Ils font savoir que le RECOS va contribuer à l’augmentation de leurs revenus, car il y aura une réduction remarquable des barrières non tarifaires.
De plus, auparavant, ils ne connaissaient pas les produits destinés au commerce transfrontalier. Ils procédaient souvent par tâtonnement dans le choix des produits à exporter. Ce qui fait qu’ils subissaient souvent des tracasseries administratives innommables.
Et de conclure que pour le moment, les produits destinés au commerce transfrontaliers sont connus et cela va alléger la souffrance que les commerçants transfrontaliers subissent dans leurs activités quotidiennes. Ils demandent à ces deux pays de suivre de près la mise en œuvre de ce régime.
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