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APEFE et ses partenaires pionniers dans la promotion de la kinésithérapie et de la réadaptation au Burundi

Depuis 2011, l’APEFE, aux côtés de ses partenaires MSPLS et COPED, s’est impliquée activement dans le développement de la kinésithérapie et de la réadaptation au Burundi.  La formation des kinésithérapeutes, la création d’un Centre National de Référence en Kinésithérapie et Réadaptation médicale (CNRKR) ainsi que la création d’une Filière de Formation en Kinésithérapie et Réadaptation (FFKR) à l’Institut National de Santé Publique (INSP) de Bujumbura font partie des succès enregistrés par ce partenariat au Burundi.  

 

 Dr oscar Ntihabose « Au Burundi, les pathologies nécessitant la médecine physique-réadaptation sont légion ».

L’APEFE est l’agence de coopération de la partie francophone de la Belgique. Elle est financée par le Gouvernement belge.  En partenariat étroit avec le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida (MSPLS) et l’ONG « Conseil Pour l’Education et le Développement » (COPED), ont été organisées les cérémonies marquant la célébration de la journée mondiale de la kinésithérapie, édition 2023.

Cette journée qui se célèbre normalement le 8 septembre de chaque année a été célébrée au Burundi le 22 septembre 2023 dans les enceintes du Centre National de Référence en Kinésithérapie et Réadaptation médicale (CNRKR).

Le CNRKR, un fruit de l’expérience e du savoir-faire de l’APEFE et de ses partenaires en Afrique.

A l’appel des Ministères en charge de la santé publique, l’APEFE intervient dans trois pays pour y appuyer le développement de la médecine physique-réadaptation. Il s’agit du Bénin où son appui date de 1991, du Burundi qu’il appuie depuis 2011 et du Burkina Faso où son appui remonte à 2014.

La stratégie adoptée par l’APEFE et ses partenaires suit des étapes bien définies.

Cela commence par la formation d’un noyau de ressources humaines de qualité à l’extérieur du pays. A cet effet, plus de quinze jeunes burundais ont été sélectionnés et formés en kinésithérapie à partir de 2008, d’abord au Bénin au niveau bachelier et ensuite en Belgique au niveau Master et Doctorat. Ce cycle de formation se poursuit jusqu’aujourd’hui.

Le retour au pays de ces ressources humaines permet la création d’un Centre de Référence National en Médecine Physique-Réadaptation, installé dans un hôpital universitaire du pays. Pour le cas du Burundi il s’agit du Centre National de Référence en Kinésithérapie et Réadaptation médicale (CNRKR). Ouvert en 2016, il est logé dans les enceintes du Centre Hospitalo-Universitaire de Kamenge (CHUK) et est géré en partenariat public-privé par le COPED, sur délégation du MSPLS.

Une fois opérationnel, ce centre permet, grâce à ses ressources humaines qui deviennent des enseignants, d’ouvrir une école de kinésithérapie nationale. Au Burundi, cela a été concrétisé par la création en 2019 de la Filière de Formation en Kinésithérapie et Réadaptation (FFKR) à l’Institut National de Santé Publique (INSP) de Bujumbura. La FFKR a produit sa seconde promotion de 20 diplômés en 2023.  Le CNRKR est un des principaux lieux de stage pour les étudiants de la FFKR.

Quand les premiers diplômés sortent de l’école, il devient possible de développer un réseau de services de kinésithérapie et de réadaptation à travers le pays.  Au Burundi, la production chaque année de jeunes kinésithérapeute diplômés a accéléré la création de centres et services de kinésithérapie publics et privés.  Au début de 2011 il n’y avait que 7 ou 8 endroits du pays ou ces services existaient. Ils sont désormais plus de 35 et leur nombre s’accroit rapidement.

Le financement de toutes les bourses a pour l’essentiel été assuré par l’APEFE, par Wallonie-Bruxelles International (WBI), par l’UCLouvain et par Enabel.

Ce programme n’aurait pas été possible sans la grande implication de l’Université d’Abomey Calavi (Bénin) où ont été formés la plupart des kinésithérapeutes au niveau bachelier, ni sans celle de l’Université Catholique de Louvain (UCLouvain) qui a formé la plupart des kinésithérapeutes Burundais, Béninois et Burkinabés au niveau Master et Doctorat et qui a appuyé, de façon décisive, l’élaboration des curricula de formation des écoles de kinésithérapie crée dans le 3 pays. Le financement de toutes les bourses a pour l’essentiel été assuré par l’APEFE, par Wallonie-Bruxelles International (WBI), par l’UCLouvain et par Enabel.

Le CNRKR, une fierté pour les patients

Les centres de kinésithérapie et de réadaptation au Burundi sont importants et impactent positivement la vie de tous ceux qui souffrent d’affections handicapantes. Des consultations gratuites étaient offertes au CNRKR lors de journée mondiale de la kinésithérapie. Une centaine de personnes s’y sont présentées. Sidonie Miburo, sexagénaire, est l’une d’entre elles. « J’ai connu le CNRKR par l’intermédiaire d’une voisine qui souffrait du même mal que moi et qui a été soignée ici. Elle est aujourd’hui guérie ». Elle se réjouit de l’existence de tels centres de réadaptation qui sont d’une grande utilité pour la population Burundaise.

Le même jour, dans une salle bien équipée en matériels de kinésithérapie de toutes sortes, des malades suivaient leurs séances de kinésithérapie. Chacun faisait des exercices, selon les directives lui donné par un personnel soignant qui, visiblement, s’y connait très bien.

Jumaini est l’un d’entre eux. Depuis deux mois, il suit des séances de réadaptation au sein du CNRKR suite à un accident de roulage qui a failli lui coûter la vie. Comme il le témoigne, s’il peut aujourd’hui marcher sans béquilles, c’est grâce au CNRKR et à son personnel soignant qualifié. « Quand on m’a amené ici pour la première fois, on me portait dans les bras comme un bébé. Je ne pouvais ni m’asseoir, ni marcher à cause de cette fracture. J’étais désespéré. Mais, regarde-moi aujourd’hui, qui aurait cru qu’après seulement deux mois de séances de kiné je pourrai marcher sans béquilles », se réjouit-il. Il bénit ceux qui ont eu l’initiative de créer de tels centres et tout le personnel soignant du CNRKR qui ne cesse pas de se sacrifier pour le bonheur des patients. « N’eût été ce centre, je serais devenu complètement handicapé », reconnait-il. Il appelle les autres partenaires du gouvernement à emboîter le pas à ceux qui ont créé ce centre et à les aider dans la disponibilisation des médicaments et des pommades y relatifs.

La médecine physique-réadaptation, un besoin réel au Burundi

Dans son allocution, le Dr Oscar Ntihabose, Directeur Général de l’Offre de Soins et des Accréditations (DGOSA) qui représentait Mme le Ministre de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, a fait savoir qu’au Burundi les pathologies nécessitant la médecine physique-réadaptation sont légion. Il a cité les accidents de la route, les maladies chroniques comme le diabète et l’hypertension artérielle qui provoquent les AVC, le mal de dos, les effets d’un accouchement difficile chez les nouveau-nés, les maladies respiratoires comme l’asthme et la bronchite, pour ne citer que celles-là.  Si aucun soin de réadaptation n’est fait, la plupart des victimes de ces affections se retrouveront très handicapées et incapable d’assumer les activités de la vie quotidienne.

 

Les centres de réadaptation physiques créés avec l’appui de  l’APEFE et ses partenaires sont d’une importance capitale et impactent positivement la vie de ceux qui ne ont besoin..

Pour le compléter, Dr Jérôme Ndahurutse, délégué du représentant de l’OMS à cette cérémonie a fait savoir que tout le monde peut avoir besoin d’une réadaptation à un moment donné de sa vie à la suite d’une blessure, d’une chirurgie, d’une maladie ou d’un trouble ou parce que ses capacités fonctionnelles ont diminué avec l’âge. Il a appelé tout un chacun à prendre conscience de la priorité de la réadaptation dans le souci de la couverture sanitaire universelle.

Le Burundi est sur la bonne voie, mais il reste encore un long chemin à parcourir…

Selon le Dr Ildephonse Nduwimana, Président de l’association des kinésithérapeutes du Burundi (AKB), le Gouvernement du Burundi a mis en œuvre beaucoup d’initiatives pour développer le domaine de la kinésithérapie et de la réadaptation.  Il a cité la construction et l’ouverture du CNRKR en 2016, la création d’une école de kinésithérapie à l’INSP de Bujumbura, la création de 15 services de kinésithérapie dans les hôpitaux publics et conventionnés du pays, l’intégration des services de kinésithérapie dans les normes sanitaires du Burundi. Il a saisi cette occasion pour remercier tous les partenaires du gouvernement du Burundi dont l’APEFE et la COPED pour leur implication active dans le développement du domaine de la kinésithérapie au Burundi.

Malgré ces avancées significatives, M. Nduwimana estime qu’il reste encore un long chemin à faire en matière de promotion de la médecine physique-réadaptation au Burundi. Il cité le cas de beaucoup de patient qui ne bénéficient pas des soins de kinésithérapie et réadaptation dont ils ont besoin, soit par ignorance de l’importance de ces soins, soit par manque de lieux où se faire soigner, soit par manque de moyens financiers ou manque de couverture par les mutuelles et les assurances santé.

Enfin, l’Ambassadeur de Belgique au Burundi, Mr Michael Wimmer, dont c’était la première sortie officielle depuis sa récente entrée en fonction, s’est félicité des services de qualité que le CNRKR offre à ses patients. « La Belgique s’engage à accompagner le Burundi, dans la mise en œuvre de sa stratégie sectorielle de santé, y compris pour ce qui qui concerne la médecine de réadaptation et la kinésithérapie ».  Il a vivement souhaité que, dans les années à venir, les soins de kinésithérapie soient   délivrés à travers tout le pays, particulièrement pour les plus vulnérables. Il a terminé en soulignant la perspective pour le Burundi de devenir un pôle de développement de la réadaptation dans la sous-région.

Signalons que selon les statistiques de l’OMS, à l’échelle mondiale, 2.4 milliards de personnes vivent avec un problème de santé pour lequel la réadaptation est bénéfique. De même, dans les  pays à revenus faibles, plus de 50% des personnes en besoin des services de réadaptation n’en bénéficient pas.

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Journal Burundi Eco.

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