Education

Choix d’une filière à embrasser : une véritable aventure

Le choix de la faculté ou d’une filière à embrasser constitue un véritable tâtonnement pour plus d’un. Ce manque d’information fait que la plupart des lauréats font le choix des filières selon l’influence de leurs parentés ou de leurs connaissances. Cela engendre une réticence par rapport aux nouvelles filières ou celles qui sont moins fréquentés.

Le manque d’information fait que la plupart des lauréats font le choix des filières selon l’influence de leurs parentés ou de leurs connaissances.

« Après la 9 ème année, j’ai été orientée dans la section électronique. Je n’y comprenais rien. C’était la première fois que j’entendais parler de cela. Je n’avais pas envie de m’aventurer en embrassant une section que j’entendais pour la première fois et dont je ne connaissais même pas ne fût-ce qu’une personne qui l’a fréquentée », raconte une candidate à l’examen d’Etat de Kayanza. Cela a été mentionné dans une sensibilisation à l’endroit des filles lauréates du cycle post fondamental en vue d’embrasser les filières scientifiques, d’ingénierie, technologiques qui s’est tenue dans les provinces de Kayanza, Ngozi, Muyinga et Karusi du 4 au 7 juillet 2023.

Pour éviter cette aventure, elle a décidé de faire un recours pour se lancer soit dans la section des langues ou celle des sciences. En tout cas, tout sauf l’électronique. Elle a été découragée par le fait qu’on lui a expliqué que les recours prennent du temps et qu’on peut échouer à cause de ce retard. « Par manque de choix, j’ai donc opté pour l’électronique et j’ai découvert par après que c’était une excellente section », témoigne-t-elle.

A l’instar de cette élève, le choix de la faculté à embrasser constitue souvent une aventure. Cela est dû pricipalement au fait que personne ne se donne la peine d’expliquer à ces jeunes lauréats le menu de ces fameuses facultés ou sections pour au moins leur permettre de choisir tout en sachant exactement ce qui les attend et les opportunités y relatives. Ce manque d’information fait que la plupart des lauréats font le choix des filières selon l’influence de leurs parentés ou de leurs connaissances.

Une bouche à l’oreille qui n’est pas sans impact

Cette bouche à oreille impacte beaucoup plus les filles que leurs pairs masculins. Selon Anicet Ndayisenga, conseiller à la direction provinciale de l’éducation dans la province de Kayanza, l’une des causes de la faible participation des filles dans les filières scientifiques et techniques est qu’elles manquent de modèles dans l’entourage. « Beaucoup de filles se sous-estiment et doutent de leurs capacités par rapport aux filières qu’elles considèrent comme étant exclusivement réservées aux garçons. Ndayisenga regrette que cette information se transmet parfois d’une fille à une autre. Une autre cause relevée par M. Ndayisenga est le fait que certaines filles burundaises souhaitent faire de courtes études avec objectif de se marier prématurément.

Lors de ces ateliers, le constat a été que les effectifs des filles qui fréquentent les écoles primaires et secondaires sont en hausse comparativement à ceux de leurs pairs masculins. Par contre, le cas est tout autre dans les universités, surtout dans les filières scientifiques. Cette exclusion fait que l’effectif des femmes qui occupent les places de prise de décision soit en baisse. Comme l’a souligné la représentante du ministère ayant la solidarité dans ses attributions, le développement inclusif n’est possible que si les filles réussissent au même pied d’égalité que leurs pairs masculins. Sinon, il y en a toujours qui restent derrière, fait-elle savoir.

Les femmes qui ont réussi dans les filières considérées jadis comme étant uniquement réservées aux hommes ont partagé leurs expériences et ont encouragé ces filles à oser, car « ce n’est pas la capacité qui leur manque », ont-elles rassuré.                                                   

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Florence Inyabuntu.

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