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Club des Dirigeants des Banques et Etablissements de Crédit d’Afrique : Le financement des PMEs, une nécessité pour booster l’économie

En marge des journées annuelles du club des dirigeants des banques et établissements de crédit d’Afrique, 32ème édition, les membres de ce club se sont réunis à Bujumbura du 23 au 24 juin 2022. C’était pour échanger  sur «les grands défis actuels des banques africaines : enseignements des dernières crises pour l’économie et les banques» dans l’objectif de faire progresser l’économie africaine. A cette occasion, il est ressorti que le financement des petites et moyennes entreprises (PMEs) est une nécessité pour gagner le pari

Sylvère Bankimbaga (à gauche), président du Club des Dirigeants des Banques et Etablissements de Crédit d’Afrique a fait savoir que la crise sanitaire de la Covid 19 qui sévit depuis février 2022 et la guerre en Ukraine renforcent l’incertitude autour des économies africaines

 

La capitale économique a abrité du 23 au 24 juin 2022 les journées annuelles du club des dirigeants des banques et établissements de crédit d’Afrique, 32ème édition.  Les participants à ces assises  ont échangé  autour du thème principal «les grands défis actuels des banques africaines : enseignements des dernières crises pour l’économie et les banques».

A cette occasion, Sylvère Bankimbaga, président du Club des Dirigeants des Banques et Etablissements de Crédit d’Afrique a fait savoir que la crise sanitaire de la Covid 19  qui sévit depuis février 2022 et la guerre en Ukraine renforcent l’incertitude autour des économies africaines.  Les effets induits de ces crises successives se font sentir avec acuité. A l’exception des pays exportateurs des produits de base qui bénéficient de la forte augmentation des prix de l’énergie et des denrées alimentaires,  il a fait remarquer que les perspectives à court et moyen terme concernant l’Afrique sont peu optimistes.  Au cours de cette année,  il a aussi signalé que le taux d’inflation dans les pays africains devrait se hisser autour de 8% en moyenne.  Et l’activité économique devrait ralentir pour atteindre 3, 8%, un niveau en deçà des prévisions de croissance économique.

Les défis auxquels les banques africaines font face

Il est revenu aussi sur les défis auxquels les banques africaines font face. Ce sont entre autres les difficultés à développer des marchés de capitaux de taille, le derisking, les limites de la gouvernance et du management des ressources humaines, le retard dans l’appropriation des exigences sociétales en lien avec le développement durable. Lors du panel sur la montée des risques et leurs conséquences sur le financement de l’économie par les banques qui a été présenté par Moussa Alassane Diallo, président du conseil d’administration de la banque nationale de développement agricole du Mali, il a été recommandé de penser à financer fortement les petites et moyennes entreprises dans l’objectif de relancer les économies africaines.

Depuis sa création, le Club des Dirigeants des Banques et Etablissements de Crédit d’Afrique constitue un cadre de réflexion et de partage sur les questions majeures relatives aux banques et aux établissements de crédit d’Afrique.

Les PMEs négligées

Ces banquiers s’inquiètent du fait que les petites et moyennes entreprises ne durent pas longtemps pour plusieurs raisons. Selon un économiste de nationalité sénégalaise, les PMEs  sont estimés à plus de 40 millions en Afrique et pourvoient 60% des emplois. Mais, malheureusement, les PMEs manquent de financements pouvant leur permettre d’être viables. 80% de ces derniers n’ont pas d’assistance bancaire. Selon lui, 33 institutions financières sur les 155 dont dispose l’UEMOA sont sénégalaises. Pourtant,  il déplore le fait que 65% des PMEs du Sénégal  font faillite avant leur première année d’existence.

 Quel paradoxe pour cet économiste !

Selon lui, c’est un paradoxe si on considère l’effectif des banques sénégalaises.  Il fait savoir qu’il est urgent de promouvoir les PMEs dans l’intérêt de l’économie africaine. Pour lui, les autorités financières devraient  mettre en place des  textes de régulation appropriés  aux besoins du moment. On devrait se demander la réglementation qu’il faut aujourd’hui pour permettre aux PMEs africaines d’émerger.  Cette économiste le dit ainsi, car il a été constaté que la régulation ou la réglementation constitue un défi pour les PMEs. Mêmement, pour  Mme Aissata Koné SIDIBE, une économiste de nationalité malienne. Selon elle, soutenir les PMEs permettra aux pays africains de se développer.

Le taux de bancarisation reste faible en Afrique

Estelle Brack, économiste de nationalité française n’y va pas par quatre chemins.  Cette férue des travaux du Club des Dirigeants des Banques et Etablissements de Crédit d’Afrique depuis 2008  affirme que l’économie africaine est en constante évolution et est propulsée par les jeunes malgré  les crises incessantes qui ne cessent de secouer le continent.  Estelle Brack reste optimiste que l’économie africaine va progresser, car il y a des banques prêtes à appuyer financièrement les projets de développement.  Malgré l’existence des Banques et Etablissements de Crédit, elle déplore que le taux de bancarisation reste faible en Afrique.  Néanmoins, Elle suggère de développer la digitalisation des banques malgré le défi lié à l’insuffisance de l’énergie.  Cela pour permettre à la population africaine de réaliser des opérations bancaires à distance.

Estelle Brack, férue des travaux du Club des Dirigeants des Banques et Etablissement de Crédit d’Afrique : « L’économie africaine est en constante évolution et est propulsée par les jeunes malgré les crises incessantes qui ne cessent de secouer le continent»

 

Lors des journées annuelles, 32ème   édition, il a été signé une convention de coopération entre le Club des Dirigeants des Banques et Etablissements de Crédit d’Afrique et l’Association des Banques d’Afrique de l’Ouest.  Thierno SY, président de l’Association des Banques de l’Afrique de l’Ouest se réjouit du fait que ces deux associations vont nouer de bonnes relations. Mêmement pour Sylvère Bankimbaga, président du Club des Dirigeants des Banques et d’Etablissements de Crédit d’Afrique. Il se réjouit du fait qu’on vient d’intégrer autour de 250 banques. Selon lui, les atouts sont légion.

Notons que depuis sa création, le Club des Dirigeants des Banques et Etablissements de Crédit d’Afrique constitue un cadre de  réflexion et de partage sur les questions majeures relatives aux banques et aux établissements de crédit d’Afrique. En ce sens, cette réunion vise à initier des démarches pertinentes qui permettront de relever efficacement les défis pour mieux accompagner l’essor économique du continent africain en améliorant sa résilience.

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Journal Burundi Eco.

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