Cooperation

Coopération Nippo-Burundaise : A quoi le Burundi peut-il s’attendre ?

Dans le cadre de la conférence internationale de Tokyo sur le Développement de l’Afrique, huitième édition (TICAD 8), le Japon a promis à l’Afrique des investissements à la hauteur de 30 milliards USD au profit des secteurs de la croissance verte, de la santé, de l’éducation, des ressources humaines, de l’agriculture et de la promotion des investissements. A quoi le Burundi peut-il s’attendre ?    

30 milliards USD sont des investissements que le Japon apportera à l’Afrique au cours de ces trois prochaines années. Cette somme profitera aux secteurs de la croissance verte, de la santé, de l’éducation, des ressources humaines, de l’agriculture et de la promotion des investissements. Cela a été annoncé par M. Yoshimasa Hayashi, ministre des Affaires Étrangères et envoyé spécial du Premier Ministre japonais Fumio Kishida. C’était lors de la huitième conférence Internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8) qui s’est tenu à Tunis, du 27 au 28 août 2022. 

Cette conférence a vu la participation des officiels, des hommes d’affaires, des organisations internationales et des dirigeants de 48 pays dont une délégation burundaise conduite par le Président de la République Evariste Ndayishimiye. En marge de cette conférence, le Chef de l’Etat burundais s’est entretenu avec différentes hautes personnalités. Cela a été une bonne occasion pour le Burundi de présenter les différents projets d’avenir nécessitant un soutien de ce partenaire de depuis plus de 60 ans.

La TICAD 8 a été une bonne occasion pour le Burundi de présenter les différents projets d’avenir nécessitant un soutien du Japon, son partenaire de depuis plus de 60 ans. (Photo:Ntare House)

 

Quels sont les projets phares pour le Burundi ?

Dans son entretien avec le ministre japonais des Affaires Etrangères Yoshimasa Hayashi, le président Ndayishimiye a émis le souhait de consolider la coopération Nippo-Burundaise dans les secteurs de l’éducation, de la santé, des infrastructures, du sport et de l’exploitation minière. Parmi les projets jugés prioritaires et défendus par le Président de la République du Burundi figure celui de construction d’une autoroute reliant la capitale économique Bujumbura et la capitale politique Gitega. La construction d’un barrage d’irrigation dans la plaine de la Rusizi pour optimiser la sécurité alimentaire au Burundi et l’aménagement intégré du littoral du lac Tanganyika, vu que celui-ci est susceptible de générer des revenus dans le secteur touristique ont été également jugés prioritaires.

 Un autre projet consiste en la construction des centres régionaux de formation technique, professionnelle et de perfectionnement à l’image de celui en cours de construction à Karusi. Il a également sollicité l’appui technique du gouvernement japonais dans l’exploitation du sous-sol burundais. Le Président Ndayishimiye n’a pas manqué de souligner que le Burundi est à la traine en ce qui est des stades pour différents jeux. Sur ce, il a demandé au gouvernement japonais une aide pour la construction d’un stade moderne pouvant accueillir différents jeux. Le ministre Yoshimasa Hayashi a indiqué que ces projets collent avec leur champ de travail et a promis l’appui matériel et financier de son gouvernement, surtout pour les projets visant la jeunesse. « Le Japon veut se développer au même pas que ses pays partenaires », fait-il savoir. Le Japon compte, à cette fin, appuyer la formation technique et professionnelle des jeunes.

Une occasion pour la consolidation de la coopération Nippo-Burundaise

En marge de la TICAD 8, le Président Evariste Ndayishimiye s’est également entretenu avec Sergio Pimenta, Vice-président de la Société Financière Internationale, sur les moyens de développer les chaînes de valeur au Burundi, d’améliorer le cadre des affaires et d’accroître les capacités de production des entreprises locales comme la Sosumo. Parmi les projets phares qui bénéficient d’une attention particulière de cette institution figurent les études de faisabilité et d’évaluation des besoins en énergies au Burundi pour promouvoir le secteur minier, l’industrie agro-alimentaire, le financement des PME et le commerce extérieur.

Rappelons que la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) est un forum international sur le thème du développement en Afrique. Elle se déroule normalement tous les 3 ans depuis 1993.Le Burundi a déjà bénéficié de différents projets émanant de la TICAD, entre autres le projet de réhabilitation et de modernisation du port de Bujumbura qui est en cours d’exécution.

A propos de l'auteur

Florence Inyabuntu.

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