Société

Des microcrédits pour les ex-femmes cuisinières « Bapishi»

Les ex-femmes qui faisaient la cuisine pour les pêcheurs dites « Bapishi »  vont bientôt bénéficier de microcrédits pour assurer leur autonomie financière de ces femmes  grâce à l’appui de l’ambassade de France  à travers l’organisation nationale de lutte contre la criminalité transnationale(ONLCT). Ces femmes s’en réjouissent.

Regroupées au sein de l’association « Twihagaciro » ou revalorisons-nous, ces femmes  cuisinières connues sous le nom de « Bapishi » ont été chassées par les autorités administratives de la province de Rumonge qui les accusaient de faire la promotion de la débauche et de provoquer la dislocation des ménages il y a de cela six mois .

Prime Mbarubukeye, président de l’ONLCT : « Les femmes vulnérables pourront ainsi atteindre une autosuffisance financière et par conséquent faire vivre leurs familles ».

Prime Mbarubukeye, président de l’ONLCT a indiqué que ces femmes vulnérables ont créé cette association pour consolider l’entraide et la solidarité entre elles.

Après être chassées des différents ports de pêche de Rumonge, certaines de ces femmes cuisinières  n’ont pas pu trouvé autre activité pour faire vivre leurs familles et ont décidé de partir vers la République Démocratique du Congo, d’autres vers la Tanzanie pour préparer la nourriture pour les pêcheurs Congolais et Tanzaniens, a indiqué le président de l’ONLCT.

D’autres femmes sont restées et ont créé l’association « Nihagaciro »

L’ association « Twihagaciro » est encadrée par l’ONLCT

Ces femmes vulnérables encadrées par cette organisation ont présenté un projet de microcrédits pour une autonomisation financière à l’ambassade de France qui a été  retenu et qui est en train d’être mis en œuvre.

Elles ont choisi elles-mêmes les activités qu’elles vont exercer dont la broderie des draps et leur vente, la commercialisation du poisson, des tomates, de la farine, du charbon.

L’ONLCT va leur octroyer ces microcrédits comme capital et elles seront tenus de rembourser à travers les activités commerciales qu’elles exercent, a fait savoir Mbarubukeye.

Elles pourront ainsi atteindre une autosuffisance financière  et par conséquent faire vivre leurs familles  et vivre dans la dignité.

A travers leur association, elles seront sensibilisées sur la prévention des violences basées sur le genre et seront formées sur la tenue d’une petite comptabilité de leur commerce ainsi que sur certains textes de loi.

Une grande satifaction

Saidate Nishimwe, présidente de l’association « Twihagaciro » indique que ses membres sont ravis car, à travers ces activités, elles seront mieux considérées dans la société et pourront avoir de quoi faire nourrir leurs familles.

Elle souligne qu’elles étaient stigmatisées, marginalisées et traitées de tous les maux et que certaines d’entre elles sont tombées dans la dépression après avoir été chassées de leur activité.

Les plus courageuses ont dû franchir les frontières pour aller exercer les mêmes activités dans les pays limitrophes pour assurer leur survie.

Elle a remercié l’ambassade de France qui à travers l’ONLCT, a initié ce projet qui revalorise, protège et fait la promotion des droits de la femme.

La présidente de cette association a précisé que la majorité de ces femmes «  Bapishi »sont des femmes soit veuves, divorcées, abandonnées et célibataires.

Certaines de ces femmes ont beaucoup d’enfants qu’elles doivent faire soigner, pour lesquels elles doivent payer les frais scolaires, assurer le logement, l’alimentation et l’habillement. Nul ne doute qu’avec des activités génératrices de revenus, elles pourront vivre dans la dignité et contribuer au développement économique de leur patrie.

Elle demande aux autorités administratives et à la communauté de soutenir ces femmes car, pour elle,  qui soutient une femme soutient une nation et sa progéniture.

Célestin Nitanga, administrateur communal de Rumonge salue ce projet qui va contribuer à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration des conditions de vie de ces femmes.

Ce projet va aussi permettre à ces femmes de ne pas être abusé suite à leur statut social et  l’administration est prête à soutenir tout projet visant l’autonomisation de la femme rurale, conclut M.Nitanga

Signalons que ces femmes « Bapishi » qui faisaient la cuisine pour les pêcheurs dans les différents ports de pêche en province de Rumonge sont estimées à plus de deux mille.

A propos de l'auteur

Felix Nzorubonanya.

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