Gouvernance

Elections de 2025 : Où en-est-on avec les préparatifs ?

La prestation de serment des membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) mercredi le 17 janvier 2024 suscitent des interrogations sur ce qui va suivre. Cela sur l’organisation du double scrutin de 2025, sur sa conformité à la nouvelle délimitation des provinces, communes et zones promulgué en mars 2023, sur le budget… 

Les provisions des doubles scrutins (élections législatives et communales) de 2025 sont projetées par le budget général de l’Etat, exercice 2023-2024 à 13 milliards 238 millions 474 mille de FBu, soit les fonds propres du gouvernement.

 

Les provisions des doubles scrutins (élections législatives et communales) de 2025 sont projetées par le budget général de l’Etat exercice 2023-2024 à 13 milliards 238 millions 474 mille de FBu, soit les fonds propres du gouvernement contrairement aux précédentes élections de 2020, le triple scrutin (élections présidentielles, législatives et communale) qui ont été entièrement financés par les fonds propres du gouvernement et les contributions de la population.

Tout cela s’est passé dans un contexte où les missions d’observation internationale étaient limitées à quelques diplomates dont la Chine, la Russie et la Tanzanie.

Le contexte actuel et celui de 2020 sont caractérisés par la coupure du soutien direct au gouvernement par les donateurs clés comme l’Union Européenne (UE).

Dans la présentation du rapport clôturant le processus électoral de 2020 de la CENI, Dr Pierre Claver Kazihise, son Président avait signalé que les financements des élections avaient été évalués à plus de 97 milliards de FBu. Un reliquat de plus de 29 milliards de FBu avait été dégagé.

Des leçons tirées

En présentant le rapport ci-haut cité jeudi le 18 février 2021, Dr Kazihise est revenu sur les étapes ayant laissé des leçons pour les élections futures. Cela est publié sur le site web de la CENI.

« Des campagnes de sensibilisation de la population ont été menées pour qu’elle puisse entrer dans la période électorale en toute confiance, l’esprit tranquille », lit-on sur le site. Ce qui a pris beaucoup de mois.

Cette action a commencé par le niveau national avec les représentants des partis politiques agréés, les associations de la société civile, les confessions religieuses, les forces de défense et de sécurité, l’administration.  Il sied de signaler que cette action a continué au niveau provincial avec les mêmes acteurs et au niveau communal. Cela avec un accent particulier sur les femmes et les jeunes.

Un côté technique qui n’est pas moindre

Le rapport final des élections de 2020 signale que la publication du calendrier électoral a eu lieu presqu’une année avant les premiers scrutins. Cela sans oublier l’enrôlement partiel des électeurs qui n’étaient pas inscrits au rôle lors du Référendum de 2018.

Il a suivi, selon le même rapport, la commande du matériel électoral, la mise en place des Commissions Electorales Provinciales et Communales Indépendantes ainsi que des membres des bureaux de vote…

Les recommandations soulignées étaient entre autres, le fait de rendre disponible le cadre légal des élections à temps, la mise en place d’une structure légère de la CENI dans les communes, la poursuite des campagnes de renforcement de la culture démocratique…

Une grande tâche attend la CENI, surtout que les prochaines élections sont prévues l’année prochaine. Le nouveau découpage administratif occasionnera sans doute l’amendement du code électoral voire de la constitution. Cependant, il n’est pas si simple de répondre à tous ces questionnements sans loi électorale.

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A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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Des initiatives à faible portée

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Malgré les multiples signaux de relance économique, la crise économique perdure. Le pays n’a pas assez de devises pour couvrir ses importations. Par effet de contagion, les produits importés plongent le pays dans une spirale inflationniste. La dépréciation continue du FBu retarde l’impact des réformes macroéconomiques entreprises. L’inflation affiche une tendance baissière depuis le début de l’année. Le taux d’inflation aurait diminué de 5 points passant de 17,2% à 12% entre janvier et avril 2024, selon les données officielles. Cependant, cette baisse n’est pas ressentie chez les consommateurs qui assistent à la flambée des prix des denrées alimentaires.

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