Environnement

Energies alternatives : Une des solutions contre la déforestation

Le taux de pénétration en énergie est de 10%. Ce qui fait que le pays dépend à plus de 90% du bois de chauffage. Cela contribue à la disparition des forêts. L’énergie alternative est pressentie comme une des solutions contre la déforestation   

Lors du forum national sur le développement du Burundi qui a eu lieu du 18 au 19 novembre 2021, les experts ont rappelé que le pays a un besoin énergétique de 1 200 MGW. Cela au moment où la capacité énergétique installée actuellement est de 78, 7 MGW, soit 7%.

Pourtant, aucun pays ne peut se développer sans énergie. Les énergies renouvelables peuvent inverser la tendance. Celles-ci sont de cinq types, à savoir : l’énergie hydroélectrique, l’énergie solaire, la biomasse, l’énergie éolienne et la géothermie.

Le pays est riche en ressources hydroélectriques, solaires, géothermiques et en ressources biologiques (biomasse)

Des potentiels importants sous-exploités

Le document «Stratégies sectorielles de mise en œuvre du Plan National de Développement (PND2018-2027)» du ministère de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines énonce les potentialités et les défis pour les exploiter.

Il rappelle que le pays est riche en ressources hydroélectriques, solaires, géothermiques et en ressources biologiques (biomasse). Ces dernières sont encore à explorer ou à tester, selon les stratégies sectorielles de mise en œuvre du PNDB2018-2027.

Parmi les sous-secteurs de la biomasse figurent les déchets urbains. Ceux-ci ne sont pas encore valorisés.

L’autre sous-secteur de la biomasse est la tourbe. Les données de 1990 estiment la quantité des réserves de tourbe à 150 millions de tonnes. « Les gisements exploitables de la tourbe sont estimés à 57 millions de tonnes. Utilisée comme combustible pour le chauffage ou la cuisson, sa consommation est évaluée à treize mille tonnes par an », lit-on dans le document.

Pour les déchets de la canne à sucre (bagasse), un autre sous-secteur de la biomasse, une centrale électrique alimentée par ceux-ci est installée à la Société Sucrière du Moso (SOSUMO). L’unité de cogénération de 2 x 2 MW n’alimente que l’usine de la SOSUMO et ses bâtiments administratifs.

Le biogaz est également un sous-secteur de la biomasse. Le document du ministère de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines indique qu’une soixantaine de projets collectifs (écoles, camps militaires…) avaient été réalisés dans les années 90. Malheureusement, leur réhabilitation s’avère nécessaire.

Une richesse en énergie hydroélectrique

D’après les « Stratégies sectorielles de mise en œuvre du Plan National de Développement (PND2018-2027) », le pays dispose d’un régime hydrologique important. Celui-ci est couplé à des possibilités de captage et de chutes favorables.

Le potentiel hydroélectrique a été évalué à 1 700 MW dont environ 300 MW techniquement et économiquement exploitables. Le document évoque qu’en 2013, 156 sites potentiels avaient été recensés.

L’énergie solaire est aussi importante avec un ensoleillement moyen reçu annuellement estimé à 2 000 kWh/m2 /an.

L’utilisation de l’énergie solaire photovoltaïque est remarquable sur la voirie publique, dans les hôpitaux, dans certains ménages…

Par contre, l’énergie éolienne est disponible sur tout le territoire national, mais n’est pas exploitée. Quant à l’énergie géothermique, le ministère en charge de l’énergie informe qu’il existe une quinzaine de sources chaudes dont les températures mesurées sont au maximum de 70°C environ.

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A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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Des initiatives à faible portée

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Malgré les multiples signaux de relance économique, la crise économique perdure. Le pays n’a pas assez de devises pour couvrir ses importations. Par effet de contagion, les produits importés plongent le pays dans une spirale inflationniste. La dépréciation continue du FBu retarde l’impact des réformes macroéconomiques entreprises. L’inflation affiche une tendance baissière depuis le début de l’année. Le taux d’inflation aurait diminué de 5 points passant de 17,2% à 12% entre janvier et avril 2024, selon les données officielles. Cependant, cette baisse n’est pas ressentie chez les consommateurs qui assistent à la flambée des prix des denrées alimentaires.

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