4,8% des gens qui œuvrent dans le secteur de la pêche sur le littoral du lac Tanganyika sont porteurs du virus l’hépatite B, 0,5% développent l’hépatite C tandis que 0,6% sont séropositifs d’après l’étude faite par le Programme National de Lutte contre le Sida et les IST au ministère de la Santé Public et de la lutte contre le Sida. Ceux qui exercent leurs activités dans ce secteur sont appelés de se maîtriser pour éviter la propagation de ces infections.
Ceux qui exercent leurs activités dans le secteur de la pêche sont appelés de se maîtriser pour éviter la propagation des infections sexuellement transmissibles.
Au Burundi, la pêche s’étend sur tout le littoral du lac Tanganyika (18 sites de débarquement) pour un nombre de travailleurs directs et indirects estimé à 40 000 personnes. Cette population de pêcheurs, de femmes mareyeuses, restauratrices et d’enfants appartenant à cette communauté reste exposée aux risques d’infection au VIH,aux IST et aux grossesses non désirées.
Selon une étude faite par le Programme National de Lutte contre le Sida et les IST au ministère de la Santé Public et de Lutte contre le Sida, 4,8% des gens qui travaillent dans le secteur de la pêche sur le littoral du lac Tanganyika vivent avec l’hépatite B ; 0,5% vivent avec l’hépatite C tandis que 0,6% sont séropositifs. Dr Aimé Ndayizeye, Directeur du Programme National de Lutte contre le Sida et les IST fait savoir que le vagabondage sexuel est l’une des causes de la transmission des IST sur le littoral du lac Tanganyika.
L’immoralité en est la cause
« Des femmes mareyeuses et restauratrices y sont toujours présents. Elles attendent l’arrivée des pêcheurs aux sites de débarquement. Certains profitent de moment pour accomplir des actes immoraux qui sont à l’origine de la propagation des infections sexuellement transmissibles dans cette communauté », a indiqué Dr Ndayizeye avant d’expliquer d’autres voies de transmission des IST notamment, la voie sanguine, la voie orale et la transmission mère‑enfant.
Dr Ndayizeye révèle que les IST sont des maladies chroniques que les individus nouvellement infectés ne peuvent pas facilement identifiées en période d’incubation. Pour cela, il recommande à chaque pêcheur qui a fait des rapports sexuels non protégés de faire un dépistage volontaire pour connaître son état de santé.
Il conseille les femmes qui exercent des activités sur le littoral du lac Tanganyika de se maîtriser et de travailler d’arrache-pied pour assurer leur autonomie. Ceci en s’associant avec d’autres femmes afin de bénéficier d’appui du gouvernement ou des organisations humanitaires.
La santé avant tout
Le secrétaire exécutif de SAPEMA, une organisation chargée de promouvoir la Santé des pêcheurs et des femmes mareyeuses remercie le ministère d’avoir mené une étude pour savoir l’état de santé des pêcheurs et des différents groupes de gens qui exercent leurs activités sur le littoral du lac Tanganyika dont les femmes mareyeuses et restauratrices.
«Auparavant, c’était difficile de connaître l’état de santé des gens du secteur de la pêche. L’étude, nous permettra de sensibiliser les pêcheurs et les femmes exerçant leurs activités sur le littoral du lac Tanganyika en la matière de lutte contre le Sida et les IST», déclare le secrétaire exécutif de SAPEMA
Et de renchérir : « D’une manière générale, la pêche est une activité mobile .les pêcheurs fréquentent les régions de forte production. Dans le passé, il peut arriver que les pêcheurs manquaient de temps pour retourner sur le littoral et prendre des ARV pour les séropositifs. Heureusement qu’aujourd’hui, il est facile de trouver ces médicaments sur toutes les plages ».
Les IST sont mortelles, alors…
Pour Dr Ndayizeye, le VIH et les hépatites B et C font partie des problèmes de santé publique. Ils sont mortels et sont parmi les principales maladies qui tuent beaucoup de gens à l’échelle mondiale. Raison pour laquelle il recommande la non négligence de ces infections à toute personne en général et aux groupes des gens qui exercent leurs activités sur le littoral du lac Tanganyika en particulier. Ainsi, ils sont priés de prendre des mesures de précaution tout en restant fidèles à leurs conjoints pour les couples mariés. Les jeunes, quant à eux, sont conseillés de s’abstenir et /ou d’éviter des rapports sexuels non protégés.
Les femmes mareyeuses et restauratrices enceintes sont invitées à faire des dépistages dès les premiers mois de leurs grossesses pour pouvoir protéger les nouveaux- nés si leurs mères sont infectées.
Il fait savoir que l’objectif du gouvernement est de pouvoir éradiquer le VIH/Sida et les IST à l’horizon 2030.Ainsi, le Burundi a fait des progrès énormes dans le cadre de la lutte contre le VIH/Sida et les IST. Selon le rapport final de la revue du Plan National de Lutte contre le Sida de 2022, 89% des personnes vivant avec le VIH ont connu leur statut sérologique fin 2020, 98% ont été mis sous traitement ARV et 90% ont vu leur charge virale diminuée sensiblement.
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