Société

Journée internationale du travail : Le dialogue en milieu de travail, une priorité pour accroître le rendement

Le 1er mai de chaque année, le Burundi se joint aux autres pays pour célébrer la fête du travail et des travailleurs. Cette année, cette fête arrive au moment où la situation des travailleurs n’est pas des plus reluisantes en raison de la cherté des produits de première nécessité. La solution durable aux défis existants s’avère nécessaire.

 

Les travailleurs des services tant publics que privés avaient répondu au défilé du 1er mai.

 

« Nous allons mettre en place un système de pointage électronique pour surveiller et faciliter la gestion du temps et des présences des employeurs et des travailleurs », a indiqué Evariste Ndayishimiye, Président de la République du Burundi lors de son discours de ce mercredi 1er mai marquant la fête du travail et des travailleurs célébrée chaque année à l’échelle mondiale. Cette journée est une bonne occasion de faire une introspection sur nos réalisations, mais aussi de nous fixer d’autres objectifs à atteindre.

La réduction de la production est partiellement attribuable aux fonctionnaires qui sont parfois paresseux ainsi qu’à la mauvaise utilisation des fonds publics, à la corruption et au manque de dignité en milieu de travail et cela nécessite une autoévaluation. Ces travailleurs doivent savoir que nous allons faire tout le possible pour que le code du travail soit appliqué, a indiqué le Président de la République.

S’exprimant au nom de la COSYBU (Confédération des Syndicats du Burundi) lors des cérémonies qui se sont tenues en mairie de Bujumbura Tharcisse Gahungu a pointé du doigt les lacunes auxquelles il est parfois difficile de répondre en raison du manque de dialogue entre les employeurs et les travailleurs. Il a notamment mentionné l’âge de la retraite, le code du travail, l’indépendance des syndicats, le dialogue en milieu de travail, le changement climatique et ses conséquences, etc.

De la cherté de la vie

Selon Tharcisse Gahungu, les salaires des travailleurs ne sont pas suffisants pour subvenir à leurs besoins. Il est difficile pour les travailleurs de se nourrir correctement, de se soigner, de se déplacer, etc. La situation est compliquée car, au Burundi, il n’y a pas de politique d’indexation des salaires sur le coût de la vie. L’indépendance des syndicats n’est pas respectée. Souvent, les décisions sont prises sans concertation. Ce qui montre que le dialogue n’est pas valorisé. Par exemple, la suspension des annales des fonctionnaires sans préavis, la modification de l’âge légal de la retraite de 65 à 60 ans, l’interdiction des tricycles, des motos et des vélos d’accéder à tous les coins de la ville de Bujumbura.

M. Tharcisse Gahungu a souligné que ces véhicules causaient des accidents de roulage. Cependant, avec la pénurie de carburant, il est très difficile de se déplacer en bus. Il est donc nécessaire que les autorités puissent revoir cette mesure pour faciliter les déplacements des moins nantis. Il estime qu’avec un dialogue sincère, ce problème pourra être résolu. Il est également nécessaire de protéger les travailleurs qui ne sont pas couverts par le code du travail et de mettre en place une réglementation specifiques qui les concerne.

Des problèmes persistent

Théodore Kamwenubusa, président de l’Association des Employeurs du Burundi (AEB) a exprimé sa profonde gratitude pour ce qui a déjà été réalisé par l’Etat et pour les efforts en cours visant à atteindre la vision du Burundi, un pays émergent en 2040 et développé en 2060. Cependant, des lacunes persistent telles que les autorités et les fonctionnaires qui enfreignent la loi en se livrant au commerce (obstruction au régime des incompatibilités).

De plus, il a fait savoir que l’AEB fait face de nombreux problèmes. A cet égard, Kamwenubusa demande au gouvernement de trouver des solutions durables aux défis majeurs auxquels sont confrontées les entreprises et les sociétés privées. Ces défis incluent l’insuffisance de l’énergie électrique, la pénurie du carburant, le manque de devises, la lenteur de l’internet et les modifications fréquentes des lois sur les impôts et les taxes.

Face à toutes ces préoccupations, que ce soit celles présentées par le représentant de la COSYBU ou celles de l’AEB, Prosper Bazombanza, Vice-Président de la République du Burundi a affirmé que des solutions seront trouvées grâce à des négociations tenant compte des intérêts de chacun, mais surtout dans l’optique du développement du pays.

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Jonathan Nzoyibonera.

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Des initiatives à faible portée

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Malgré les multiples signaux de relance économique, la crise économique perdure. Le pays n’a pas assez de devises pour couvrir ses importations. Par effet de contagion, les produits importés plongent le pays dans une spirale inflationniste. La dépréciation continue du FBu retarde l’impact des réformes macroéconomiques entreprises. L’inflation affiche une tendance baissière depuis le début de l’année. Le taux d’inflation aurait diminué de 5 points passant de 17,2% à 12% entre janvier et avril 2024, selon les données officielles. Cependant, cette baisse n’est pas ressentie chez les consommateurs qui assistent à la flambée des prix des denrées alimentaires.

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