Société

La politique des logements sociaux pourrait démarrer à partir de cette année

La politique des logements sociaux pourrait démarrer à partir de la saison sèche qui s’annonce. 33 000 maisons sont prévues d’être érigées chaque année dans l’objectif de booster le taux d’urbanisation et répondre à la vison d’avoir un Burundi émergent à l’horizon 2040

A peu près 50 000 personnes se sont inscrites pour demander des logements sociaux, surtout dans la municipalité de Bujumbura.

La mise en œuvre de la politique des logements sociaux pourra commencer à partir de la saison sèche de l’année 2023 qui s’annonce, indique Dieudonné Dukundane, ministre en charge des infrastructures ce lundi 13 juin 2023.

Selon lui, c’est dans l’objectif de répondre à la vision d’avoir un Burundi émergent  en 2040 et la vision d’avoir un Burundi développé en 2060, éclaire-t-il. Pour gagner le pari, Dukundane fait savoir qu’on compte construire pas moins de 33 000 maisons par an. Dans ce sens, le taux d’urbanisation du pays va passer de 14% à 40% d’ici 2040.

Selon Dukundane, la politique des logements sociaux concerne tout le monde. Ce ne sont pas seulement les fonctionnaires de l’Etat comme cela se faisait autrefois. Les commerçants, les agri-éleveurs, etc sont aussi concernés.

Pourtant, il laisse entendre qu’on ne va pas octroyer ces logements à n’importe qui. Le bénéficiaire d’une telle  maison doit signer un contrat pour se rassurer qu’il sera à mesure de payer tout le coût de la maison lui attribuée.

 Des maisons pas chères

Et d’affirmer que ces maisons ne seront pas chères. Le coût de ces dernières va varier selon leur taille.  Il sera fixé selon le taux d’intérêt et le coût des matériaux de construction.

Dukundane explique que cette politique des logements sociaux permettra de réduire le coût des parcelles et des loyers.  Elle vient aussi pour protéger les terres arables, surtout la plaine de l’Imbo.  Il rappelle qu’il est désormais interdit de construire dans les zones non viabilisées.

Selon toujours Dukundane, le projet de construction des logements sociaux est initié après avoir longtemps observé une course effrénée pour l’acquisition des parcelles individuelles via un commerce devenu très spéculatif à travers tout le pays, du fait que les terrains à construire octroyés par les services publics ne peuvent plus satisfaire la demande.

«Même des ménages à standing relativement élevé s’installent dans les quartiers périphériques non viabilisés pour question de spéculation foncière. La situation est plus préoccupante dans la périphérie de la ville de Bujumbura et ses environs, avec une menace sérieuse de disparition des espaces agricoles dans la plaine de l’Imbo», déplore- t- il

Et le rétrécissement des espaces agricoles ainsi qu’une démographie galopante appellent à un changement de stratégie en matière de gestion urbaine. Pour inverser la tendance, Dukundane confie que la formule préconisée est la construction en hauteur dans la mesure du possible et dans des sites moins éligibles à l’agriculture.

Plus de 6000 appartements prévus à KIZINGWE-BIHARA et SOCARTI

Au terme d’une viabilisation par intégration, on espère construire sur le site de KIZINGWE-BIHARA plus de 5.000 appartements en logements sociaux sur un espace qui pourrait abriter 600 acquéreurs de parcelles uniquement. En détails, il est prévu d’y ériger 52 blocs de 5 niveaux comportant 3120 appartements de type I et 72 blocs de 5 niveaux comportant 1440 appartements de type II.  On compte aussi y construire 66 blocs de 5 niveaux comportant 660 logements de type III et 72 logements VIP.

Le site a une superficie de 300 ha, 53% revenant aux propriétaires des terrains, tandis que les 47% restant reviendraient à l’Etat.

Sur le site SOCARTI, il y sera construit 1 600 appartements en logements sociaux.

Notons qu’à peu près 50 000 personnes se sont inscrites pour demander des logements sociaux, surtout dans la municipalité de Bujumbura.

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A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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