Santé

L’hôpital de Rwibaga confronté à pas mal de couacs malgré certaines avancées

L’hôpital de Rwibaga est confronté à certains défis malgré les appuis lui offerts par les partenaires techniques et financiers. Il s’y observe une insuffisance des prestataires de soins liée à leur mobilité. La faible connexion à l’internet et le manque de véhicule pour faciliter l’approvisionnement en médicaments empirent la situation

Dr Gratien Makebuko :«la connexion est faible malgré la digitalisation des sevices de l’hopital ».

 

Il est vers 15h30 min. Un groupe de reporters de différents médias débarque dans les enceintes de  l’hôpital de Rwibaga situé dans la commune Mugongomanga de la province Bujumbura.  Les prestataires de soins composés en majorité de femmes en tabliers de couleur blanche font des mouvements de va et  vient dans la cour.  Quelques plantons s’y observent aussi. Ils portent des tabliers gris.  Pas mal d’infrastructures y sont érigées et leur état n’est pas critique. L’hôpital est clôturé.

Et dans un entretien avec Dr Gratien Makebuko, directeur de cet hôpital, cette structure de soins est dotée d’équipements suffisants. Parmi ces derniers, figurent certains équipements qui ont été offerts par les partenaires techniques et financiers.

Elle est aussi digitalisée. Ce qui lui a permis de combattre les cas d’évasion de certains patients sans qu’ils aient réglé leurs factures, confie- t- il

De plus, il laisse entendre que la gestion des dossiers des patients est devenue facile.  Les procédures pour se faire soigner se sont raccourcies.

Certains défis hantent l’hôpital de Rwibaga

Pourtant, la faible connexion à l’internet  qui est récurrente gâche souvent les activités de cet hôpital, déplore- t- il. «Nous ne parvenons pas à atteindre les résultats escomptés suite à cette faible connexion.  Nous sommes obligés d’attendre que la connexion revienne. Et, dans ce cas, les patients ne sont pas traités au bon moment comme nous le souhaitons», s’inquiète Makebuko.

L’autre défi signalé par ce responsable de l’hôpital de Rwibaga est liée à la mobilité du personnel. Ce qui renforce l’insuffisance du personnel. Il explique que certains sont partis pour leurs propres raisons. D’autres ont bénéficié des mutations pour aller prester dans d’autres structures de soins.

Selon Makebuko, cela a fait que le personnel qui y reste est surchargé. Il fait remarquer que l’hôpital de Rwibaga dispose seulement de 22 infirmiers et 4 docteurs, y compris le médecin directeur et que les patients qui le fréquentent varient entre 500 et 900 par mois. En principe, il devrait y avoir au moins 6 médecins à l’exception du médecin directeur. Le service de maternité compte seulement 5 infirmiers alors que en principe il devrait en disposer au minimum 13.

Makebuko évoque aussi le défi lié au manque de véhicule pour faciliter l’approvisionnement en médicaments.

Que disent les patients ?

Les patients contactés font savoir que la faible connexion à l’internet leur cause des ennuis. Ils passent un long moment en attendant qu’ils soient traités.

L’autre défi soulevé par ces derniers est le manque d’une morgue. En cas de décès,  les cadavres sont obligés d’être transférés dans les hôpitaux de la capitale économique Bujumbura ou à l’hôpital de Kibumbu situé dans la province de Mwaro, car ce sont les seules structures de soins dotées de morgues qui sont à proximité de l’hôpital de Rwibaga.

Notons que ce reportage a eu lieu mercredi le 31 mai 2023 lors de la journée d’immersion dans les Initiatives Equipe Europe au Burundi.

A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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