Economie

OBR : 720,2 milliards de FBu à collecter pour l’exercice 2017 

l’OBR

Léonard Sentore, commissaire général de l’OBR

Alors que le budget général de l’Etat, exercice 2017 est estimé à 1326,9 milliards de FBu, l’objectif assigné à l’OBR est de collecter 720,2 milliards de FBu. L’administration fiscale tranquillise que ce montant sera recouvré

« Il est clair que les résultats de l’année 2016 au sein de l’Office Burundais des Recettes (OBR) ont montré une bonne performance par rapport aux prévisions et une bonne croissance par rapport aux résultats de l’année passée », déclare Léonard Sentore, commissaire général de l’OBR . En chiffres cumulés, selon lui, les recettes collectées par l’OBR au cours de l’année 2016 s’élèvent à 637,45milliards de FBu. Ces chiffres dépassent les prévisions (596, 25 milliards de FBu) de 41, 20 milliards de FBu, soit 6,91 %. Par rapport aux recettes correspondantes de l’année 2015, (590,66 milliards de FBu), il y a une augmentation de 46,78 milliards de FBu, soit un accroissement de 7,92%.

« Bien que ces résultats soient encourageants, l’OBR continuera à mener des réformes qui permettent de renforcer son efficacité interne et d’atteindre l’objectif lui assigné en 2017 qui est de 720,2 milliards de FBu », précise M. Sentore. Cela conformément à la loi des finances, exercice 2017.

La garantie pour améliorer l’assiette fiscale

Des inquiétudes se sont soulevées que c’est une utopie pour l’OBR de trouver cette somme (720,2 milliards de FBu) après l’augmentation de certains impôts et taxes et surtout celle des prix. Ce qui peut diminuer les consommations et partant les recettes. A cela, Désiré Musharitse, porte-parole du ministère des Finances et de la Planification du Développement Économique tranquillise. Pour lui, quand on propose de nouveaux impôts et taxes, il y a des modèles que l’on propose à l’OBR. « Ces modèles sont conçus sur base des hypothèses », indique-t-il. Par ailleurs, informe M. Musharitse, les prix n’ont pas augmenté en termes réels.

Toutefois, il reconnaît que les prix ont augmenté de façon marginale pour le consommateur. Et de faire remarquer : « L’augmentation des impôts et taxes est marginale. Elle est de l’ordre de 1% à 5 %. Le problème réside seulement dans le fait que les gens sont préoccupés par les paiements sans toutefois songer à ce qu’ils vont gagner en retour via les projets de développement du pays

». M. Musharitse avoue que le taux de pression fiscale au Burundi est l’une des plus faibles dans les pays de la Communauté Est Africaine (CAE). Il signale que dans ces pays elle oscille entre 17 et 19% alors qu’au Burundi elle est de 13%. En plus de ce faible taux de pression fiscale, M. Musharitse annonce d’autres indicateurs soulageant. Il informe que les secteurs primaires, secondaires et tertiaires ont eu une croissance positive en 2016 par rapport à 2015 soit une augmentation respectivement de 4, 8 %, 4, 4 % et 4,4 %.

Et de conclure : « Nous projetons en 2017 atteindre une croissance économique de 2,9 % ».

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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