Développement

Muyinga : La pastèque à l’honneur

La pastèque est une culture nouvellement introduite en province de Muyinga. Les cultivateurs qui l’ont déjà essayé la classe dans la catégorie des cultures de rente. Ce fruit envié par les consommateurs est disponible dans les alimentations et les restaurants.

La pastèque aussi appelée « Melon d’eau » est une espèce de plante herbacée aux fruits lisses à chair rouge. Cette plante est actuellement cultivée par certains agriculteurs de la province Muyinga. Elle a été introduite à partir de la Tanzanie ; d’où son appellation locale de Tiki tiki maji. La pastèque est en cours d’expérimentation dans cette province, apprend-on d’un ingénieur agronome suivant l’évolution de ladite culture dans sa parcelle sise quartier Gasenyi au chef-lieu de la province Muyinga. Roger Sendegeya Directeur Provincial de l’Agriculture et l’Elevage reconnait que la pastèque est produite dans la localité sous son autorité. Il ne donne pas de précision sur la provenance de ce fruit nouvellement introduit et dont les fruits sont déjà sur le marché. La diversification des cultures est l’un des moyens mis en œuvre par certains cultivateurs pour avoir plus de revenus, affirme M.Sendegeya, La précaution à prendre est d’éviter de disséminer les semences en désordre sans l’autorisation préalable de l’Office National de Certification des Semences ONCS, ajoute-t-on.

Fruit à haute valeur économique

Vu la valeur monétaire de son fruit, cette plante mérite d’être classée parmi les cultures de rente, a-t-on appris de Mme Mariette Runditse, cultivatrice de la colline Ruyivyi en commune Muyinga. C’est une culture à courte cycle végétatif au bout de trois mois, on commence à récolter les premiers fruits, poursuit-elle. Le fruit pesant généralement, à maturité, entre 5 et 20 kg, est vendu entre 5000 FBu et 12000 FBu, constate-t-on dans les alimentations du centre urbain de Muyinga. Les productions ne permettent pas de satisfaire la demande sur le marché local. C’est un fruit très sollicitésurtout dans les centres urbains, nous confie Mme Runditse. ˝J’ai décroché le marché auprès des restaurateurs à Kirundo et à Muyingaˮ, ajoute-t-elle. Sur un petit lopin de terre, on peut récolter des centaines de fruits et gagner des centaines de milliers de francs, a-t-on appris de M. Jean Niyonkuru de Rwamfu en commune de Butihinda où s’observent de vastes plantations de pastèques. Sa valeur économique rappelle celle d’autres cultures qui, traditionnellement, permettent à la population de gagner plus d’argent, murmure un proche de Niyonkuru faisant référence au café. Les exploitations restent jusqu’aujourd’hui l’apanage des riches cultivateurs investissant d’habitude dans le secteur agricole, renchérit un employé d’une alimentation qui invite les cultivateurs à en produire davantage vu la rupture de stocks parfois observée face à une demande de plus en plus croissante.

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Journal Burundi Eco.

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