Publireportage

PNSADR-IM, un bilan largement positif dans la région de l’Imbo

Les réalisations du Programme National pour la Sécurité Alimentaire et le Développement Rural des régions de l’Imbo et du Moso (PNSADR-IM) sont estimées à 90% dans la plaine de l’Imbo. Cela 10 mois avant sa clôture. Les bénéficiaires parlent d’un projet innovant. Le Programme du Gouvernement financé par le FIDA, le GAFSP et les bénéficiaires, intervient depuis 2015 dans le renforcement de la sécurité alimentaire des populations des 9 communes de la région de l’Imbo et du Moso 

« Que soit béni celui qui nous a enseigné le SRI », applaudit Jean Pierre Ndayishimiye, multiplicateur des semences de riz de la commune Mutimbuzi, province Bujumbura. Dans cette commune, le PNSADR-IM a réhabilité un marais de 808 hectares et a fait une extension de 202 hectares.

Mélanie Ntunzwenayo, vice-présidente de la coopérative ADECUR : « Avant la construction du hangar par le PNSADR-IM, la coopérative manquait cruellement d’aire de séchage et d’un endroit pour conserver la production ».

La filière riz, une assurance pour les familles

Pour M.Ndayishimiye, avant l’intervention du PNSADR-IM, la culture traditionnelle du riz lui permettait de récolter 30 à 40 kg de riz paddy sur une superficie d’un hectare. Pourtant, depuis 2019 où j’ai commencé à pratiquer le SRI, je récolte 8 tonnes de riz paddy par hectare.  Et de renchérir : « Aujourd’hui, nous cultivons le riz deux fois par an ». Le Système de Riziculture Intensive (SRI), est une méthode permettant aux agriculteurs de produire plus de riz. Cela en utilisant moins de semences, moins d’eau et moins d’intrants. Le mélange de la fumure organique issue du bétail et des petits ruminants distribués par PNSADR-IM avec l’engrais chimique est aussi à la base d’une bonne production.

L’augmentation de la production du riz chez ce quadragénaire améliore le niveau de vie de cette famille de 8 enfants. « L’argent tiré des quantités de riz vendues est utilisé pour satisfaire d’autres besoins familiaux. J’ai déjà acheté par exemple un champ de 30 ares. Je prévois aussi m’acheter une moto qui va me déplacer », se réjouit-il.

Dieudonné Masumbuko, président de l’Association des Usagers des Marais (AUM) informe qu’avant l’intervention du PNSADR-IM, l’eau n’était pas régulée. Il était également difficile d’écouler la production.

« Actuellement, les marais ont été aménagés. L’eau est distribuée sur calendrier. Des pistes ont été tracées. Les véhicules arrivent sans problème dans les champs », souligne M.Masumbuko.

Qui commence bien évolue bien, annonce Chrétienne Ndayikeza, secrétaire de la Brigade de Maintenance et de l’Aménagement du Marais de Rukaramu. Agée de 25 ans, cette lauréate des humanités générales dans la section économique il y a de cela 3 ans a trouvé une occupation avec 15 autres jeunes. Ils sont chargés d’entretenir les caniveaux et de distribuer l’eau aux riziculteurs. Ce qui évite les différends entre les riziculteurs.

D’après elle, le PNSADR-IM leur a donné des équipements dont les bottines, les imperméables, les parapluies, les perles, les pioches…

Une plus-value, poursuit-elle, le PNSADR-IM nous a fait bénéficier des formations qui sont utiles dans la vie quotidienne.

Cela ne se limite aux marais. Même les voies de communication sont entretenues par les brigades de maintenance et d’aménagement des pistes. « Une fois bien entretenues, les voies de communication facilitent le transport de la production et le déplacement des personnes », explique Hilaire Ngendakubagabo, président de la Brigade de Maintenance des Pistes de la colline Munyinya, commune Rugombo, province Cibitoke.

Les coopératives rizicoles continuent à enrichir les familles

Le riz récolté n’est pas consommé ou vendu immédiatement. Le PNSADR-IM a construit des hangars de stockage du riz et équipés par des décortiqueuses pour le valoriser.

Paul Nzohabonimana, président du conseil d’administration de la coopérative « Turime kare » de Rukaramu dans la commune Mutimbuzi en est témoin. Il certifie que les 1.114 membres de la coopérative dont 314 femmes et 700 femmes ont bénéficié d’un hangar de stockage du riz et d’une décortiqueuse.

«Malheureusement, cette dernière n’est pas fonctionnelle suite au manque de courant électrique», déplore-t-il. Cette situation est semblable à celle de la coopérative « Bungabunga igitegwa c’umuceri » situé dans la commune Rugombo, province de Cibitoke.

Par contre, les activités vont bon train dans la coopérative « Muceri w’iwacu-Association pour le Développement des Agriculteurs du Riz (ADECUR).

Mélanie Ntunzwenayo, vice-présidente de ladite coopérative confirme qu’avant la construction du hangar par le PNSADR-IM, la coopérative manquait cruellement d’aire de séchage et d’un endroit pour conserver la production. Celle-ci était soumise à de mauvaises conditions de conservation et exposée aux intempéries.

« Pour le moment, la production est bien conservée dans les hangars de stockage. Le riz décortiqué grâce à la machine décortiqueuse obtenu du PNSADR-IM décortique 12 tonnes par jour alors que la décortiqueuse d’avant ne franchissait pas la barre de 9 tonnes par jour », se félicite-t-elle.

Mme Ntunzwenayo avise que la conservation de la production du riz permet de le vendre à long terme lorsque sa valeur est élevée.  Cela permet aux agriculteurs de contracter aussi des crédits « warrantages ». Et de poursuivre : « Les interventions du PNSADR-IM nous ont permis des facilités comme l’accès aux crédits. En 2019, la coopérative a contracté un crédit de 25 millions de FBu et en 2020, la coopérative a contracté un crédit de 100 millions de FBu dans la Caisse Coopérative d’Epargne et de Crédit Mutuel (CECM) ».

En plus des FARNs, PNSADR-IM a encadré les bénéficiaires dans la culture du champignon. La valeur nutritive de celle-ci est importante pour les femmes enceintes et les enfants malnutris.

Des interventions multiformes

En plus des filières lait, riz et maïs, le PNSADR-IM intervient également dans la distribution du petit bétail. Josélyne Icirondeye a reçu une truie en 2019. Celle-ci a mis bas 5 porcelets pour la première fois et 8 porcelets pour la deuxième fois. Après avoir rempli les conditions exigées par la chaîne de solidarité communautaire, elle a vendu 12 porcelets. Chaque porcelet s’achetait à 50 mille FBu.

«Grâce à l’argent obtenu, j’ai fait l’extension de ma maison et j’ai changé sa toiture. Elle est maintenant en tôles », proclame-t-elle.

Servat Singirankabo de la colline Munyika I, commune Rugombo a reçu des rejets de banane et des plants fruitiers pour continuer à augmenter la production. Ayant bénéficié du bétail à travers PNSADR-IM, cet exploitant modèle rassure que son agriculture est déjà transformée en une agriculture commerciale.

Jean Berchmans Murindangabo a obtenu une vache de la part du PNSADR-IM en 2017. La collaboration du programme avec le Centre National d’Insémination Artificielle (CNIA) l’a incité à utiliser la méthode d’insémination artificielle.  Il trait entre 14 et 18 litres de lait par jour.

Des malnutris sauvés

En tout, 169 Foyers d’Apprentissage et de Réhabilitation Nutritionnelle (FARN) ont été mis en place.  En collaboration avec des mamans lumières et des agents de santé communautaires, 1100 est le nombre de ménages ayant des enfants sortis des FARN bénéficiaires des microprojets d’élevage porcin.

Vestine Kwizerimana du village II de la commune Gihanga avait un enfant malnutri. Elle indique que l’enfant est arrivé à ce stade à cause du manque d’informations.

« Pour le moment, la santé de l’enfant a évolué. Le programme m’a formé sur comment la nourrir et préparer une nourriture équilibrée. Il m’a donné des semences de légumes destinés aux jardins potagers et un porc pour continuer à améliorer le niveau de vie », dit-elle toute souriante.

Evelyne Nimpaye, agent de santé communautaire de la colline Munyika I de la commune Rugombo fait savoir qu’en plus des FARNs, le programme les a encadrés dans la culture des champignons.

« Sa valeur nutritive est importante pour les femmes enceintes et les enfants malnutris. Le champignon est riche en protéines, en vitamines… », dit-elle.

Le Programme National pour la Sécurité Alimentaire et le Développement Rural de l’Imbo et du Moso (PNSADR-IM), est un programme du Gouvernement du Burundi financé par un don  du Fonds International de Développement Agricole (FIDA) et du GAFSP et un Prêt de l’OFID. Le financement global est de 58,4 millions USD.

Le PNSADR-IM vise à renforcer la sécurité alimentaire et le développement rural dans les régions naturelles de l’Imbo et du Moso. Démarré en 2015 pour une durée de six ans, le PNSADR-IM est mis en œuvre dans les plaines des provinces de Bubanza, Bujumbura et Cibitoke pour la région de l’Imbo et dans les dépressions des provinces Rutana et Ruyigi dans la région du Moso.

Il comprend trois composantes : le renforcement des infrastructures hydro-agricoles et de désenclavement, le développement des filières et la coordination et le renforcement des capacités institutionnelles

Dans la région de l’Imbo, PNSADR-IM intervient sur 32 collines. Les bénéficiaires s’en réjouissent. Ils rassurent que le bétail, les méthodes et les pratiques apprises par l’intermédiaire du programme leur permettra de pérenniser les acquis après sa clôture.

Lancé en 2015, le PNSADR-IM fait la fierté des agri-éleveurs. Il renforce la sécurité alimentaire des populations de 9 communes, à savoir Mpanda, Gihanga, Mutimbuzi, Rugombo, Buganda, Gitanga, Giharo, Kinyinya et Gisuru dans 5 provinces de la région de l’Imbo et du Moso. Celles-ci sont Bujumbura, Bubanza, Cibitoke, Rutana et Ruyigi.

Il contribue également à la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD 2, ODD 8, ODD 10) et au renforcement de la résilience des bénéficiaires dans différents domaines, entre autres : la nutrition, l’augmentation de la production laitière et vivrière, la réduction des inégalités basées sur le genre, la pisciculture intégrée, l’adaptation aux changements climatiques, …

Parmi les réalisations, au niveau de la filière laitière, 3.180 bovins (y compris les taureaux géniteurs et les taurillons) ont été distribués aux bénéficiaires sur 2.825 projetés.

Au niveau des marais, sur une superficie de 2.470 hectares de marais à aménager et à réhabiliter, 1.245 hectares l’ont été. 10.848 hectares de bassins versants ont été protégés sur les 12.000 hec

Mots-clés :
A propos de l'auteur

Journal Burundi Eco.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

Une opportunité d’affaires

Une opportunité d’affaires

La problématique de gestion des déchets municipaux refait surface. Les autorités sont à pied d’œuvre pour assainir la ville de Bujumbura. La campagne zéro déchet bat son plein. Notre édiction spéciale revient sur l’impact des mesures prises pour rendre la capitale économique plus propre que jamais. Les grands axes de la capitale économique se dotent de nouvelles colonnes de fleurs, histoire d’attirer les touristes. Cependant, dans les quartiers, la collecte et la gestion des déchets laissent à désirer. Les sociétés en charge de la salubilité brillent par leur inefficacité. Pire encore, la ville ne dispose pas de décharge publique en bonne et due forme. Ce qui fait que les déchets constituent un grand problème en amont comme en aval.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 604

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

éditorial

Une opportunité d’affaires

Une opportunité d’affaires

La problématique de gestion des déchets municipaux refait surface. Les autorités sont à pied d’œuvre pour assainir la ville de Bujumbura. La campagne zéro déchet bat son plein. Notre édiction spéciale revient sur l’impact des mesures prises pour rendre la capitale économique plus propre que jamais. Les grands axes de la capitale économique se dotent de nouvelles colonnes de fleurs, histoire d’attirer les touristes. Cependant, dans les quartiers, la collecte et la gestion des déchets laissent à désirer. Les sociétés en charge de la salubilité brillent par leur inefficacité. Pire encore, la ville ne dispose pas de décharge publique en bonne et due forme. Ce qui fait que les déchets constituent un grand problème en amont comme en aval.
  • Journal n° 604

  • Dossiers Pédagogiques