La cohabitation est bonne entre les jeunes issus des partis politiques. Ils affirment qu’ils sont au courant des risques qui peuvent résulter de la manipulation des leaders politiques. Le secrétaire de la commune Busoni en province Kirundo, indique qu’il vaut mieux qu’ils soient utilisés dans les travaux d’intérêts public au lieu d’être utilisés dans la politique pour arriver à leurs fins personnelles.
Les jeunes de la commune Busoni disent ne plus accepter de tomber dans les mêmes erreurs du passé liées aux divisions dues aux différentes idéologies politiques propagées dans la population.
Il est 14h10, quand nous débarquons sur le chef-lieu de la commune Busoni. Il fait très chaud, le soleil bat son aile. Une ambiance plutôt calme, quelques cabarets aux alentours plutôt moins peuplés, l’heure d’ouverture n’est pas encore arrivée. C’est Bénoît Miburo, sécrétaire communal qui nous accueille. Nous lui présentons l’objet de notre visite : discuter avec les jeunes de la localité sur la cohabitation entre les jeunes issus de différents partis politiques. Cet administratif n’hésite pas de nous dire que nous sommes les bienvenus et de nous souhaiter de nous sentir à l’aise : On sentait que la présence d’un journaliste ou le fait d’évoquer un sujet qui est délicat ne gêne pas. La situation est plutôt positive, du moins nos premières impressions.
Le temps des vieux sont révolus, c’est l’heure de l’entente parfaite
« Que ce soient les membres du CNDD-FDD, ceux du CNL, de l’UPRONA ou d’autres partis vivons en parfaite harmonie ». C’est ce qu’affirme Jérémie un jeune de la sous colline Rusarasi, colline Burara, province Kirundo. Toutefois, cela n’a pas été toujours le cas dans cette localité ou même dans plusieurs d’autres coins du pays. Souvent la période électorale est un moment politique plein de tensions sociales dues essentiellement aux enjeux politiques immédiats. Alors, dans leurs mobilisations, les partis politiques considèrent alors les jeunes comme des instruments au service du parti, c’est-à-dire que les jeunes sont transformés en des exécutants de sales ou bonnes actions politiques construites et téléguidées par les différents acteurs impliqués. Ils subissent un travail de manipulation et d’idéologisation permettant la compréhension, l’intériorisation et la mise en pratique des ordres reçus de leurs supérieurs.
Dans le passé, des affrontements se sont observés dans cette commune entre les jeunes issus du parti au pouvoir et ceux issus du parti CNL. Une situation que les jeunes de la sous colline Busoni disent reléguer au passé. « L’heure est révolue. On n’impose à personne son opinion. Ici dans cette localité, on n’accorde aucune importance à l’appartenance à tel ou tel autre parti politique », fait savoir William, un jeune de la localité.
« L’avenir nous appartient », certains jeunes ont tiré des leçons du passé
« Entre jeunes, nous devons renforcer la cohabitation pacifique, faire de l’introspection sur les conséquences observées dans le passé liés aux divisions afin de ne plus tomber dans les mêmes erreurs », lance Vénérand, un élève en terminal au lycée communal. En outre, ces jeunes disent être conscients des risques de divisions liées à la manipulation politique. « En tous cas, moi, je ne serai plus manipulé pour attiser la haine et des conflits entre nous et les autres jeunes de différents partis politiques », complète Louise, élève, elle aussi.
Le secrétaire de la commune Busoni se réjouit du bon climat qui règne dans cette commune et précise que la seule lutte que mène la population est celle de combattre la pauvreté. « La jeunesse actuelle se préoccupe des activités de développement », dit-il.
Il affirme également que les points de discorde se manifestent normalement pendant la période électorale. Mais, là aussi, l’administration, organise des séances de sensibilisation à l’endroit de ces jeunes pour leur rappeler que la vie continue après les élections et que plutôt il faut se mettre en association et s’atteler aux travaux de développement.
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