Actualité Régionale

Revue de la presse régionale : Quand la vie chère bouscule l’économie

Le Kenya est toujours secoué par les manifestions violentes contre la vie chère. En Ouganda, des personnes suspectées de verser dans le trafic des êtres humains sont arrêtées par la police et la migration clandestine inquiète les autorités. La présidente Tanzanienne se réjouit de la sécurité dans son pays qui continue à attirer les investisseurs.

Kenya : les manifestations initiées par l’opposition contre la vie chère se poursuivent

Les manifestations contre la vie chère se poursuivent au Kenya. Appelée à manifester contre la cherté de la farine de maïs qui constitue un des aliments les plus consommés au Kenya, la population est encore descendue dans les rues de la capitale ce mercredi 19 juillet 2023. Selon NAIROBI NEWS, l’opposition accuse le gouvernement de ne pas avoir réussi à rabaisser les prix de cette denrée. Les manifestations violentes toujours en cours malgré l’interdiction et le redéploiement des forces de l’ordre par le gouvernement qui dit espérer apaiser la colère des populations dans les jours à venir. « Comme c’est la saison des récoltes, l’annonce arrive à point nommé compte tenu de l’abondance des produits qui seront disponibles », explique le journal Kenyan NAIROBI NEWS. Le gouvernement a promis, selon la même source, que le prix de la farine de maïs sera considérablement réduit. Lundi le 17 juillet 2023, l’opposition a reproché au gouvernement ses stratégies biaisées de réduction du coût de la vie telles que la création d’emplois pour des secteurs spécifiques et le fait de ne pas s’occuper de tous les Kenyans.

Ouganda : un cas de trafiquants d’êtres humains présumés

« Au moins 25 ressortissants Erythréens et Ethiopiens ont été retirés des mains des trafiquants d’êtres humains présumés lors de deux opérations distinctes à l’aéroport d’Entebbe et au poste frontière de Busia », a annoncé The Observer dans un article publié ce jeudi 20 juillet 2023. D’après ce journal, un groupe de trafiquants suspects aurait été intercepté par la police à la frontière de Busia en tentant de faire entrer cinq hommes et trois femmes en Ouganda. Concomitamment, « les services de renseignement et la police ougandaise ont mené une opération à l’aéroport d’Entebbe qui a permis de sauver 17 Ethiopiens en route pour Beyrouth au Liban », ajoute ce journal ougandais. « Nous avons établi que cinq des 17 Éthiopiens avaient déjà fait l’objet d’un trafic et avaient été détenus à Namasuba pendant des semaines. Les 12 autres sont passés par une frontière poreuse à Busia et ont été reliés aux cinq autres. L’ensemble du groupe s’est rendu à l’aéroport d’Entebbe, mais ils n’ont pas pu expliquer comment ils étaient entrés en Ouganda », a déclaré M. Kigenyi dont les propos sont repris par The Observer. Les villes ougandaises Kampala, Masaka, Mbarara, Mbale ou Fort portal seraient visées par les migrants aidés par les passeurs clandestins leur promettant un travail garanti.

Tanzanie : Samiah Suluhu Hassan se félicite d’accueillir les investisseurs des pays voisins

La présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan a fustigé une nouvelle fois l’économie d’un pays voisin qui, selon elle, perd des investisseurs au profit de son pays en raison de son instabilité.

« Dans une vidéo virale qui a suscité des réactions mitigées de la part des Kényans, la présidente tanzanienne a affirmé que le pays « brûlait ». Ce ce qui a poussé plusieurs investisseurs à fuir », écrit NAIROBI NEWS. Confiante, Suluhu Hassan a déclaré, selon la même source, que son pays « avait accueilli des investisseurs en provenance des pays voisins et que leurs entreprises allaient transformer son économie ». Elle prévient que les investisseurs ne peuvent pas rester dans un environnement instable qui perturbe leurs activités. D’après NAIROBI NEWS, ces propos auraient suscité une réaction de la part du Kenya qui s’est senti visé par la présidente de la Tanzanie.

Samia Suluhu Hassan n’était apparemment pas à la recherche d’une polémique. Elle voulait surtout convaincre sa population de la nécessité de la stabilité politique pour le développement de son pays. Selon elle, la stabilité est le seul moyen d’attirer les investisseurs et de stimuler les affaires. « Je vous demande de maintenir l’harmonie et la paix », a repris le journal qui cite la Présidente.                                                                                          

A propos de l'auteur

Jonathan Ndikumana.

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Des initiatives à faible portée

Des initiatives à faible portée

Malgré les multiples signaux de relance économique, la crise économique perdure. Le pays n’a pas assez de devises pour couvrir ses importations. Par effet de contagion, les produits importés plongent le pays dans une spirale inflationniste. La dépréciation continue du FBu retarde l’impact des réformes macroéconomiques entreprises. L’inflation affiche une tendance baissière depuis le début de l’année. Le taux d’inflation aurait diminué de 5 points passant de 17,2% à 12% entre janvier et avril 2024, selon les données officielles. Cependant, cette baisse n’est pas ressentie chez les consommateurs qui assistent à la flambée des prix des denrées alimentaires.

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