Finance

RIM-SBFIC : Une campagne pour inciter le monde rural à épargner

Depuis 2012, chaque année le Réseau des Institutions de Microfinances (RIM) en partenariat avec Saving Banks Foundation For International Cooperation (SBFIC) mènent une campagne de mobilisation de l’épargne en milieu rural. L’objectif est de sensibiliser les agriculteurs à épargner pendant la période des grandes récoltes

L’activité débute chaque année avec le mois de juin et se clôture avec le mois d’octobre lors de la célébration de la Journée Internationale de l’Epargne. Pendant la période de grandes récoltes, les ruraux ont de l’argent. Pour les inviter à faire  des dépenses  raisonnables, c’est le moment de sensibiliser les gens à épargner afin  de ne plus aller demander de l’argent aux usuriers.

Pour cette année, la campagne propose une nouvelle approche. La campagne de mobilisation de l’épargne va s’organiser au niveau de 19 Institutions de Microfinances  (IMF). Chaque  IMF ayant manifesté l’intérêt va proposer une liste de 30 personnes issues de 15 coopératives agricoles déjà clients ou membres de cette IMF qui bénéficieront d’une formation sur l’épargne. A leur tour, les personnes qui auront bénéficiés de cette formation vont former les autres membres des coopératives.

Concurrencer le secteur informel de l’épargne

D’après le rapport sur l’inclusion financière de 2012, la majorité de la population burundaise déclare épargner régulièrement, mais cette épargne échappe en grande partie aux institutions financières. Beaucoup de petites coopératives font recours aux tontines.

Marie Louise Kamikazi, Directrice Exécutive du RIM: « C’est le moment d’augmenter des dépôts dans les IMFs et l’ouverture des comptes par les nouveaux membres des coopératives dans les IMFs ».

Pour Marie Louise Kamikazi, Directrice Exécutif de RIM, les IMFs ne concurrencent pas le secteur informel de l’épargne puisque les coopératives  qui grandissent se trouvent dans l’obligation de faire recours aux IMFs. Pour elle, les coopératives et les associations rurales qui font recours au secteur informel sont à l’état embryonnaire.

La BRB a pris des mesures visant à assouplir les conditions de refinancement pour soutenir les secteurs porteurs de croissance dont l’agriculture. Les IMFs accordent des crédits avec une marge maximale de 6%. Les IMFs profitent alors de cette campagne pour montrer aux coopératives rurales les avantages qu’elles offrent.

Augmenter le taux d’inclusion financière

Parmi les résultats attendus pour cette campagne, il y a l’augmentation du volume des dépôts et l’ouverture de nouveaux comptes par les membres des coopératives dans les IMFs comme le souligne Mme Kamikazi.

Concernant les services d’épargne offerts par les institutions financières, le taux de satisfaction est élevé pour la sécurité des lieux, la localisation des agences, les procédures d’ouverture de compte, les heures d’ouverture et le dépôt minimum exigé. Le taux de satisfaction est plus faible vis-à-vis des frais de tenue de compte et de l’intérêt versé sur l’épargne, lit-on dans un rapport de l’inclusion financière de 2012.

Seulement 10% des répondants disent être bien informés des différents services offerts sur le marché.  La plupart des institutions financières sont inconnues du public. Cela est particulièrement vrai pour les IMFs. 12,5 % de la population adulte possèdent un compte dans une institution financière. Ce qui signifie qu’environ 480 000 personnes participent aujourd’hui au système financier formel.  A l’inverse, environ 3,3 millions de personnes en sont exclues.  Le taux de possession d’un compte est cinq fois plus élevé en zones urbaines qu’en zones rurales. Ce taux ne dépasse pas 5 % dans les provinces de Ruyigi, Karusi et Rutana.

A propos de l'auteur

Dona Fabiola Ruzagiriza.

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