Commerce

Rumonge : Les commerçants ambulants ne savent plus sur quel pied danser

Des dizaines de commerçants ambulants ont été arrêtés par la police au début de cette semaine dans la ville de Rumonge. Leurs familles demandent leur libération et surtout une alternative pour ceux qui ne vivent que de ce commerce

Constitué en grande partie par des jeunes gens, leur effectif ne cesse d’augmenter dans la ville de Rumonge et ils vendent différents articles dans la rue et surtout sur les parkings des véhicules, les ports de pêche et autour des marchés, selon Radjabu Ntirampeba le chef de la zone urbaine de Rumonge.

Beaucoup de mineurs sont visibles parmi ces commerçants ambulants alors qu’ils devraient normalement être à l’école mais aussi des délinquants et des irréguliers, regrette le chef de la zone urbaine Rumonge encourage la police à poursuivre ces rafles pour différencier les commerçants ambulants des délinquants.

Ils vendent des chaussures, des vêtements de seconde main, de l’eau minérale, du pain, des arachides, des unités de recharges, des téléphones usagés et des fruits, etc.

Birimba dans le collimateur des forces de l’ordre

La majorité de ces commerçants ambulants ont été arrêtés dans le quartier de Birimba dans un marché improvisé où se commercialisent des articles de seconde main dont des téléphones portables, des radios, des chaussures et autres objets.

La police a arrêté ces commerçants et les a embarqués dans un véhicule de police à destination du cachot du commissariat communal de police.

Leurs familles demandent leur libération car, selon elles, ils ne savaient pas que le commerce ambulant est prohibé au Burundi.

Suite au phénomène de chômage qui perdure, la plupart des jeunes recourent au commerce ambulant pour survivre.

Certaines personnes estiment que la police veut protéger les commerçants formels qui paient les taxes et impôts alors que les commerçants ambulants ne paient pas de taxes. D’autres pensent que la police a organisé cette rafle pour rechercher les irréguliers.

Les responsables des organisations de défense des droits de l’enfant demandent que les mineurs arrêtés parmi les commerçants ambulants soient vite relâchés et sans conditions.

Faire respecter la loi

Les sources policières indiquent que la loi Burundaise interdit le commerce ambulant et ceux qui pratiquent ce genre de commerce s’exposent à des sanctions administratives.

Ceux qui ont été arrêtés devront s’acquitter d’une amende administrative qui s’évalue entre 10 000 FBu et 20 000 FBu pour être libérés, précisent les mêmes sources

Face aux lamentations des familles des personnes arrêtées prétextant qu’elles ne connaissaient pas que le commerce ambulant est prohibé au Burundi, des sources administratives indiquent que « Nul n’est censé ignoré la loi »

Le chef de zone urbaine Rumonge précise que ces commerçants sont souvent sources ou victimes des accidents sur la voie publique, surtout sur les parkings des véhicules de transport, car ils courent derrière ces véhicules pour vendre divers articles aux voyageurs. Une  réglementation de ce commerce s’avère urgente dans la ville de Rumonge, a-t-il indiqué.

Un parent fait savoir que des enfants commencent à abandonner l’école pour être employés dans ce commerce où ils vendent des œufs, de l’eau minérale, des bananes mûres, du pain et des arachides.

Ce parent demande aux autorités scolaires en collaboration avec les autorités administratives de retirer ces enfants de la rue et de les faire retourner sur le banc de l’école.

« Vulgarisation de la loi »

Les représentants des associations telles que l’ABUCO-TI Burundi et l’OLUCOME en province de Rumonge demandent que cette loi soit vulgarisée pour que les commerçants puissent prendre connaissance à cette loi afin de s’y conformer.

Cette loi devrait être traduite en Kirundi pour une meilleure assimilation et compréhension par ces commerçants ambulants dont la majorité n’a pas fréquenté de hautes études.

Ils regrettent la confiscation des articles de ces commerçants ambulants et demandent qu’ils soient biens conservés et  au niveau de la police.

Sachez que suite au chômage qui sévit en milieu rural et urbain, beaucoup de jeunes gens se retrouvent dans ce commerce surtout, dans la ville de Rumonge et leur nombre ne cesse d’augmenter.

A propos de l'auteur

Felix Nzorubonanya.

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