Elevage

Ruyigi : une inspiration qui incite à investir dans l’élevage

Les membres de la coopérative CGOF/EJO BiTE ? de Ruyigi se sont inspirés du cheptel bovin et des porcs distribués par les Ongs afin d’investir à leur tour dans l’élevage des bovins et dans celui des porcs. Depuis fin 2018, ils en arrivent à 13 bovins et à une trentaine de porcs. Ils comptent élargir le projet malgré les contraintes 

« Nous avons remarqué que les personnes bénéficiaires des bovins de la part des Ongs en tirent profit. Ils reçoivent des races améliorées. Ce qui fait que  ceux qui ont des vaches laitières traient une quantité importante de lait par rapport à ceux qui traient les vaches de race locale. Ceux qui ont des taureaux engrangent de l’argent lors de l’accouplement. De plus, comme ce bétail est nourri étant à l’étable, il procure beaucoup de fumier. Celui-ci est utilisé dans la fertilisation des champs », indique Edouard Ndayishimiye, membre de la coopérative CGOF/EJO BITE ?

Après avoir constaté qu’investir dans l’élevage est rentable, informe-t-il, nous nous sommes associés vers la fin de 2018 à 25, soit 17 hommes et 8 femmes pour créer une coopérative. Cela afin non seulement de créer de l’emploi et différentes activités génératrices de revenus, mais surtout avec une vision de pratiquer l’élevage.

Avec environ 3 ans de fonctionnement, la coopérative CGOF/EJO BITE ? arrive à 30 porcs et 13 têtes de bétail.

«Pour y arriver, nous avons cherché le capital  dans les cotisations des membres. Celles-ci ont été fixées à 10 mille FBu par personne par mois», annonce-t-il.

De la soudure à l’élevage

La pratique de la soudure a débuté les activités de CGOF/EJO BITE ? comme le fait savoir M.Ndayishimiye. « Nous avons employé 7 personnes avec un salaire qui tient compte du rendement de travail », martèle-t-il.

M.Ndayishimiye signale  que la coopérative a poursuivi ses activités par l’élevage de 3 porcs. Lorsque ceux-ci ont mis bas, la coopérative a vendu des porcelets pour acheter des vaches.

« Aujourd’hui, nous arrivons à 30 porcs qui ne cessent de mettre bas. Les porcelets sont vendus  et l’argent qu’on en tire est versé sur le compte ouvert à la Coopérative d’Epargne et de Crédit (Coopec). Quant au bétail, nous en arrivons à 13 têtes de bétail, toutes de race améliorée dont 6 en gestation. Une vache donne déjà du lait. Elle donne 6 litres de lait par jour qui sont vendus directement à 1 000 FBu le litre », se réjouit-t-il, sourire aux lèvres.

M.Ndayishimiye informe que la coopérative a engagé 4 personnes pour nourrir le bétail et un vétérinaire. « Nous projetons d’ici peu mettre en place une pharmacie vétérinaire », notifie-t-il.

Toutefois, il déplore que la coopérative n’a pas encore terminé de payer la place où elle pratique l’élevage. Et de continuer : « Il nous reste à payer 24 millions de FBu ». Par ailleurs, avise M.Ndayishimiye, le bétail n’a pas un endroit adéquat pour se désaltérer.

Yves Niyongabire a été employé comme soudeur par CGOF/EJO BITE ? Marié et âgé de 28 ans, ce lauréat de l’Ecole Normale a confirmé qu’il parvient à entretenir sa famille grâce à l’argent qu’il gagne à la coopérative.

CGOF/EJO BITE ? a son siège social dans le quartier Sanzu de la commune Ruyigi en province de Ruyigi.

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A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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