Le lac Tanganyika est une source de vie pour des millions de personnes mais revêt aussi une im portance non négligeable au niveau planétaire. Sa pollution est une menace grave à laquelle il faut faire face urgemment. Par ailleurs, il a même été désigné par Global Nature Fund (GNF) comme « le Lac le plus menacé de l’année 2017 » lors de la journée mondiale des zones humides qui a été célébrée début février 2017.
Bella Sonia NDAMIYE, Rédactrice en chef a.i
Important réservoir de biodiversité, le lac Tanganyika doit à présent faire face à de nombreux défis. Les analyses ont montré que la pollution du lac du côté burundais est en premier lieu un problème local.
Des déchets ménagers, des eaux usées provenant des usines ou des entreprises, des plantes flottantes comme la jacinthe d’eau… Autant de facteurs de pollution qui menacent le lac Tanganyika. Si la pollution de ce lac qui approvisionne à 90% la ville de Bujumbura en eau potable perdure, le Burundi sera obligé d’augmenter les dépenses pour chercher l’eau potable dans les eaux du lac revenant aux autres pays riverains telle que la République Démocratique du Congo.
Bien que les eaux du Lac Tanganyika soient partagés entre quatre pays qui sont le Burundi, la RDC, la Tanzanie et la Zambie, les protecteurs de l’environnement ne doutent pas que le Burundi est tout de même le premier pollueur de ce patrimoine par le fait que sa capitale se trouve au bord du lac. Si le code de l’eau promulgué le 26 mars 2012 protège juridiquement le lac, sur le terrain les choses laissent à désirer. Malgré cette loi qui, dans son article 5, fixe la zone de protection sur une largeur de 150 m appelée domaine public hydraulique, des maisons d’habitation, des bars et des restaurants ont envahi cet espace qui sert aussi de pâturage pour les hippopotames.
Le gouvernement et plus particulièrement le ministère en charge de la protection de l’environnement doit en collaboration avec les ONGs actives sur le terrain redoubler d’initiatives pour la sauvegarde du lac Tanganyika.
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