Opinion

C’est techniquement possible de sauver les quartiers riverains de Ntahangwa

 

La rivière Ntahangwa balaie tout sur son passage. Des infrastructures tant publiques que privées sont menacées. Certaines classes des écoles se trouvant dans son voisinage se sont déjà effondrées, certaines routes ont été déjà détruites à certains endroits. Mais malgré tout, un de nos lecteurs pense que les quartiers riverains de cette rivière peuvent être sauvés

Ntahangwa

Vue partielle de l’avenue Mukarakara complètement détruite

J’apprécie le reportage du journal Burundi Eco, l’intervention du vaillant géographe Sabushimike J.M ainsi que les déclarations de Mr Amissi Ntangibingura. Sans trop tarder, je vais partager pour inspiration mon expérience d’ailleurs (pays d’Amérique latine) dont un quartier riverain a connu des situations très semblables à celles que connaissent aujourd’hui Mutanga Nord, Sud, ou pire encore Kigobe, etc…

Dans ce pays, l’étude multidisciplinaire que réclame Mr SABUSHIMIKE y a été menée et a laissée les conclusions suivantes:

1°) Que c’est techniquement possible de sauver ce quartier riverain menacé

2°)Que c’est financièrement très couteux pour les victimes

3°)Que l’Etat n’a pas des disponibilités financières pour les secourir.

Les actions concrètes et qui se sont avérées très efficaces furent les suivantes:

1°) Une équipe d’économistes, d’Ingénieurs, et de juristes a travaillé avec les environnementalistes pour fournir le budget nécessaire.

2°) Une équipe de Banquiers, de consultants, des administratifs locaux et de l’urbanisme s’est réunie pour répartir la facture à chacune des résidences qui se trouve dans le périmètre menacé

3°) Tous ceux qui ont été incapable de payer cet argent ont été sommés de quitter les lieux par l’acquisition d’autre parcelle construite situées dans la même Capitale et appartenant soit à de riches compagnies financières et industrielles, soit à des riches familles qui ont accepté de payer la facture.

Concrètement si l’on veut appliquer ce principe pour le cas NTAHANGWA:

1°) Les Ingénieurs et environnementalistes doivent actualiser leurs calculs de coûts qui seront soumis à une révision par un autre cabinet privé ou même l’urbanisme (environ 30 Milliards de Fbu pour la réparation de toute la rivière allant de Mugoboka à Kigobe en passant par Mutanga Sud et Nord).

2°) Ces fonds devront être gérés par une équipe mixte qui comprend le comité des propriétaires, l’Etat, les Banques et l’association ceinture verte pour l’environnement.

3°) Une équipe de la Mairie de Bujumbura, de l’urbanisme et des Banques (Secteur public et privé) devra recenser toutes les maisons situées sur le périmètre menacé (environ 100 Villas pour KIGOBE, 200 Villas pour Mutanga Sud, Mutanga Nord, Mugoboka, etc…)

Si on prend que le coût de réparation est de 30.000.000.000 Fbu/ 300 Villas= 100.000.000 Fbu / Villa

Les propriétaires qui ne seront pas capables de payer la facture, leur villas seront échangées par celles appartenant à de riches compagnies industrielles ou de Banques, peu importe leur localisation dans la Capitale Bujumbura. De toutes les façons, leur seul choix est d’avoir un autre abri!

N.B: Il faudra aussi intégrer dans tous ces comités des Juristes.

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