Editorial

Une faible résilience climatique

Le Burundi est en proie aux effets du changement climatique. Ces derniers se manifestent à travers les catastrophes naturelles dont les inondations, les pluies torrentielles, les vents violents ou la prolongation de la saison sèche. Au cours des trois derniers mois, les catastrophes naturelles sont à l’origine d’énormes dégâts. Des pluies torrentielles, des inondations, des glissements de terrain et des vents violents endommagent d’une manière répétitive les maisons, les écoles, les hôpitaux, les routes et d’autres infrastructures. Le pays connait une pluviométrie normalement élevée ponctuée par des températures intenses.

Benjamin Kuriyo, Directeur de publication

Les experts et les gouvernements du Sud chargent les pays développés responsables des émissions des Gaz à effets de serre. Le Burundi émet moins de 0,02 % des gaz à effet de serre (GES) qui contribuent au réchauffement de la planète. Cependant, le pays est classé les 20 pays les plus vulnérable du changement climatique dans le monde. Pire encore, il présente une vulnérabilité absolue face aux effets du changement climatique.

D’après la Banque Mondiale, une écrasante majorité de Burundais, soit 99 % de la population n’ont pas la capacité d’adaptation nécessaire pour résister aux effets du changement climatique. La plus grande vulnérabilité à ces risques est entièrement due à l’impact du réchauffement des GES sans le financement climatique pour compenser leur impact.

Les risques liés au climat constituent une menace permanente pour tous les secteurs du pays, notamment l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’environnement, les écosystèmes, la santé, la sylviculture, l’énergie, les infrastructures, les établissements humains et la gestion des ressources hydriques. Les impacts du changement climatique – principalement les inondations et les glissements de terrain – sont les principaux facteurs de déplacement interne, affectant de manière disproportionnée les femmes et les enfants vivant sur les collines du Burundi.

Les effets du phénomène climatique dû El Niño (un phénomène climatique caractérisé par des températures anormalement élevées dans la partie Sud de l’océan Pacifique) sont déjà perceptibles et ils se poursuivront jusqu’en 2024.

L’augmentation des températures n’augure rien de bon. Elle occasionnera de fortes précipitations dans la majeure partie de l’Afrique de l’Est en général et du Burundi en particulier, alertent les experts.

Aux grands maux, de grands remèdes, dit-on. En plus des efforts consentis pour accroître le développement économique du pays, il serait souhaitable de mobiliser des fonds pour faire face aux changements climatiques.

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Benjamin Kuriyo.

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  • éditorial

    Un phénomène aux effets dévastateurs

    Un phénomène aux effets dévastateurs

    Les effets du phénomène météorologique El Niño frappent de plein fouet l’Afrique de l’Est et le reste du monde. Il se traduit par de fortes précipitations qui alternent avec des vagues de chaleur écrasantes. En Afrique comme en Asie, ce phénomène météorologique est à l’origine des pertes de vie humaines et d’énormes dégâts matériels. Les activités scolaires ont été suspendues dans les pays les plus touchés et le nombre de personnes en besoin d’aide humanitaire ne cesse d’augmenter. Le Kenya connait l’épisode le plus meurtrier depuis le début de la saison des pluies qui est amplifiée cette année par le phénomène météorologique El Niño. Les pluies torrentielles enregistrées depuis plusieurs semaines ont fait d’énormes dégâts humains et matériels. On dénombre plus de deux cents morts. La rentrée des classes qui devait avoir lieu au debout de la semaine passée a été repoussée a plus tard. Les autorités prennent au sérieux l’ampleur du phénomène.
  • Journal n° 608

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