Environnement

Lac Tanganyika : Quand la montée inquiétante des eaux crée la galère

L’aire des plages a sensiblement diminué depuis plus d’un mois de fortes pluies qui sont à l’origine des crues des eaux du lac Tanganyika. Hippo-Beach, un des Restaurants-Bars érigés sur les rives du lac Tanganyika à Kajaga a été totalement envahie par les eaux et les activités  ont été suspendues

Des flaques d’eau envahissent Hippo-Beach

L’abondance des pluies au cours du mois d’avril et de mai  a fait monter les eaux du lac Tanganyika. Hippo-Beach est l’une des infrastructures commerciales et de loisirs qui en a payé les frais. Située à Kajaga tout près de l’embouchure de la rivière Mutimbuzi, cet espace a été complètement inondé. La plage qui jadis servait d’aire de détente et de jeux pour les visiteurs n’existe plus. Les eaux du lac Tanganyika ont envahi l’endroit jusqu’à détruire les voies d’entrée et de sortie de ce bar. Les carreaux utilisés pour l’embellissement de ces pistes sont éparpillés  de part et d’autres de la parcelle. La voie reliant la RN4 à Hippo-Beach n’est plus praticable. Des flaques d’eau y règne en maître. Plus de ballade de luxe ni de voyage de noce. Les choses ont changé. C’est la loi de la nature qui exige son respect. Pour accéder à l’ancienne plage, le port des bottes est une condition sine qua none.

Les voies d’entrée et de sortie d’Hippo-Beach sont impraticables

La clôture a été détruite. De grandes flaques d’eau envahissent le terrain.  Seul un témoin occulaire pourrait décrire l’ambiance qui y régnait. Le mouvement des clients et des travailleurs est devenu « il était une fois », une expression introductive pour narrer un fait de l’histoire qui a marqué une période donnée. Seuls les veilleurs gardent les restes des installations de cette infrastructure. Le jardin servant d’aire de détente et d’épanouissement des clients s’est transformé en pâturage des hippopotames comme le témoigne ces veilleurs.

L’économie en pâtit

Nul doute que les conditions de vie des travailleurs ont été bouleversées. Ici nous parlons des gestionnaires des services de Hippo-Beach et des agents connexes. La joie éprouvée au moment de leur engagement pour travailler dans cet espace commercial a été rendu caduque par son envahissement par les eaux du lac Tanganyika. C’est la vie de toute une équipe qui a été mise à l’épreuve. Les détails  des dégâts n’est pas encore connus

Toutefois, la construction sur le littoral des lacs et des rivières suit une réglementation stricte. Le code de l’environnement demande le respect de 150 m à partir des bords du lac pour construire. Plus d’un se demanderait si le propriétaire de Hippo-Beach a respecté cette règle. Qu’à cela ne tienne ! La superficie envahie par les eaux du lac est de loin supérieure à la délimitation prescrite par le code de l’environnement.

L’extension des crues du lac Tanganyika s’observe également sur les autres plages aménagées le long de ce trésor national. La plage située près du port de Bujumbura n’a plus la même étendue aujourd’hui. Les eaux atteignent actuellement les aires de jeux et de loisirs pour enfants et celui emprunté pour les cortèges cérémoniaux comme les mariages, les randonnées touristiques, etc. Il en est de même des différentes plages aménagées le long du lac Tanganyika.

A propos de l'auteur

Bonith Bigirindavyi.

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