Environnement

Les travaux de réfection de l’avenue Sanzu ont déjà commencé

Les crues de la rivière Ntahangwa menacent les infrastructures riveraines. L’avenue Sanzu n’est pas épargnée. Les berges de cette rivière ne cessent de s’effondrer. Les habitants tirent la sonnette d’alarme. Le gouvernement du Burundi via son projet dénommé Gestion Communautaire des Risques des Catastrophes au Changement climatique au Burundi (GCRCCBU) a déjà commencé les travaux de réfection de l’avenue Sanzu

Le Réseau National de la Communication et de l’Information pour la Réduction des Risques de catastrophes (RNCI-RRC) en collaboration avec la plateforme nationale pour la réduction des risques de catastrophes a effectué jeudi 13 août 2020 une visite sur la rivière Ntahangwa. On a constaté que l’avenue Sanzu situé à Mutanga Sud est désormais impraticable. Elle a été coupée suite aux berges de cette rivière qui ne cessent de s’écrouler. Les infrastructures riveraines tant publiques que privées sont aussi menacées. C’est à titre d’exemple l’Ecofo Mutanga Sud.

Le lit de la rivière Ntahangwa ne cesse de s’elargir. Suite à cela, l’avenue Sanzu est actuellement impraticable.

A  l’avenue Sanzu , une barrière métallique bloque la circulation à l’entrée du quartier Mugoboka. Des voitures sont garées derrière cette barrière. Certaines appartiennent aux particuliers, tandis que d’autres assurent le transport des biens et des personnes. Seuls les piétons, les taxis- vélos  et les motards y accèdent facilement.

Les riverains dans le désarroi

Les habitants des quartiers Mutanga Sud et Mugoboka sont dans le désarroi. Au moment où la saison des pluies approche, Béatrice Mpozenzi, habitant le quartier Mugoboka craint que ses enfants ne soient victimes de l’effondrement des berges de cette rivière. Ils peuvent tomber dans ce pétrin. Selon elle, certains propriétaires des maisons longeant l’avenue Sanzu ont déjà vidé les lieux. Les habitants de ces deux quartiers indiquent qu’ils ont essayé, avec leurs maigres moyens de protéger la partie de la route menacée, mais en vain.  Le ravin provoqué par la coupure de cette route a cassé toute communication entre les quartiers Mugoboka I et II, endommageant par là même les tuyaux de la Regideso.

Le gouvernement réagit

Le projet du gouvernement chargé de la gestion des risques de catastrophes naturelles opérationnel depuis 2015 a commencé les travaux de stabilisation des berges de cette rivière sur un des trois sites cibles. Alexis Nimubona, coordonnateur national du projet Gestion Communautaire des Risques des Catastrophes au Changement climatique au Burundi (GCRCCBU) indique que les sites qui devraient être réhabilités via l’aménagement de la rivière Ntahangwa en amont du pont de la République sont l’Ecofo Mutanga Sud, la partie effondrée de l’avenue Sanzu et la partie de la rivière située à Mugoboka. Nonobstant, suite au manque de moyens financiers suffisants, on compte aménager la partie effondrée de l’avenue Sanzu afin que cette route soit opérationnelle.  Le contrat annonçant le début des travaux a été déjà signé.

Comme on est au courant que le nœud de ce calvaire se trouve au niveau du bassin versant de cette rivière dans les hautes montagnes qui surplombent la ville de Bujumbura, Nimubona fait remarquer que des fosses antiérosives ont été tracées et végétalisées sur une distance de 1000 km dans l’optique d’atténuer les effets d’érosion qui affectent l’aval de la rivière Ntahangwa. Selon lui, ce qu’on y observe est la résultante des phénomènes d’érosion qui s’observent dans les hautes montagnes qui surplombent la ville de Bujumbura.

En 2018, quand on a terminé les travaux d’aménagement du bassin versant de la rivière Ntahangwa, ce projet a entamé l’aménagement de cette rivière pour protéger l’Ecofo du jardin public de Nyakabiga et l’église pentecôte du même quartier. A côté de cela, la rivière Ntahangwa a été stabilisée avec des gabillons sur un linéaire de 314 m. Après ces travaux, on a lancé la deuxième phase qui a eu lieu à Kigobe sur un linéaire de 350 m. On a modifié le méandre de la rivière  qui menaçait les infrastructures riveraines et l’avenue Mukarakara. Cette avenue a été aussi réhabilitée sur un linéaire de 150 m avec un recul de  plus de 30 m.

A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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