Développement

L’abattoir moderne de Mutambara tarde à fonctionner

L’impatience gagne les consommateurs de la viande et les bouchers  suite au retard qu’accuse le fonctionnement de l’abattoir  érigé sur la colline de Mutambara. Il s’agit d’un seul abattoir moderne installé à proximité du centre urbain de Rumonge. Les autorités communales indiquent que  les travaux de construction de cette infrastructure ont été achevés. Il ne reste qu’à l’équiper    

Cette infrastructure est localisée au niveau de la commune de Mutambara à 5 km de la ville de Rumonge. Les travaux proprement dits ont débuté en 2015, mais c’est au bout de sept longues années qu’ils prennent fin, indiquent des sources sur place. 

L’abattoir est pour le moment connecté au réseau de distribution d’eau et d’électricité. Il s’étend sur une superficie d’environ 2 hectares,  a-t-on constaté sur place.

L’abattoir moderne de Mutambara ouvre ses portes au mois de juin 2022.

Une plus-value pour les consommateurs 

Les consommateurs de la viande saluent cette initiative. Ils attendent impatiemment l’ouverture de cette infrastructure. Les consommateurs de la viande s’indignent du fait qu’ils consomment la viande des vaches et des chèvres abattues dans des lieux non appropriés avec toutes les conséquences que cela engendre.

La ville de Rumonge ne dispose même pas d’un abattoir de fortune. Les bouchers abattent leurs vaches, moutons, porcs et chèvres n’importe où et vont dans les marchés pour écouler  la viande. Même si les agents du service vétérinaire essaient de passer sur les principaux centres d’abattage pour vérifier si les conditions d’abattage des animaux sont remplies, ils y a des animaux qui sont abattus dans les coins les plus reculés dont la viande n’est pas examinée,  mais qui se retrouve sur le marché pour être vendue et consommée.

Avec l’ouverture des activités à cet abattoir, touts les animaux candidats à l’abattage seront acheminés vers cet abattoir et comme ça les consommateurs pourront acheter et consommer une viande de bonne qualité.

Ils demandent au département de la santé animale de collaborer avec les autorités provinciales pour accélérer les procédures d’ouverture provisoire de cet abattoir.

« La pandémie de Covid-19 est la raison principale  du retard d’ouverture du marché moderne de Mutambara » 

Contacté, Jérémie Bizimana, administrateur de la commune de Rumonge indique que la pandémie de coronavirus y est pour quelque chose, car c’est une société italienne qui a gagné le marché de construction et d’équipement de cet abattoir mais, comme l’Italie  a été fortement touchée par cette maladie, les travaux piétinent.

Ceux qui devraient conduire les activités de construction et d’équipement de cet abattoir ont maintes fois été placées en confinement chez eux en Italie,  ralentissant ainsi le rythme d’avancement des travaux.

Il tranquillise la population en général et les consommateurs et les bouchers en particulier que tout est fin prêt  et  que prochainement cet abattoir sera opérationnel et va desservir les provinces du Sud du Burundi.

Vers l’ouverture de l’abattoir ? 

Cet  abattoir sera ouvert dans deux mois,  car les derniers équipements sont en route à partir de l’Italie, a indiqué l’administrateur communal de Rumonge. Il a précisé que la gestion de cet abattoir sera confiée à la commune qui percevra toutes les taxes sur l’abattage des animaux.

L’abattoir va desservir toute la région Sud  du Burundi, car c’est le plus grand et moderne abattoir dont le Burundi dispose aujourd’hui.  Cette infrastructure a la capacité d’abattre des  centaines de vaches  d’une manière automatique par jour. 

La commune vient d’être dotée d’un camion frigorifique qui va déplacer la viande de l’abattoir vers les différents marchés.

Le projet a été financé par la Banque Mondiale. L’administrateur de la commune Rumonge espère que ce projet aura des retombées sur les recettes communales sans toutefois préciser ce que la commune percevra par mois  comme taxes émanant de cet abattoir.

Désormais, tous les animaux  en provenance des provinces de la région Sud seront abattus dans cet abattoir.

Les consommateurs se frottent les mains

Certains grands bouchers contactés demandent à la commune de ne pas fixer des taxes élevées compte tenu du pouvoir d’achat de la population. Ce qui risquerait d’influer sur  le prix de la viande. Ils demandent à l’administrateur communal de Rumonge de tenir une réunion avec eux avant de fixer la taxe d’abattage par tête de bétail.

Les consommateurs se frottent les mains et saluent ce projet qui permettra d’avoir de la viande de bonne qualité, sur le marché mais demandent que cette taxe ne puisse pas influer sur le prix de la viande sur le marché.

Signalons que la commune de Rumonge ne disposait pas auparavant d’un abattoir digne de son nom. Les bouchers abattaient leur bétail n’importe où et n’importe comment. Il s’agit d’une avancée dans le domaine de l’abattage, de la conservation, du transport et du conditionnement de la viande dans la région Sud du pays.

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Journal Burundi Eco.

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