Cooperation

Accord-cadre sur la coopération dans le bassin du Nil : Le Burundi l’a enfin ratifié

 Le Burundi vient de procéder à la ratification de l’accord-cadre sur la coopération dans le bassin du fleuve Nil. C’est un pas tant attendu, car cela permet à l’Initiative du Bassin du Nil (IBN) d’atteindre 5 pays sur les 6 exigés pour mettre en place le cadre légal de cette coopération. Ce dernier est indispensable pour décrocher des financements susceptibles de mettre en œuvre des projets de développement bénéfiques aux populations des pays membres de l’IBN.

Prosper Dodiko, ministre de l’Environnement, de l’Agriculture, de l’Elevage « Le Burundi est satisfait de son appartenance à l’Initiative du Bassin du Nil ».

« Je vous informe que le Burundi a déjà ratifié l’accord-cadre sur la coopération dans le bassin du fleuve Nil. D’ailleurs, cet instrument a déjà été déposé à l’Union Africaine », a déclaré Prosper Dodiko, ministre en charge de l’environnement. C’était lors de la célébration de la journée du Nil, couplée avec le jubilé d’argent de l’Initiative du Bassin du Nil (IBN),  le 22 février 2024 à Bujumbura.

Le Burundi rejoint ainsi les pays tels que l’Éthiopie, l’Ouganda, le Rwanda et la Tanzanie, qui ont déjà ratifié cet accord. « Il y a aussi un autre pays qui a déjà ratifié cet accord-cadre, mais qui doit encore envoyer l’instrument de ratification à l’Union Africaine. Nous l’encourageons à le faire le plus tôt possible », précise Dodiko.

Un pas tant attendu

Une fois que ces deux pays, dont le Burundi, auront terminé les procédures, ils seront au nombre de six et atteindront ainsi le quota de 6 pays sur 10 exigés pour que cette initiative ait un cadre légal de coopération. « Une fois que ce cadre légal sera mis en place, cela facilitera la mobilisation des financements pour mettre en place beaucoup plus de projets de développement dans les pays membres de l’IBN », explique le ministre Dodiko.

L’Initiative du Bassin du Nil subit d’énormes pertes en raison de ce manque de cadre légal. « Comme nous devons chercher des fonds, les bailleurs exigent d’abord un cadre légal. Et comme notre organisation n’a pas encore des textes signés, il s’avère difficile d’obtenir les financements recherchés », précise le Dr Isaac Alukwe, Coordinateur régional du Projet NELSAP-CU de l’Initiative du Bassin du Nil (IBN). Il évoque notamment le cas de l’Union Européenne (UE) qui avait promis d’octroyer à cette initiative une enveloppe de 10 millions d’euros, mais qui a ensuite décidé d’attendre à cause de ce manque d’objectif commun pour tous les pays membres de l’IBN.

« Et ces fonds étaient très importants, car ils étaient destinés aux projets en rapport avec le changement climatique. Et cela aurait été bénéfique pour différents pays », regrette-t-il. Selon lui, si ces deux pays rejoignent les autres pour atteindre le quota, cela va faciliter la tâche de convaincre les bailleurs d’octroyer leur appui financier aux projets bénéfiques pour les populations des pays membres de l’IBN.

Une fierté pour le pays

Comme l’a précisé le ministre Dodiko, le Burundi est satisfait de son appartenance à l’Initiative du Bassin du Nil. Dans son allocution, il est revenu sur certaines actions concrètes mises en œuvre dans le cadre de l’IBN, entre autres, l’installation des stations météorologiques qui aident dans la collecte des données nécessaires pour la planification des activités, surtout agricoles. Il a également mentionné la part de l’IBN dans la disponibilisation de l’eau potable et la production d’énergie entre les pays membres, pour ne citer que cela. Se basant sur d’autres activités prévues dans le cadre de cette initiative, comme le projet hydro agricole qui va irriguer plus de 12 mille hectares, il est confiant que l’avenir est prometteur.

Rappelons que le Burundi est membre de l’Initiative du Bassin du Nil depuis le mois de février 1999. Le Burundi a signé l’accord-cadre sur la coopération dans le bassin du fleuve Nil le 14 mai 2010 à Entebbe en Ouganda. L’Assemblée Nationale du Burundi a adopté le projet de loi portant ratification de cet accord-cadre en date du 23 août 2023.

A propos de l'auteur

Florence Inyabuntu.

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