Un chef de zone, un chef de quartier, un chef de cellule, un commissaire communal, un chef de poste, un agent du Service National de Renseignement ont été suspendus ce vendredi 3 mars 2023. Ils sont accusés de non vigilance. Cela au moment où un tunnel creusé sans autorisation sous le corps du tronçon de la route menant vers Gatumba (RN4) par l’Ambassadeur Jean Marie Rurimirije, un homme d’affaires Burundais et Consul honoraire de la Hongrie l’a démolie sur une partie
Le matin du 3 mars 2023, un dispositif important de policiers et de pick-ups étaient visibles sur la route menant vers Gatumba près des bâtiments de l’ex-BINUB. Le Procureur Général de la République en personne était sur les lieux pour constater les faits.
A 9h, l’homme d’affaires Jean Marie Rurimije débarque en tenue déconcentrée (sandales, T-shirt blanc et un jogging). Il gare sa luxueuse double cabine, une Mercédès noire tout près d’un poste électrique qu’il a érigé lui-même. A 9h 06 mn, les tractations commencent. Rurimije, le Procureur Général de la République les deux ministres, le Maire de la ville de Bujumbura et des officiers de police discutent à huis clos à l’intérieur d’une parcelle d’à côté.
Des administratifs tombent dans le guêpier
A l’issue des échanges (environ 30 min) et après avoir consulté le plan cadastral, le ministre de l’Intérieur s’adresse à la presse pour annoncer les décisions prises. Les concernés sont : le chef de zone de Ngagara dans la commune urbaine de Ntahangwa, le chef du quartier industriel, le chef de la cellule où a été commise la bévue, le commissaire communal de la commune Ntahangwa, le chef de poste, et le chef du secteur au sein du Service National de Renseignement (SNR).
Selon Martin Niteretse, ministre de l’Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique, ceux-ci sont accusés de manque de vigilance. Ils n’ont pas joué leur rôle au moment où l’Ambassadeur Jean Marie Rurimirije, un homme d’affaires Burundais et Consul Honoraire de la Hongrie a creusé un tunnel sous le corps du tronçon de la route menant Gatumba (RN4) pour y faire passer les câbles.
Il voulait alimenter en eau et en électricité ses infrastructures érigées au bord du lac Tanganyika. Malheureusement, il l’a fait sans autorisation.
L’annonce a été faite après des consultations entre l’homme d’affaire, le Procureur général de la République du Burundi, le ministre en charge des infrastructures, le maire de la ville de Bujumbura, le directeur général de la Regideso et des hauts gradés de la police et du SNR.
Ces autorités ont passé plus de deux heures sur les lieux mettant de côté toutes les autres missions. Une vingtaine de véhicules ont été mobilisés avec tant de carburant consommé.
Plus de 8 millions de FBu déjà payés
Dans un commentaire sur le compte twitter, Capitaine Dieudonné Dukundane, ministre en charge des infrastructures a fait remarquer le 2 mars 2023 que le coupable a versé près de 8, 5 millions de FBu sur les comptes de l’Agence Routière du Burundi (ARB). Cela en réparation du préjudice causé sur la RN4.
Suite également à ce préjudice causé par Ambassadeur Rurimirije, un poste électrique a été démoli. Des paiements additionnels pour régler la facture des dégâts vont aussi être opérés. « Les enquêtes se poursuivent », informe le ministre Niteretse.
L’article 336, section 2 du code pénal stipule que quiconque a détruit, renversé ou dégradé par quelque moyen que ce soit, en tout ou en partie, des bâtiments, ponts, digues, chaussées, chemins de fer, appareils télégraphiques ou téléphoniques ou autres constructions appartenant à autrui, est puni d’une servitude pénale d’un mois à cinq ans et d’une amende de dix mille à cent mille francs burundais ou d’une de ces peines seulement.
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