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Ange Ndayishimiye, une maman adoptive au grand cœur

Une mère de cœur, Ange Ndayishimiye s’est engagée à élever deux enfants qu’elle n’a pas mis au monde. Résidant sur la colline Mutambara, dans la commune et la province de Rumonge, elle consacre sa vie à répondre aux besoins de ces enfants. Cependant, elle fait face à des défis, notamment le manque de ressources indispensables pour assurer leur bien-être. Une aide humanitaire lui est indispensable.

Ange Ndayishimiye sollicite l’aide du gouvernement ainsi que des organisations humanitaires afin de pouvoir fournir à tous ses enfants les soins nécessaires pour leur bien-être.

« J’ai cinq enfants, ainsi que deux autres que j’ai accueillis. Je les ai reçus de différentes manières. J’essaie de faire de mon mieux pour subvenir à leurs besoins, mais les défis me freinent. L’un d’eux est le manque de moyens pour les nourrir et les vêtir correctement. De plus, parmi ces enfants que j’ai adoptés, l’un a un handicap au niveau des jambes. Il nécessite des soins au centre de développement et de réhabilitation pédiatrique, mais en raison de la pauvreté, je ne vois pas comment l’emmener chez le médecin », confie Ange Ndayishimiye, habitante de la colline Mutambara, zone Gatete, commune et province de Rumonge.

La manière dont ces enfants ont été récupérés

Cultivatrice et membre bénévole de l’organisation « Care for the Children Burundi » qui s’occupe des droits des enfants, Ndayishimiye précise que ces enfants n’ont pas tous été récupérés de la même manière. « J’ai trouvé l’un dans un orphelinat. Sa mère est décédée après l’avoir mis au monde et l’enfant a été placé dans une couveuse. Maintenant, il a 4 ans et 4 mois. Lorsque son père a appris la mort de la mère, il a disparu et jusqu’à présent, nous ne savons pas qu’il est toujours en vie. Les deux autres enfants qu’ils avaient eu auparavant sont désormais élevés par d’autres personnes », raconte-t-elle.

Un autre enfant pris sous son aile est né d’une mère souffrant de troubles mentaux. Récupéré par un centre d’accueil, ce jeune garçon a par la suite été victime d’abus de la part d’une personne désireuse de l’adopter, qui l’a contraint à effectuer des travaux domestiques tout en le retirant de l’école. Sa vie a été particulièrement éprouvante. En raison de la dureté des conditions auxquelles il faisait face, il a fui. Ceux qui l’ont retrouvé s’efforcent de connaître sa famille. C’est à ce moment que Mme Ndayishimiye a décidé de l’accueillir. « C’est un jeune garçon de 11 ans. Je suis prête à l’envoyer à l’école dès le début de la prochaine année scolaire », précise-t-elle.

Les témoignages d’Ange Ndayishimiye illustrent les défis quotidiens rencontrés par les familles d’accueil et soulignent l’importance d’un soutien communautaire pour les enfants en situation de vulnérabilité.

Un appel à l’aide pour ces enfants

Mme Ndayishimiye se dévoue à éduquer ses cinq enfants ainsi que ceux qu’elle a adoptés, mais elle souligne l’importance d’un soutien extérieur. « Si quelqu’un pouvait m’aider, ce serait formidable. Ces enfants devraient avoir la chance de vivre dignement, d’apprendre comme les autres et de se sentir soutenus », indique-t-elle.

Face à la précarité de sa situation, elle exprime son désespoir. « Personne d’autre ne m’aide. Un soutien s’avère nécessaire, surtout pour ce jeune enfant né avec un handicap au niveau jambes. Jusqu’à présent, il n’a pas reçu les soins nécessaires, car je n’ai pas les moyens de l’emmener au centre de développement et de réhabilitation pédiatrique. Il a besoin d’être transporté dans un établissement spécialisé, mais mes ressources limitées rendent cette démarche très difficile. Je demande donc au gouvernement et aux organisations humanitaires de m’apporter leur soutien afin que je puisse emporter cet enfant chez les médecins et fournir à tous ces enfants les soins dont ils ont besoin. »

Une vigilance accrue des parents pour l’éducation des jeunes

Julias Juma Ruhuzo, chef de colline Mutambara, alerte sur des comportements préoccupants, notamment des cas où des jeunes filles engendrent des enfants qu’elles abandonnent par la suite. Actuellement, environ six enfants vivent dans des familles qui ne sont pas les leurs. Ruhuzo évoque également le cas d’une mère allaitant deux enfants, dont l’un est son enfant biologique et l’autre un adopté.

Selon lui, la majorité des enfants abandonnés proviennent de jeunes filles, soulignant ainsi la nécessité d’une vigilance accrue de la part des parents. « Les parents doivent être attentifs à la discipline de leurs enfants dès leur plus jeune âge. Ils doivent se rapprocher d’eux pour organiser un dialogue mutuel », insiste-t-il.

Ruhuzo ajoute que les parents doivent s’éloigner des comportements inappropriés afin de garantir une éducation saine. Il souligne également que les jeunes doivent faire preuve de maturité et comprendre qu’ils sont considérés comme le Burundi de demain. « Ils doivent étudier pour envisager un avenir meilleur », conclut-il.

Cet appel souligne l’importance d’une éducation solide et d’une implication parentale active pour façonner un avenir prometteur pour la jeunesse.

A propos de l'auteur

Jonathan Nzoyibonera.

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