L’Autorité de Régulation du Marché des Capitaux (AMRC) a lancé officiellement le University Challenge, première édition. L’objectif est de permettre aux étudiants d’être des citoyens avertis, capables de prendre des décisions financières éclairées. Les participants s’en réjouissent et demandent à l’ARMC de continuer à organiser ses séances dans les institutions universitaires.

Dr Arsène Mugenzi, directeur général de l’ARMC : « Grâce au développement du marché des capitaux, les opérateurs économiques auront l’occasion de trouver des financements à long terme pour pouvoir booster la production ».
L’Autorité de Régulation du Marché des Capitaux (ARMC) a procédé ce 30 mai 2025 à l’hôtel Source du Nil à l’ouverture de University Challenge. Des étudiants issus de quatre universités ont participé à cette activité.
A cette occasion, Dr Arsène Mugenzi, directeur général de l’ARMC a fait savoir que le développement du marché des capitaux est encore à ses débuts au Burundi.
Pourtant, il précise que ce marché joue un rôle crucial dans le financement de l’économie et la mobilisation de l’épargne nationale. Il constitue une véritable alternative aux mécanismes de financement traditionnel et un levier important pour l’investissement productif.
La méconnaissance du fonctionnement du marché des capitaux par le public, un défi majeur
Malheureusement, Mugenzi fait remarquer que la méconnaissance généralisée du fonctionnement de ce marché par le public en particulier et par les jeunes freine sa croissance. C’est pourquoi cette institution a initié cette activité orientée spécifiquement vers les étudiants qui sont les décideurs, les investisseurs et les leaders de demain.
Mugenzi indique que le University Challenge vise non seulement à informer les étudiants mais aussi à les inciter à s’engager activement dans la compréhension des mécanismes d’investissement, de la connaissance des produits financiers et du rôle joué par les différents acteurs du marché notamment le régulateur, la Bourse, les intermédiaires, les conseillers en investissements et les gestionnaires actifs.
L’objectif est de leur permettre d’être des citoyens avertis, capables de prendre des décisions financières éclairées. Selon toujours lui, l’ARMC va continuer ses séances dans les institutions universitaires. «Notre objectif est de vous faire des citoyens économiquement avertis, capables de prendre des décisions financières éclairées. Cela vous permettra de devenir des acteurs de ce marché en pleine structuration», renchérit Mugenzi.
Vers le renforcement de la culture de l’épargne individuelle
Il fait remarquer qu’à travers cette initiative, l’ARMC qu’il chapeaute espère également renforcer la culture de l’épargne individuelle et collective ainsi que de l’investissement responsable avec pour objectif de stimuler l’intérêt pour les produits d’investissement locaux et créer une plateforme d’échange entre les experts du secteur et la jeunesse estudiantine. Il ajoute que l’ARMC croit fermement que le renforcement des capacités financières des jeunes est un pilier pour bâtir une économie plus résiliente, inclusive et dynamique.
Au moment où l’économie du pays est confrontée à certains défis tels que l’inflation, la faible production..etc, Mugenzi indique que le marché des capitaux vient comme une solution à ces derniers.
Le mécanisme que le marché des capitaux amène est de pouvoir détourner l’usage abusif de l’épargne dont les burundais disposent pour la canaliser vers des projets d’investissement solides.
Marché des capitaux, une voie pour trouver des financements à long terme
Avec le marché des capitaux, Mugenzi affirme que les opérateurs économiques auront l’occasion de trouver des financements à long terme pour pouvoir booster la production. C’est dans ce sens qu’ils pourront produire des centaines de milliers de tonnes de riz, de poissons, etc, argue-t-il.
Cet économiste demande aux burundais de fournir d’efforts pour épargner. Selon lui, la position de Keynes qui dit qu’on épargne après avoir consommé ne rime pas avec le contexte actuel. «Un investisseur bien éduqué financièrement consomme après avoir épargné, car les besoins sont illimites. Si on se focalise à la consommation, on ne pourra jamais épargner. La consommation est toujours là. On arrive même à consommer ce dont on n’a pas besoin. On s’endette même pour consommer davantage », explique Mugenzi. Il suggère alors de bien structurer les revenus et d’épargner une partie de ces derniers.
C’est quoi le marché des capitaux ?
Consolate Kabaganwa, chargée de l’éducation et sensibilisation du public, de la communication et des relations publiques au sein de l ’ARMC laisse entendre que le marché des capitaux est un lieu (réel ou virtuel) où s’échangent des fonds entre ceux qui ont des capitaux excédentaires (investisseurs) et ceux qui ont besoin de financement (entreprises, gouvernements, collectivités locales).
Il permet de financer l’économie réelle (création d’emplois, innovation, infrastructures).

Consolate Kabaganwa, chargée de l’éducation et sensibilisation du public, de la communication et des relations publiques au sein de l ’ARMC : « Le marché des capitaux est un lieu (réel ou virtuel) où s’échangent des fonds entre ceux qui ont des capitaux excédentaires (investisseurs) et ceux qui ont besoin de financement (entreprises, gouvernements, collectivités locales) ».
Quid de l’importance du marché des capitaux ?
Selon toujours elle, le marché des capitaux a une importante capitale dans le développement du pays, car il contribue à la mobilisation de l’épargne pour financer des projets. Il favorise l’innovation et la croissance économique, permet aux investisseurs de diversifier leurs placements, augmente la transparence économique et facilite la gestion des risques via les produits financiers.
Les participants ravis
Les étudiants qui ont participé à cette activité se réjouissent du fait qu’ils ont compris ce que c’est le marché des capitaux et que ce dernier permet de bénéficier des financements à long terme. Il s’agit d’une démocratie financière où chacun trouve sa place. Ils ont eu l’occasion de bénéficier des connaissances sur le fonctionnement et les opportunités du marché des capitaux au Burundi. Pourtant, ces étudiants demandent à l’ARMC de multiplier de telles séances dans les institutions universitaires.

Les étudiants qui ont participé à cette activité se réjouissent du fait qu’ils ont compris ce que c’est le marché des capitaux et que ce dernier permet de bénéficier des financements à long terme.
Notons que la mission principale de l’ARMC est de réglementer et développer au Burundi un marché des capitaux ordonné, équitable, transparent et efficient. Elle vise être un régulateur innovant d’un marché robuste et compétitif à l’échelle régionale et mondiale avec pour objectif de faire du marché des capitaux du Burundi une destination d’investissement locale, régionale et internationale attrayante.
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