Agriculture

Bientôt une deuxième usine de fabrication des engrais

L’industrie FOMI n’arrive plus à satisfaire la demande des cultivateurs en engrais organo-minéraux. Ce qui a provoqué une baisse de récolte pendant la saison culturale B de l’année 2022. Le président de la République annonce l’implantation d’une nouvelle usine pour combler le déficit

Evariste Ndayishimiye, président de la République du Burundi : « L’usine FOMI n’était pas préparé à servir ce bon monde de cultivateurs ». (Photo : Ntare House)

 

Lors de l’émission publique animée à Kirundo, le 30 décembre 2022, le président Evariste Ndayishimiye a expliqué que l’agriculture a connu des difficultés surtout liées au manque d’engrais. Cette insuffisance d’engrais a coûté cher au Burundi. Le président parle d’une baisse de 40% de la récolte au cours de la saison culturale B de l’année 2022.

« Iyo amazi abaye make aheberwa impfizi », (le peu d’eau disponible est réservé au bœuf plutôt qu’à la vache », lance le président. Il faisait allusion au fait que quand tout le monde ne pouvait pas avoir accès à l’engrais, le peu qu’il y avait était pour le plus puissant. Le petit cultivateur n’est pas privilégié. Une situation qui a fait naître une spéculation autour de ce produit.

Une deuxième usine de fabrication des engrais pour relever les défis

Il affirme que l’usine de fabrication des engrais FOMI ne pouvait pas satisfaire toute la demande des cultivateurs. La raison évoquée par le président Ndayishimiye est que la population agricole a augmentée, suivie de l’élargissement des terrains cultivables. FOMI n’était pas préparé à servir ce bon monde, a-t-il fait remarquer.

Pour pallier à cette tendance, le président annoncé l’implantation d’une nouvelle usine de fabrication d’engrais.

Il faut signaler que l’importation des fertilisants agricoles a été arrêté au cours de l’année 2019, suite à la mise en marche de l’usine FOMI, comme l’a indiqué Déo Guide Rurema, l’ancien ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Élevage.

Au départ, la capacité de production de FOMI était de 120.000 tonnes par an, réparties en 50.000 tonnes d’engrais organo-minéraux et 70.000 tonnes de chaux agricole.

Une probable diminution de récolte également pour la saison culturale A

La quantité des engrais Imbura, Totahaza, Bagara et dolomie déjà distribuée aux agriculteurs pour se préparer à la saison culturale A restait insuffisante au mois de septembre 2022. Elle est actuellement inférieure à 23%, a indiqué Herménegilde Manyange, directeur général adjoint de la société FOMI.  Sur 50 000 tonnes commandées, la FOMI a déjà produit 17 000 tonnes. Elle disposait seulement de 13 700 tonnes de matières premières qui peuvent générer 27 400 tonnes d’engrais dans presque deux mois et demi.  

Cela a été évoqué samedi le 16 novembre 2022 lorsque le premier ministre Gervais Ndirakobuca a organisé une réunion à l’intention des administratifs et des représentants de la société FOMI. Cette réunion avait comme objectif d’évaluer l’état d’avancement des préparatifs de la saison culturale A en cours ainsi que l’état des lieux de l’approvisionnement en semences et en intrants de la société FOMI.

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Dona Fabiola Ruzagiriza.

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Le tableau s’assombrit

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Du jamais vu ; un déficit record a été enregistré depuis la création de l’Office Burundais des Recettes (OBR) en 2009, une institution chargée de maximiser les recettes. Un déficit de 110 milliards de FBu sur les 4 derniers mois de l’année budgétaire 2024-2025, déclaré par l’autorité compétente, ne peut pas passer inaperçu. Pire encore, parmi les causes évoquées pour expliquer cette diminution des recettes figurent des facteurs tels que le rôle crucial des agents chargés de maximiser ces recettes, la corruption et la complicité entre les contribuables et les agents, pour ne citer que ceux-là.

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