La Brasserie Burundi Brewery a inauguré sa première extension à Vyegwa dans la province de Ngozi. Ces cérémonies étaient couplées avec la célébration de son 10ème anniversaire et le lancement officiel de sa nouvelle bière Buryohe. Malgré pas mal de défis, cette brasserie continue à progresser et fait la fierté du Pays.
Thomas Minani, Directeur Général de Burundi Brewery : « L’innovation et la diversification des produits est devenue comme une habitude chez la brasserie Burundi Brewery ».
La Brasserie Burundi Brewery a procédé à la Célébration de son 10ème anniversaire. C’était vendredi 21 juillet 2023 à Vyegwa dans la province de Ngozi. Dans son allocution, Thomas Minani, Directeur Général de Burundi Brewery a rappelé que cette brasserie a été créée par une coalition d’investisseurs Burundais en 2012. L’objectif était entre autres la valorisation des produits locaux et la création d’emplois. Selon lui, la création de la marque sans toutefois plagier les autres n’a pas été facile. « Cela demande beaucoup de recherches, de moyens tant techniques que financiers et beaucoup de courage pour pouvoir faire comprendre aux Burundais qu’une boisson brassée au Burundi peut être bonne au même titre ou même plus qu’une boisson importée », fait-il savoir. Sur tous ces points, M. Minani se dit confiant qu’ils ont réussi.
Des réalisations prometteuses
Au départ, cette brasserie ne produisait que 10 mille hectolitres de bière par an. Des quantités insignifiantes comparativement à une demande en boissons qui avoisine 3 millions hectolitres par an au Burundi. 10 ans après, cette brasserie produit 300 mille hectolitres par an. Et si tout se passe comme prévu, M. Minani se dit confiant que cette brasserie atteindra une production de 500 mille hectolitres par an en moins de 5 ans, soit une production avoisinant 20% des quantités globales.
Ces cérémonies étaient couplées avec l’inauguration de la première extension de Burundi Brewery et le lancement officiel de sa nouvelle bière Buryohe. Comme l’explique M. Minani, dans cette brasserie, chaque client trouve son goût, sa préférence grâce à ses produits diversifiés. La bière Buryohe est produite à base de malt. Elle contient du sucre alors que Soma Burundi est brassée sans sucre ajouté. Emballée dans une bouteille de 50 cl fabriquée à la perfection, la bière Buryohe s’achète à 1800 FBu alors qu’une bouteille de la bière Soma Burundi s’achète à 2 000 FBu. En plus de ces deux bières, cette brasserie produit l’eau minérale Sangwe. Et Minani d’ajouter que l’innovation et la diversification de leurs produits est devenue comme une habitude chez la brasserie Burundi Brewery.
Des avancées, mais aussi des défis
La brasserie Burundi Brewery apporte sa contribution à la croissance économique du Burundi en misant sur les matières premières locales. Les boissons de Burundi Brewery sont fabriquées à base de fruits locaux, y compris la bière Soma premium fabriquée à base de banane, en plus des bières standards de type « Pils».
Cette brasserie se préoccupe du taux de chômage qui s’accroit du jour au lendemain en créant des emplois. A cet effet, cette brasserie dispose aujourd’hui de plus de 100 employés sous contrats et de plus de 300 journaliers. Le patron de la deuxième grande brasserie du pays se réjouit déjà de l’impact socio-économique de Burundi Brewery dans le pays. Pas mal d’emplois indirects ont été créés en amont de la production. Notamment les cultivateurs de banane qui trouvent des débouchés pour leurs produits. Il y a aussi les transporteurs de ces produits, pour ne citer que ceux-là. Burundi Brewery fournit de la bière, de l’eau et des jus fabriqués à partir des fruits et des sources des collines burundaises. Cette brasserie donne ainsi aux agriculteurs l’opportunité d’améliorer leurs revenus et leurs conditions de vie.
Pas mal d’emplois indirects ont été créés en amont de la production. Notamment les cultivateurs de banane qui trouvent des débouchés pour leurs produits.
Malgré ces avancées significatives, cette brasserie fait face à certains défis de taille. Selon M. Minani, le manque de matières premières, d’emballages et de devises sont entre autres les défis qui hantent cette brasserie. Sur ce, il a précisé qu’il s’avère difficile pour eux d’accéder aux devises nécessaires pour assurer le bon fonctionnement de cette brasserie. Il a profité de cette occasion pour demander qu’ils soient approvisionnés à hauteur d’au moins 500 mille USD chaque mois. Et d’ajouter que cela pourrait les aider à accroitre leur production. « Quand nous aurons atteint une production satisfaisante, nous aspirons à exporter ces boissons et ainsi à générer les devises », assure-t-il. Un autre problème évoqué est celui lié à la concurrence déloyale pratiquée contre cette brasserie.
Un modèle pour les investisseurs Burundais
Ces cérémonies ont vu la participation du Ministre ayant en charge le commerce, Mme Marie Chantal Nijimbere qui a représenté le Président de la République dans ces cérémonies. Elle était accompagnée par Dr Sanctus Niragira, ministre en charge de l’agriculture.
Marie Chantal Nijimbere, ministre ayant l’industrie dans ses attributaires n’a pas manqué de manifester sa gratitude. Selon elle, cette industrie a fait preuve d’une détermination incomparable pour le bien du peuple burundais à commencer par les cultivateurs des différents produits utilisés dans la fabrication des boissons produites par Burundi Brewery. Elle a demandé que ces boissons soient enregistrées pour que ceux qui voudront les copier n’y parviennent pas. La contribution de Burundi Brewery a porté également sur le paiement des impôts et la réduction du taux de chômage au Burundi.
Mme Marie Chantal Nijimbere, Ministre ayant en charge le commerce : « cette brasserie devrait inspirer les autres investisseurs Burundais sur l’investissement à long terme mais durable, la création de la marque sans toutefois plagier les autres et le travail en synergie pour aboutir à des résultats probants ».
Comme l’a signalé la ministre Nijimbere, cette brasserie devrait inspirer les autres investisseurs Burundais sur trois points importants. Elle a cité l’investissement à long terme, mais durable, la création de la marque sans toutefois plagier les autres et le travail en synergie pour aboutir à des résultats probants. Elle a profité de cette occasion pour appeler les autres investisseurs à travailler en synergie, car « l’union fait la force », précise-t-elle. Au peuple Burundais, elle l’a invité à consommer le made in Burundi et de signaler les producteurs en cas d’imperfection de l’un ou de l’autre produit.
Cela a été également une occasion de décerner des certificats et des prix aux différentes personnes qui ont contribué d’une manière ou d’une autre à la réussite de cette brasserie. C’étaient entre autres les experts internationaux, les employés de Burundi Brewery qui ont 10 ans de service, les commerçants des différentes provinces qui ont pris le devant dans la vente des produits de Burundi Brewery et un féru des boissons produites par cette brasserie.
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