Commerce

Bugarama : Le business y est florissant grâce au trafic routier

Depuis plusieurs années, le centre de négoce de Bugarama est connu pour sa spécialisation en viande grillée ou cuite. Ce n’est pas seulement cela qui fait l’identité de cette zone. En général, le petit commerce porte des fruits, car les personnes qui font le business profitent du trafic sur la RN1 et la RN2 pour gagner leur vie 

Lundi le 18 octobre 2021, dans un peu moins d’une heure de trajet, exactement à 9 h, nous arrivons au centre de négoce de Bugarama en commune Muramvya de la même province. Cet endroit propice au commerce est localisé précisément à la jonction de deux routes principales du Burundi à savoir : la RN1 et la RN2.

Cette zone est dynamique et le business y est florissant grâce au trafic routier. Les clients potentiels des commerçants de la localité sont des passagers qui ont besoin de se rafraîchir ou de s’approvisionner en fruits, légumes, viande grillée ou cuite. A chaque ralentissement d’un véhicule, plusieurs vendeurs se ruent sur le « 4 roues » en question pour proposer leurs marchandises aux passagers. Dans la plupart des cas, ce sont des denrées alimentaires comme la viande grillée, le maïs grillé, les aubergines, le pain, la banane mûre, l’huile de palme, etc. Un voyageur intéressé achète autant qu’il souhaite et continue son périple.

A Bugarama, le petit commerce permet aux familles de survivre.

En plus de cela, les passagers qui ont plus de temps y font escale et profitent d’autres produits dont regorge Bugarama comme les boissons alcoolisées et de limonades… Par ailleurs, ce ne sont pas les bistrots qui y font défaut.  Le commerce enrichit ceux qui le pratiquent dit-on. Pourtant, le centre de Bugarama regorge de beaucoup de maisons commerciales tels que les boutiques, les magasins, les bars ainsi que les hôtels. On ne peut pas aussi ignorer les personnes œuvrant dans l’informel comme les marchands ambulants qui profitent du dynamisme de ce centre pour gagner de l’argent. On ne peut pas aussi oublier les jeunes gens qui commercialisent des services de transfert d’argent via les téléphones mobiles (Lumicash et Ecocash).

Quid du commerce dans les heures sombres ?

A notre retour vers 18h 30, nous faisons escale au centre de Bugarama pour se rafraîchir pendant un certain temps. Nous remarquons que le va-et-vient des véhicules diminue au fur du temps.  Malgré tout, le commerce y reste toujours florissant. A la tombée de la nuit, le rythme y est toujours le même. Les hommes comme les femmes étalent des marchandises de diverses sortes sur de petites tables. La viande grillée est toujours disponible tout comme le maïs grillé. Les femmes participent également à la vente des denrées alimentaires fraîches.

« Nous travaillons dans ce centre du matin au soir jusqu’aux aux environs de 20 heures. Même dans les heures sombres, les clients sont toujours disponibles pour acheter ce dont ils ont besoin. Contrairement à la journée, pendant la nuit, les clients locaux sont plus nombreux que les voyageurs qui quittent ou rejoignent la ville de Bujumbura. Simplement, Bugarama est notre gagne-pain », confie une femme assise sur un petit tabouret qui vend des légumes. Au même moment, une dizaine de boutiques sont ouvertes et semblent disposer d’une clientèle de jour comme de nuit. Un tenancier d’une boutique affirme que même la clientèle locale est très importante, contrairement à ceux qui pensent que leurs véritables clients sont seulement les passants.

Le commerce exercé presque dans la voie routière

Le petit commerce (qui est très important d’ailleurs) se fait juste près du carrefour de la RN1 et de la RN2. Là, il s’observe une centaine de personnes, clients comme vendeurs confondus. Ces derniers proposent aux voyageurs une multitude d’articles à bon prix.  Même à 100 FBu, on peut se régaler avec un petit maïs grillé. Par contre, à la tombée de la nuit, la prénommée Evelyne, une vendeuse de tomates et d’amarantes affirme que les vendeurs des denrées périssables baissent le prix de leurs produits par peur qu’ils pourrissent le jour suivant. C’est l’une des raisons qui poussent la clientèle locale à en acheter avec enthousiasme.

Un petit détail à signaler est que ce petit commerce s’exerce juste près de la route. Compte tenu du nombre de personnes intéressées par ce business et de la circulation routière qui est combien dynamique, il y a risque que les voitures puissent percuter les piétons en cas d’une petite erreur de conduite.

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A propos de l'auteur

Gilbert Nkurunziza.

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