La Fédération de Football du Burundi (FFB) a annoncé que le stade Intwari va être rénové d’ici huit mois pour remplir les normes exigées par la CAF et la FIFA. En conséquence, il pourra de nouveau accueillir les matchs internationaux. Mais les normes des stades exigées par la FIFA sont nombreuses et doivent être scrupuleusement respectées
Mardi le 20 septembre 2022, s’est tenue à Bujumbura une réunion pour étudier comment le stade Intwari pourrait être rénové. Ont participé à cette réunion le ministère en chargé du sport, un ingénieur qui est en train d’élaborer le plan du stade Intwari, la FFB et son «président d’honneur» Révérien Ndikuriyo. Le consensus veut que dans une semaine le devis nécessaire pour rénover le stade en question soit dévoilé par une commission déjà mise en place pour cet effet. Après quoi, les travaux de rénovation démarreront pour s’achever dans huit mois. L’objectif principal est que le stade Intwari puisse remplir les normes internationales en vue d’être homologué par les institutions habilitées, la CAF ou la FIFA. En conséquence, les matchs internationaux pourront se jouer encore sur le sol burundais. Cela a été annoncé par Arcade Nimubona, premier vice-président de la FFB.
Comment on en est arrivé là ?
En mars 2021, la Confédération Africaine de Football (CAF) a suspendu les deux stades importants du Burundi, à savoir : le stade Intwari et le stade Urukundo de Ngozi. La raison est que ces infrastructures ne remplissent pas les normes de la CAF et de la FIFA pour accueillir les compétitions internationales.
Depuis lors, les matchs internationaux que les Burundi est censé accueillir se jouent à l’étranger, généralement en Tanzanie. A titre illustratif, aucun des deux premiers matchs joués en juin 2022 comptant pour les éliminatoires de la CAN 2023 contre la Namibie et le Cameroun, ne s’est joué sur le sol burundais. Le 9 juin 2022, le Burundi était supposé accueillir le match qui l’opposait au Cameroun, mais il s’est déroulé au Benjamin Mkapa Stadium (Tanzanie). Par conséquent, le Burundi a dû payer 20 millions de shillings, environ 9500 USD à la Tanzanie pour lui avoir prêté un terrain de jeu. Même les clubs qui représentent le Burundi dans les compétitions africaines comme la Ligue des champions et la coupe de la Confédération jouent tous leurs matchs à l’étranger. La raison est qu’aucun stade burundais n’est homologué par les institutions habilitées.
Les normes des stades exigées par la FIFA sont contraignantes
Un stade qui remplit les normes internationales doit avoir une capacité d’au moins 10 000 assises, et ces derniers doivent être numérotés. En plus, il doit être doté d’un accès et de places adaptées aux spectateurs handicapés. Le terrain doit être équipé d’un système de drainage ainsi que d’un système d’éclairage. Ce qui est important pour la couverture audiovisuelle des matchs en haute définition.
Un stade remplissant les normes de la FIFA comporte deux vestiaires équipés chacun de 5 douches, de 5 toilettes individuelles, de sièges et casiers pour 25 joueurs. Il doit avoir également une table de massage, un tableau tactile, de l’eau chaude et froide et une bonne ventilation ou climatisation.
Le stade doit garantir un accès direct, privé et sécurisé pour les équipes et les arbitres, de leurs vestiaires jusqu’au terrain de jeu. Il doit avoir une salle de réunion devant accueillir au moins 20 personnes. Une infirmerie pour les joueurs et une autre pour les officiels, dotées de matériels bien déterminés sont également exigées.
Le stade doit avoir également une salle de conférence de presse équipée d’une plateforme pour caméra, d’une estrade, d’un système de sonorisation et d’au moins 50 sièges. La liste des exigences de la FIFA n’est pas exhaustive. Pourtant, compte tenu de l’état actuel du stade Intwari et d’autres stades du Burundi, le cœur de l’Afrique a encore du pain sur la planche pour accueillir les compétitions internationales.
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