Gouvernance

Carte d’identité biométrique : Cette fois sera la bonne ?

En plus de vouloir se conformer aux autres pays de la région et d’assurer la sécurité des données d’identité des citoyens, le Burundi a besoin de la carte d’identité biométrique pour réduire les cas de fraudes fiscales, électorales et les autres formes de falsifications. Après plusieurs rendez-vous manqués, le ministre de l’Intérieur espère qu’elle sera enfin disponible avant les élections de 2027.

Martin Niteretse : « Si tout se passe bien, les cartes biométriques seront disponibles avant les élections de 2027 ».

 

« Je veux vous informer qu’au sein du gouvernement, nous avons déjà discuté du problème des cartes d’identité biométriques. Nous espérons que, si tout se passe bien, les cartes biométriques seront disponibles avant les élections de 2027 », a déclaré Martin Niteretse, ministre de l’Intérieur, lors d’une séance plénière du 18 février 2025 à l’Assemblée nationale.

Ce rendez-vous n’est pas le premier. Lors d’une émission publique en mars 2024, le porte-parole du ministère de l’Intérieur avait évoqué la possibilité d’utiliser cette carte lors des élections de 2025. Le projet de digitalisation des services d’état civil a été entrepris par le gouvernement du Burundi dans le cadre des préparatifs des élections de 2010. La phase pilote du projet de fabrication des cartes d’identités biométriques a été lancée dans les communes de Ruyigi, Bukinanyana, Kayanza, Bubanza, Gitega, Ngozi, Kirundo, Muyinga, Cankuzo, Rutana et Makamba.

Qu’est-ce qui manque ?

Pour que l’utilisation de cette carte soit effective, le ministre Niteretse explique qu’ils ont trouvé nécessaire de commencer par la révision du code des personnes et de la famille, car tout repose sur ce code. Il signale également que ce ministère a déjà organisé un atelier d’échange d’idées avec les différentes parties prenantes sur certains problèmes de la société qui nécessitent des solutions, notamment ceux liés à l’identification et d’autres questions liées au code des personnes et de la famille. Les résultats de cet atelier aideront à la révision du code des personnes et de la famille, qui est une loi mère.

Toutefois, le ministre Niteretse reste confiant que le gros du travail a été fait et qu’il ne reste rien de difficile. « Mettre en place ces lois et règlements ne pose pas de difficulté particulière. Une fois que nous aurons toutes les lois et règlements nécessaires, nous pourrons dire le jour où la carte biométrique sera disponible. Car amener ces cartes sans ces réformes nous causerait des problèmes », a-t-il précisé.

Une réelle nécessité

Même si l’utilisation de la carte d’identité biométrique semble tarder à être effective au Burundi, c’est plus qu’une nécessité pour résoudre certains défis liés aux fraudes, qu’elles soient fiscales ou électorales et d’autres formes de falsifications qui mettent à mal la société.

Cela a été confirmé par le ministre Niteretse. Il a expliqué qu’ils ont constaté qu’il y a actuellement beaucoup de fraudeurs qui profitent de la carte d’identité en carton, surtout dans les services d’Etat civil. Car, celle-ci est facilement falsifiable et il est difficile de bien conserver ses données. Il a mentionné que ces derniers jours, ils assistent à plusieurs activités frauduleuses où, par exemple, une personne se marie, déménage, se fait passer pour célibataire, puis se remarie.

Il a également expliqué que la carte d’identité biométrique est nécessaire au Burundi, une question de se conformer aux autres pays de la région. À ce sujet, il a précisé que le Burundi est l’un des rares pays à utiliser encore des cartes d’identité en carton. La carte d’identité biométrique faciliterait la libre circulation des Burundais dans les pays limitrophes.

Il a fait savoir qu’ils font tout leur possible pour négocier la carte d’identité biométrique entre 2700 Fbu et 2800 Fbu.

A propos de l'auteur

Florence Inyabuntu.

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