TIC

Une consommation des TIC encore à l’état embryonnaire

Le ministère de l’Intérieur et de la Formation Patriotique n’a pas encore intégré de façon satisfaisante l’usage des TIC. Il estime qu’une note générale au sein des institutions sur cet usage comblerait le manque à gagner en la matière

Thérence Ntahiraja, assistant du ministre et porte-parole du ministère de l’Intérieur et de la Formation Patriotique

A notre passage au ministère de l’Intérieur et de la Formation Patriotique mardi le 16 mai 2017 à 8 heures, le secrétariat donne les premières impressions. Quelques machines desktops sur la table avec beaucoup de classeurs étalés sur des étagères illustrent l’état de consommation des TIC dans  ledit secrétariat. Une autre occasion de jeter un coup d’œil dans un bureau dont la porte est ouverte sur les quatre qui restent fermés par des portes opaques teintées de chocolat se présenta. Pas d’ordinateur, mais plutôt les classeurs et les fardes à suspendre jonchent les étagères. Un scénario qui s’observe même dans un corridor. Dans le bureau de l’assistant du ministre et porte-parole du ministère, rien de nouveau. Une table (bureau de l’assistant) avec un desktop et de bons fauteuils pour accueillir les visiteurs. Autour des deux (bureau et fauteuils), des tables sur lesquelles sont rangés des dossiers dans des fardes ainsi que divers papiers caractérisent le lieu. Les TIC sont moins consommés.

Prise de conscience

« Nous sommes au courant du rôle des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) dans le développement du pays », déclare Thérence Ntahiraja, assistant du ministre et porte-parole du ministère de l’Intérieur et de la Formation Patriotique. Pour lui, la consommation des TIC au sein du ministère de l’Intérieur servirait à mieux communiquer les activités de celui-ci, à les rendre accessible à un nombre important de personnes et à la bonne conservation des données. « Pourtant nous sommes encore en arrière. La conservation des données est toujours  archaïque. Les agents du ministère n’ont pas bénéficié de formation en TIC. Le site web du ministère ne fonctionne pas normalement et la connexion Internet est faible pour les machines à la disposition du ministère », déplore-t-il. M. Ntahiraja informe que sur quatre directions générales, à savoir : La direction générale de la coordination des ONGs et de la promotion des libertés publiques, la direction générale de l’administration du territoire, la direction générale de la formation patriotique, la direction générale du rapatriement, de la réinstallation et de la réintégration des rapatriés et des déplacés de guerre, seule la première dispose d’un serveur pour le classement des données. « C’est le projet OSCAR qui lui a donné ce serveur dans le cadre de la promotion des libertés », précise-t-il. Ce qui rappelle la situation de B.D domiciliée à Bujumbura. Elle voulait déposer un dossier là où on exige l’extrait d’acte de naissance, un document délivré à la commune (celle-ci dépend du ministère de l’Intérieur). « J’ai dû me déplacer à Gihanga, ma commune natale dans la province de Bubanza pour y chercher le document. S’il y avait interconnexion, je n’allais pas perdre de temps avec des dépenses connexes. Tout allait bien se passer ici à Bujumbura », lâche-t-elle.  M. Ntahiraja estime que l’amélioration de la consommation des données ne peut pas exiger un gros budget. Il indique que comme chaque année il y a des départs à la retraite, on peut prendre une place d’un seul employé et y mettre un informaticien. « Celui-ci peut s’occuper du site web et de la formation des autres employés en matière des TIC », évalue-t-il. D’ailleurs, conclut M. Ntahiraja, le ministère ayant l’information dans ses attributions doit préparer une note sur l’état des lieux de la consommation des TIC ainsi que les défis à relever. Cette note doit être proposée et analysée au conseil des ministres quitte à ce que les recommandations y relatives soient appliquées au sein de toutes les institutions visées.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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