Agriculture

Distribution tardive de l’urée à Kayanza : La récolte en dépendra

La récolte de maïs risque d’être en deçà des attentes dans la province de Kayanza. En cause, les retards dans la distribution de l’urée et les précipitations irrégulières. Actuellement, le taux de distribution de l’urée est de 65 % dans cette province.

Pour une bonne productivité, l’urée doit être appliquée sur le maïs au moins deux fois : d’abord lorsque le maïs atteint une hauteur de 60 cm, puis lorsque les épis commencent à se former.

Les agriculteurs de la province de Kayanza craignent que leur récolte de maïs soit inférieure à leurs attentes. La cause principale est le retard dans la distribution des fertilisants en général et de l’urée en particulier. La commune de Muruta est parmi celles qui subissent les conséquences de ces retards. Comme l’ont fait savoir certains agriculteurs de cette commune, beaucoup d’entre eux ont semé leur maïs un peu en avance.

Comme ils le racontent, le maïs a atteint le stade de floraison (gusagika) et de fructification (guheka) sans que l’urée soit disponible. Cela a d’ailleurs été confirmé par Adelin Niyonsaba, directeur du BPAE Kayanza. « Pour la saison culturale A, je dirais que les engrais Fomi Imbura et Bagara étaient disponibles à temps. Le problème était avec l’urée, qui a été très mal fournie et est arrivée tardivement. Jusqu’à présent, seulement environ 65 % des bons ont été honorés », a-t-il déclaré. Cela signifie qu’il y a des agriculteurs qui n’ont pas encore reçu la totalité de l’urée qu’ils ont commandée, alors que le maïs est presque à la période de la récolte.

Le rendement risque de diminuer

Ces agriculteurs craignent que ces retards puissent avoir un impact négatif sur la production, car l’urée est essentielle pour la croissance du maïs. Selon un ingénieur agronome contacté, pour une bonne productivité, l’urée doit être appliquée sur le maïs au moins deux fois : d’abord lorsque le maïs atteint une hauteur de 60 cm, puis lorsque les épis commencent à se former. Ainsi, le fait que l’urée ne soit pas disponible à temps et en quantité suffisante aura des conséquences négatives sur la production.

Un autre facteur majeur qui risque d’impacter le rendement dans cette province est l’irrégularité des pluies. Comme l’a signalé M. Niyonsaba, l’étape de croissance actuelle du maïs exigeait des précipitations. Malheureusement, leurs champs de maïs n’ont pas eu les pluies nécessaires ces derniers temps. Il craint que tout cela puisse avoir des répercussions sur le rendement.

Une bonne partie des bons vient d’être honorée

Selon Isidore Niyonzima, agronome communal de Muruta, le problème des engrais a été très difficile ces derniers temps. Comme il le raconte, les arriérés d’engrais fournis par FOMI ainsi que la dolomie pour les agriculteurs de la province de Kayanza remontent à différentes saisons, jusqu’à la saison sèche de 2024.  Jusqu’à mi-décembre 2024, le taux de distribution de ces intrants agricoles était de 30 % dans toute la province de Kayanza.

Au cours de cette semaine, le responsable du Bureau Provincial de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Élevage a annoncé qu’une bonne partie de ces arriérés a été distribuée. Les bons pour ces arriérés ont été remboursés à hauteur d’environ 99 %. Les arriérés non encore remboursés concernent une petite quantité d’engrais et moins de 4 % de dolomie, dont les bons avaient été collectés plus tard, en novembre, selon toujours M. Niyonsaba.

Signalons que pour bien préparer la saison culturale 2025 B, le Ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Élevage a annoncé que le paiement des avances se déroulera du 6 au 15 janvier 2025. Comme on peut le lire dans un communiqué de ce ministère, les agriculteurs qui disposent toujours de bons pour la saison culturale 2025 A sont priés de continuer à bénéficier des intrants agricoles au fur et à mesure qu’ils deviennent disponibles.

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Florence Inyabuntu.

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