Le siège de la Communauté Est Africaine CEA vient d’abriter une réunion consultative sur la mise en œuvre de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf). Il s’agit d’une occasion pour échanger autour des obstacles qui restreignent l’intégration économique continentale. Les participants se sont penchés sur l’examen des politiques commerciales devant conduire vers le développement de la ZLECAF.
Les représentants des pays membres de l’EAC, du COMESA, de la SADC et de l’IGAD se sont réunis à Arusha-capitale régionale- du 27 au 30 mars 2023. L’objectif de cette réunion des organisations régionales et sous- régionales africaines était de partager les connaissances sur le mécanisme d’examen des politiques commerciales pour mieux intégrer la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf).
En ce sens, « le mécanisme d’examen de la ZLECAf devrait profiter au régime commercial continental centré sur la ZLECAf en apportant la transparence et la responsabilité dans la formulation et la mise en œuvre de la politique commerciale nationale et en sauvegardant l’intérêt commun et à long terme de l’Afrique contre les instincts économiques nationaux protectionnistes », lit-on sur le compte twitter de l’EAC.
Un partage d’expériences
Les experts des organisations régionales ont partagé d’autres mécanismes qu’il faut envisager pour développer la Zone de Libre-Echange Continental Africaine. Les participants ont pu échanger leurs expériences pour collecter des informations utiles visant à restructurer le mécanisme d’examen de la politique commerciale africaine.
Ainsi, la réunion servait de plate-forme d’échange d’informations, d’expériences et de meilleures pratiques dans la mise en œuvre de la ZLECAf parmi les Etats membres. Elle a pris en compte les voix des parties prenantes telles que les petites et moyennes entreprises (PME), les chambres de commerce et les associations d’exportateurs.
La mise en œuvre de la ZLECAf, un défi de taille
La ZLECAf s’attaque à la fragmentation économique de longue durée de l’Afrique et aux lacunes du commerce intra-africain telles que le faible niveau d’échanges entre les pays africains, le faible niveau d’industrialisation de l’Afrique ou de création de valeur régionale. De nombreux autres obstacles restreignent également l’intégration économique continentale, à savoir : les lourdeurs des barrières non-tarifaires dans les services et d’autres secteurs, la faiblesse et la fragmentation des règles visant à promouvoir l’investissement et la concurrence, le caractère inadéquat des institutions et des procédures visant à faciliter le commerce.
Ainsi, la réunion consultative propose des pistes de solutions pour relever ces défis. « La réunion vise également à générer des informations sur les défis et/ou les lacunes observés dans la mise en œuvre de la ZLECAF qui pourraient être utiles pour l’identification des domaines prioritaires pour l’assistance technique et le renforcement des capacités ».
Depuis sa création, la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine est considérée comme une pierre angulaire de l’intégration commerciale en Afrique. Son objectif est de créer un marché unique de 1.2 milliards de consommateurs à l’échelle du continent et de renforcer la compétitivité des entreprises. Actuellement, elle comprend une quarantaine d’Etats dont le Burundi.
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