Les élections législatives et communales de 2025 approchent à grands pas. Les autorités provinciales de Cankuzo assurent que les préparatifs avancent bien. De leur côté, les citoyens de la commune Mishiha, dans la même province, espèrent que les futurs élus réaliseront des projets bénéfiques pour la population, notamment la construction de routes et l’adduction d’eau potable.
Pierre Claver Nakumuryango, chef de cabinet du gouverneur de la province Cankuzo recommande la population de vivre en harmonie au cours de la période électorale. Photo prise le 12 août 2024 à Cankuzo.
Les préparatifs des élections législatives et communales de 2025 progressent bien. Il n’y a rien d’extraordinaire à cela, car la population burundaise en général, et celle de Cankuzo en particulier, est habituée aux scrutins. C’est ce qu’a annoncé Pierre Claver Nakumuryango, chef de cabinet du gouverneur de la province Cankuzo. Toutefois, poursuit-il, l’administration organise des réunions pour sensibiliser la population et lui rappeler que la période électorale est une situation simple et normale. Mais c’est aussi une occasion pour les citoyens d’élire eux-mêmes leurs dirigeants ou leurs représentants pour la période prévue par la loi burundaise. « Il n’y a aucune raison de paniquer ou d’avoir peur des élections. Au contraire, les citoyens doivent continuer à vaquer à leurs occupations quotidiennes, tout en sachant que les scrutins font partie de la vie du pays. Pourquoi ? Parce que dans une démocratie, les citoyens sont appelés à élire leurs leaders de façon périodique », indique M. Nakumuryango.
C’est pourquoi l’administration locale sensibilise la population de Cankuzo à se préparer correctement. Pourquoi ? Parce que le scrutin ne dure généralement qu’une journée, mais il y a une série d’activités à réaliser au cours de la période préélectorale. Par exemple, chaque personne en âge de voter doit posséder une carte nationale d’identité, un document indispensable pour se faire inscrire sur les listes électorales. « Nous conseillons aux populations de Cankuzo de se procurer leur carte nationale d’identité en temps voulu, afin d’éviter de la chercher à la dernière minute, lors de la période d’enrôlement des électeurs », recommande M. Nakumuryango. De plus, il demande aux habitants de Cankuzo de rester sereins, quelles que soient leurs différences. Ils doivent être conscients que le Burundi reconnaît le multipartisme. Ainsi, les personnes qui appartiennent à différents partis politiques ne sont pas des ennemis. Elles sont appelées à vivre en harmonie. Au moment des élections, chaque électeur doit voter pour le candidat qui lui tient à cœur et qui propose un bon projet de société.
Les habitants de Mishiha attendent des prochains élus la construction de routes et l’adduction d’eau potable
Dieudonné Bigirimana, habitant de la colline Munzenze en commune Mishiha, province Cankuzo, affirme qu’il est prêt à voter pour soutenir la logique démocratique. Mais il ne compte pas voter juste pour voter. « J’aimerais que les dirigeants qui seront élus prennent en main les défis du développement communautaire », propose M. Bigirimana. Concrètement, il souhaite que les voies de communication (les routes) dans la province de Cankuzo en général, et en commune Mishiha en particulier, soient améliorées, afin de faciliter la circulation. À titre d’exemple, les habitants de la colline Munzenze souhaitent que la route reliant la commune de Mishiha à la province de Muyinga soit construite. De même, la route nationale RN 13, qui relie la province de Cankuzo à la Tanzanie via la commune de Mishiha, mérite d’être asphaltée pour faciliter les échanges entre le Burundi et ce pays voisin de l’Est. En outre, les habitants de la colline Munzenze font face à un problème d’eau potable. Ils espèrent donc que les futurs leaders résoudront ce problème. La santé est également une préoccupation pour la population de Mishiha. « Nous avons besoin de médecins en nombre suffisant à Mishiha pour assurer notre santé. Aujourd’hui, une personne gravement malade doit être transférée dans un autre hôpital, comme celui de Murore (commune Gisagara), l’hôpital régional de Cankuzo, voire ailleurs. Ce qui est difficile pour les familles aux moyens financiers limités », regrette M. Bigirimana.
Quant au prénommé Odace, un autre habitant de la colline Munzenze, il souhaite avant tout que les futurs élus assurent la paix, la sécurité et la cohésion sociale. De plus, il espère qu’ils aideront les personnes démunies à avoir des maisons couvertes de tôles, pour une habitation digne de ce nom.
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